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Quoi de neuf sur le front du pouvoir d'achat ?

Publié le 05 juin 2008 par Slovar

La Banque centrale européenne (BCE) a nettement relevé jeudi ses prévisions d'inflation pour la zone euro en 2008 et en 2009, sur fond de prix élevés du pétrole et des produits alimentaires.
La BCE table sur un taux d'inflation moyen de 3,4% cette année et de 2,4% en 2009, selon ses prévisions trimestrielles actualisées. En mars, elle tablait sur une progression des prix à la consommation de 2,9% cette année et de 2,1% l'an prochain.
Au passage L'OCDE a maintenu sa prévision de croissance pour la France à 1,8% en 2008 et table sur une progression du PIB de seulement 1,5% en 2009, a-t-elle annoncé mercredi dans son rapport sur les perspectives économiques.
Le gouvernement français table de son côté sur une croissance comprise entre 1,7% et 2% en 2008 et entre 1,75% et 2,25% en 2009.
En résumé : Augmentation des prix et baisse de la croissance = Pouvoir d'achat en berne.
Et pourtant, lors de son récent déplacement dans l'Oise, le Président de la République avait rappelé son attachement au développement des mécanismes permettant aux salariés de percevoir les fruits de leur travail, lorsque celui-ci aura participé au renforcement de la compétitivité de leur entreprise.
Lors de son discours portant sur la réforme de l'intéressement et de la participation, il avait détaillé le contenu du projet de loi qui sera présenté au Conseil des ministres avant l'été, et rappelé son intention de le faire adopter au plus tard à l'automne par le Parlement, afin d'être applicable dès 2009.
Quelque mesures phares
Généraliser et encourager l'intéressement : "Si les salariés français sont persuadés qu'en travaillant plus, ils reçoivent une juste récompense, alors nos entreprises seront plus compétitives. Il ne faut pas opposer intéressement et compétitivité, au contraire", a expliqué le chef de l'Etat.
Si la participation est obligatoire dans les entreprises de plus de 50 salariés (et représente en moyenne 1.440 euros par salarié concerné), l'intéressement est en revanche facultatif (montant moyen de 1.440 euros par salarié). En outre, son quantum n'est pas fixé et il repose sur des critères librement négociés entre la direction et les représentants des salariés. S'agissant des entreprises de moins de 50 salariés, dans lesquelles travaillent plus de 40% des Français, on constate que moins d'un travailleur sur dix dispose d'un accord d'intéressement.
Dans ces conditions, la réforme va encourager les entreprises à distribuer plus à leurs salariés, mais aussi associer les salariés des petites et très petites entreprises aux mécanismes de partage du profit, tout en permettant aux salariés de librement choisir de l'affectation de la somme qui leur sera allouée. Par contre, le chef d'Etat annonce que si les PME ne rentrent pas de plein-pied dans l'intéressement, alors le Gouvernement envisagera de mettre en place un "dispositif spécifique et obligatoire pour les PME qui n'auraient pas passé d'accord d'intéressement".
Première conséquence : Les salaires n'augmenteront plus puisque les mesures concernant l'intéressement bénéficieront d'avantages fiscaux (voir ci-dessous)
"Le projet de loi permettra aux entreprises qui n'avaient pas d'accord d'intéressement et qui en négocieront un de bénéficier d'un crédit d'impôt de 20% sur la totalité des primes qui seront versées aux salariés ... / ... "
Mais alors, quid de l'évolution des salaires :
Afin que les décisions du Gouvernement en matière de SMIC, ne biaisent pas la négociation salariale, la décision sur le salaire minimum sera dorénavant éclairée par une commission d'experts qui devra faire chaque année des propositions de revalorisation du SMIC en fonction des circonstances économiques. "Cela sera une décision économique et non plus une décision politique", prévient Nicolas Sarkozy. Si le gouvernement décide de ne pas suivre cette recommandation, il devra s'en expliquer.
Auprès de qui ?
"Il est quand même choquant que tous les ans un conseil d'administration décide des stock-options ou de la rémunération des dirigeants, mais qu'on ne se préoccupe pas des employés qui sont au bas de l'échelle. Discuter, cela ne veut pas dire conclure. Mais si on ne discute pas, on a peu de chances de trouver un accord", expliquait le chef de l'Etat.
En avez vous Monsieur le Président parlé à Madame PARISOT ou à MM BOUYGUES ou BOLLORE ? Enfin, s'il s'agit de discuter, après tout, ça ne fait de mal à personne ... sauf aux salariés qui attendront.
Morosité avez vous dit ?
Ce n'est pourtant pas ce qu'explique le magazine FORBES au sujet du pouvoir d'achat de quelques 298 citoyens européens :
"Le plus riche des Européens est suédois. Le magazine américain rappelle qu'Ingvar Kamprad, à la tête d'une fortune estimée à 31 milliards de dollars, a commencé l'aventure Ikea en vendant « à bicyclette des montres et des stylos ». Le magnat de l'aluminium russe Oleg Deripaska apparaît en deuxième position, avec un patrimoine de 28 milliards de dollars. « Forbes » s'étonne de « l'impressionnante cohorte de Russes fortunés » qui le suit dans le classement, qu'il explique par la « course effrénée vers la richesse » ouverte par la chute du communisme. Sur les 25 Européens les plus riches, 12 sont en effet russes. Au total, la Russie compte 87 milliardaires, qui représentent une fortune de 471 milliards de dollars.
Bien plus discrète que la Russie, l'Allemagne est pourtant le deuxième pays européen du classement, avec 59 milliardaires pesant 284 milliards de dollars. Les plus riches Allemands sont les frères Albrecht (27 et 23 milliards de dollars), qui ont fait de l'épicerie léguée par leur mère après la guerre le géant du discount Aldi.
Le premier Français du classement est Bernard Arnault, à la tête d'une fortune de 25,5 milliards de dollars qui le place en quatrième position. A l'heure où les entreprises européennes s'inquiètent d'une baisse de la consommation, « Forbes » estime que le patron de LVMH - groupe propriétaire des « Echos » - n'a pas de souci à se faire et qu'il continuera à vendre sans problème des « sacs à main à 3.000 dollars » aux 298 Européens du classement, qui, quelle que soit la conjoncture, « ne réduiront pas leurs dépenses" - Source les Echos
Bon, vous avez compris ? Un sac LMVH ça se mérite. Travailler plus, Travailler plus, Travailler plus, Travailler plus, Travailler plus, Travailler plus .....
Crédit montage
Bigoufakes

Libellés : economie, pouvoir d'achat, salariés


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