Santorin : Le Mythe bleu et blanc des Cyclades

À l’heure où la Grèce remplie chaque ligne de l’actualité j’ai eu le goût de me pencher sur un des souvenirs les plus marquants de chaque voyageur dans ce pays : l’île de Santorin. Plus que mythique, carte postale ambulante, ses murs bleus et blancs, ses vues à couper le souffle et son coucher de soleil en ont fait rêver plus d’un. Pourtant j’y suis allé à reculons, derrière chaque mythe il y a parfois une réalité toute autre, mais aussi beaucoup de belles surprises !

C’ESt par ou ?

Santorin se trouve au milieu des Cyclades entre la Grèce et la Turquie, île volcanique elle peut être rejointe en ferry depuis Athènes ou les autres îles importantes (Comme Mykonos ou la Crète) à des tarifs plus ou moins intéressants. L’autre option c’est l’avion, celle que nous avons choisie, oui il y a un petit aéroport sur l’île de Santorin, et les vols partent d’Athènes avec la compagnie Aegean Airlines pou rejoindre l’île en un peu plus d’une heure. Moins économique mais quand on est plus serrés dans le temps c’est pratique ! On savait dès le début lors de la construction de notre itinéraire que Santorin serait de la partie, il y avait le goût de découvrir cette Grèce des îles après la continentale. Le choix s’est vite porté sur Santorin, la plus belle de l’avis de beaucoup, mais aussi la plus courue !!! C’est le constat que nous allions devoir faire dès nos premiers pas en dehors de l’avion.

fira la déception

Autant vous le dire tout de suite … à peine arrivé je voulais repartir (OK y’a que les cons qui ne changent pas d’avis!), la plus grande cité de l’île Fira ou Thira est concentré de tout ce qui dévisage une belle destination touristique. Notre petit hôtel était plusieurs rues en arrière de cette ville, une petite pension, car oui qui dit mythe dit budget qui va avec, il y a une grande portion de petits hôtels de luxe qui laissent peu de place à des hébergements de gamme moyenne. Nous étions en 2011 déjà en pleine crise bancaire. Alors Fira bon comment dire … magasins de babioles sur magasins de babioles, on y retrouve la plus grande concentration de touristes, locations non plus de scooters mais d’immenses « Quads », peu de place, musique DJ dans la rue, et arrivée par centaines des croisiéristes presque chaque jour. OK j’en rajoute souvent pas mal ! Vous allez me dire il en rajoute c’est beau quand même ! Oui la vue est magistrale sur la caldeira volcanique, on se rend compte de l’importante explosion volcanique qui a créée ce paysage lunaire. Les maisons blanches s’accrochant à la roche sont un spectacle unique. Tous les clichés sont là, les maisons blanches, les volets bleus, les nombreux chats qui se prélassent entre deux escaliers, on se prend à l’ambiance.

L’afflux des croisiéristes est incroyable, une horde se déverse à Fira le temps d’une journée et remonte via les fameux ânes loués par les locaux jusqu’au village, puis en fin de journée tout redevient calme.

FIROSTEFANI Ça s’améliore

En marchant le long de la Caldeira depuis Fira, sous un soleil de plomb on accède au petit village de Firostefani. Extension naturelle de Fira, l’endroit est beaucoup moins populeux, la magie commence à opérer, l’architecture locale et les couleurs blanches et bleues bien entretenues, on croise de nombreux petits bars, restaurants et cafés chics, tout est propre.

  

Beaucoup de petits cafés, de points de vue magnifiques, des chats et encore des chats, tout ce que la Grèce a comme clichés à vous offrir est ici, pour le plaisir des yeux. Nous venions de passer une dizaine de jours sur le continent et avions commencé à devenir adeptes de la cuisine grecque, on ne pouvait plus se passer du yaourt grec aux fruits et miel, ainsi que des blocs de fêta à l’huile d’olive, la Grèce a été une véritable révélation culinaire pendant ce voyage !

en amour avec pyrgos

Passer le premier jour et quelques déceptions, on loue un petit scooter dans le centre de Fira pour aller explorer l’île et voir d’autres images, d’autres villages. Dans le centre de l’île se trouve sur une colline le petit village de Pyrgos. En m’y baladant j’y ai trouvé tout ce dont je rêvais de vivre dans les îles grecques, sans les habitants. Oui j’ai toujours eu l’impression qu’il n’y avait pas de grecs sur cette île ! Rarement pu croiser ou discuter avec des habitants, surtout dans ces petits villages presque morts finalement ou quelques artistes sont installés. Alors nous y voilà, Pyrgos, son dôme bleu avec petite croix blanche orthodoxe, ses ruelles escarpées, on se perd dans le village volontairement, entre petites portes et fenêtres bleues méditerranées, les fleurs qui agrémentent le paysage, les chats … l’ambiance est idyllique.

 

emporio & Perissa beach

Sorti de mes rêveries de Pyrgos, l’île avait encore beaucoup d’autres visages à nous offrir. Plus au sud le petit village d’Emporio, calme lui aussi propose quelques jolies ruelles. Puis nous arrivons à Perissa Beach à la pointe sud de l’île. C’est une plage de sable volcanique noir, remplie à craquer de vacanciers, et l’eau n’y sera pas vraiment rafraîchissante sous ce soleil de plomb. Pas un arrêt inoubliable.

oia le temps d’un coucher de soleil

J’étais heureux d’avoir déambulé dans Pyrgos, j’ai encore le village bien ancré dans ma tête, une vraie idylle méditerranéenne. Je ne pouvais pas repartir avec un seul petit coup de coeur de Santorin pas possible. On enfourche notre scooter pour une dernière soirée direction le petit village d’Oia tout au nord de l’île, ultra célèbre pour son fameux coucher de soleil. Pour se faire on décide de faire un détour par la côte Est pour changer, un tout autre paysage s’offre à nous, terminé la caldeira, une grande plaine avec une route en virages à lacets nous attend. Le tout ponctué de moulins blancs c’est presque un paysage espagnol que nous avons devant les yeux !

Alors Oia donc ! Oia c’est l’autre image de carte postale, petit village blanc tenté de couleurs pastel qui s’illumine au coucher de soleil, dont ses fameux bulbes bleus et roses si prisés en fond d’écran sur la moitié des ordinateurs mondiaux. En début de soirée le monde s’agglutine littéralement dans ce petit village, déjà très joli en journée mais qui se transforme en véritable spectacle au coucher de soleil.

Il va falloir jouer des coudes pour avoir « La vue », sur un promontoire excentré en forteresse carrée c’est ici que vous devrez poster votre appareil photo. Nous arrivons deux heures avant l’heure du coucher de soleil, pas des blagues, deux heures pour avoir une place ! C’est un rituel d’accord mais la je me suis demandé s’ils n’allaient pas me demander 5 euros pour poser mes fesses sur le mur ! Une fois installés avec le monde grouillant dernière notre dos pour prendre une photo on attend le spectacle. Il n’y avait pas encore de maudites perches à Selfie et je n’ose pas imaginer l’endroit aujourd’hui rempli de téléphones … Oui le coucher de soleil est au rendez-vous, et oui c’est un spectacle époustouflant ! Les couleurs de fin de journée inondent les murs d’Oia et le paysage est grandiose ! À ne pas manquer, mais prenez-y vous tôt et prévoyez de quoi grignoter (Bah oui faut pas perdre sa place !).  Il y a aussi des excursions possibles sur l’île volcanique au centre de Santorin depuis Fira, par manque de temps nous n’y avons pas été je ne pourrais pas avoir un avis sur cet endroit.

on y va ?

Oui ! Oui ! Oui ! Bien sûr il faut aller « voir » Santorin, pas « vivre » Santorin il manque un petit quelque chose. Mais l’endroit mérite sa réputation : les paysages volcaniques, les villages qui s’accrochent à la Caldeira, les petits villages cachés ou l’on se plaît à déambuler, les magnifiques coucher de soleils, prendre le temps de lézarder dans un petit café avec vue. Le tout sent bon les vacances méditerranéennes, un vrai paradis de bleu et blanc, pour moi pas mal grignoté par le tourisme de masse et ses croisiéristes, mais nous ne sommes pas seuls sur terre et heureusement l’île ne s’arrête pas au village de Fira ! Même si l’hébergement est très cher et l’accès plutôt coûteux : considérez fortement un passage par Santorin lors d’un voyage en Grèce !