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SEVRAGE TABAGIQUE: L'enzyme qui dévore la nicotine avant son arrivée au cerveau – Journal of the American Chemical Society

Publié le 07 août 2015 par Santelog @santelog

SEVRAGE TABAGIQUE: L'enzyme qui dévore la nicotine avant son arrivée au cerveau – Journal of the American Chemical SocietyAlors que les thérapies actuelles aboutissent à l’échec pour 80 % des fumeurs, c’est une toute nouvelle option de sevrage tabagique qui s’ouvre avec cette étude du Scripps Research Institute et la découverte d’une enzyme bactérienne capable de  » ronger  » la nicotine avant qu’elle atteigne le cerveau. Ces premières conclusions, publiées dans le Journal of the American Chemical Society, montrent en effet que cette enzyme peut être recréé en laboratoire et possède un certain nombre de caractéristiques prometteuses pour le développement de médicaments.

 » C’est la toute première phase du processus de développement de ce candidat médicament pour le sevrage tabagique, mais l’étude confirme les propriétés prometteuse de l’enzyme pour aboutir à un succès thérapeutique », assure le Pr Kim Janda, auteur principal de l’étude. La thérapie enzymatique consiste à rechercher et détruire la nicotine avant qu’elle n’atteigne le cerveau afin de priver le fumeur de sa récompense et limiter ainsi son risque de rechute dans le tabagisme.

Une bactérie des champs de tabac qui se nourrit de nicotine : Cette équipe travaille à la recherche d’une telle enzyme depuis 30 ans a finalement pu identifier, dans la nature, une enzyme, NicA2, issue de la bactérie connue sous le nom de Pseudomonas putida, présente dans le sol des champs de tabac et qui consomme la nicotine comme source de carbone et d’azote. Les chercheurs ont alors testé sa capacité thérapeutique sur des souris dépendantes à la nicotine.

Lorsque ces souris reçoivent l’enzyme, la demi-vie de la nicotine passe de 2 à 3 heures à seulement 9 à 15 minutes. Une dose plus élevée de l’enzyme, avec quelques modifications chimiques, pourrait même encore réduire la durée de vie de la nicotine et l’empêcher tout à fait d’atteindre le cerveau.

Un sevrage en une injection ? Une batterie de tests prometteurs montre également la stabilité de l’enzyme en laboratoire pendant plus de trois semaines à 37°C. De plus, lorsqu’elle dégrade la nicotine, l’enzyme ne laisse aucun métabolite toxique derrière elle. Ces résultats en font donc un bon candidat thérapeutique. Il reste  » à optimiser le maquillage bactérien  » de l’enzyme, ce permettra d’atténuer les réactions immunitaires possible et d’optimiser encore son potentiel thérapeutique.

Bref, c’est la promesse d’un sevrage via une seule injection dont l’effet qui pourrait durer un mois…

Source: Journal of the American Chemical Society 6 August, 2015 DOI: 10.1021/jacs.5b06605 A new strategy for smoking cessation: Characterization of a bacterial enzyme for the degradation of nicotine

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