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Critiques Séries : True Detective. Saison 2. Episode 7.

Publié le 03 août 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

True Detective // Saison 2. Episode 7. Black Maps and Motel Rooms.


Avant dernier épisode de la saison 2 de True Detective et toujours cette impression que finalement, tout n’est pas terminé. Il y a énormément de choses qui viennent prendre sens dans cet avant dernier épisode mais j’ai comme l’impression que finalement, tout n’est pas encore totalement révélé. Dans cet épisode, nous retrouvons donc Frank qui n’a plus rien à perdre et qui se lance dans une sorte de grande vendetta. C’est assez intéressant la façon dont toute l’histoire de Frank évolue dans cet épisode, passant d’un meurtre à un incendie en un clin d’oeil. Il va surtout comprendre dans cet épisode qu’il a été trahi par tout le monde et il va donc commencer à faire le ménage. C’est ce que tout bon homme d’affaire ferait et je dois avouer que je ne m’attendais pas nécessairement à ce que cela prenne une tournure aussi sordide. Surtout quand il va commencer à réaliser que c’est peut-être trop tard pour se sauver et sauver son « empire ». Après l’épisode précédent et ses excellentes surprises, celui-ci capitalise sur ce qui a été fait précédemment afin de nous offrir plusieurs pans d’intrigues complètement différents (mais qui gardent malgré tout pour lien l’histoire de la saison). L’erreur de cette saison 2 de True Detective aura peut-être été de vouloir nous raconter trop d’histoires différentes.

L’un des aspects les plus intéressants de cet épisode est la chambre d’hôtel. Nous allons passer énormément de temps dans ce motel et cela va permettre aux personnages (Ani et Ray) de commencer à parler de leur vie un peu plus en profondeur. Le but de cet épisode est clairement de mettre les personnages face à différents murs, face à la mort mais aussi face aux problèmes qu’ont pu engendrer le meurtre de départ et l’enquête menée par la suite. L’affaire du début était très difficile à cerner étant donné qu’elle n’avait pas vraiment de sens. Ce n’était pas bête, mais True Detective donnait surtout l’impression que Nic Pizzolato voulait surtout intégrer énormément de ses influences là dedans. Par chance, l’épisode donne ici enfin un peu plus de fluidité à son récit (aidé par un épisode précédent pas mauvais du tout). La fin ou la résolution ne semble pas avoir de grand intérêt étant donné que là où l’intérêt réside, c’est plutôt dans la façon dont tout se transforme pour chacun des personnages. Leur personnalité a beaucoup évolué tout en montrant à quel point il y a une vraie notion de fatalité. Le Los Angeles que le créateur a voulu mettre en scène est un Los Angeles bien loin du rêve américain, de l’espoir de devenir une star. Non, il a voulu montrer les dessous d’une ville rongée par le crime, par quelque chose de terriblement noir.

Il y a aussi des scènes surprises, comme à la fin de l’épisode Kevin Burris qui tire sur Paul. On ne sait pas exactement s’il est mort (et vu la fin de l’épisode 2 et le fait que Ray ne soit pas vraiment mort, je pense que je vais attendre le prochain épisode pour me prononcer). Si Paul meurt, ce pourrait être intéressant de voir les conséquences que cela aurait sur Ani car finalement, il n’y a qu’au travers de ce personnage qu’il pourrait y avoir des conséquences psychologiques. Elle a passé presque toute la saison a ses côtés mine de rien. L’épisode donne donc plus de profondeur à l’histoire de Frank en se concentrant sur son ménage. Vince Vaughn devient quelqu’un de beaucoup plus taciturne, beaucoup plus étrange et violent. C’est une vision que l’on avait déjà pu avoir à la fin de l’épisode 3 comme j’en parlais la semaine dernière, et qui a petit à petit fait son bout de chemin. Le fait que Frank soit trahi de toute part est forcément l’un des intérêts de cet épisode. C’est l’occasion de revenir sur ce qu’il peut devenir. Son histoire prend un coup de pied dans l’accélérateur (sans que je ne m’en rende véritablement compte). Les dialogues sont solides, souvent flous, mais justes.

On retrouve toute l’ambiance d’un bon polar vengeur, proche de l’univers de Frank Miller et de son Sin City (je me demande d’ailleurs si Nic Pizzolato ne s’est pas inspiré un peu de l’oeuvre de Miller pour écrire cette saison de True Detective). Il y a un vrai sentiment que tout est corrompu, que tout est sale et qu’il est impossible de changer quoi que ce soit. Finalement, Ray et Ani vont aussi avoir droit à de longs moments dans ce motel afin de discuter de leurs états d’âme. C’est comme faire un bilan avant de partir en guerre une dernière fois, comme si Ray devait se repentir avant de pouvoir mourir en homme libéré de sa souffrance. Finalement, cet épisode comme le précédent, apportent une vraie dynamique à la saison. Hâte de voir la suite.

Note : 8/10. En bref, il était temps que True Detective se réveille vraiment.


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