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ALIMENTATION et DÉPRESSION: La charge glycémique pèse aussi sur l'humeur – American Journal of Clinical Nutrition

Publié le 09 août 2015 par Santelog @santelog

ALIMENTATION et DÉPRESSION: La charge glycémique pèse aussi sur l'humeur – American Journal of Clinical NutritionNotre régime alimentaire a une influence sur nos humeurs. Son  » indice glycémique  » tout particulièrement, révèle cette étude américaine et, au cœur de cette association, car ce n’est qu’une association, le rôle des féculents est présenté comme important. Bref, féculents, dépression, ces résultats, présentés dans l’American Journal of Clinical Nutrition, tout en rappelant l’influence de l’alimentation sur la santé mentale aussi, ne doivent pas faire oublier que tous les autres facteurs de mode de vie, comme la pratique de l’exercice physique, ont aussi leur rôle à jouer.

Les chercheurs de différents instituts de recherche américains (Columbia University, Stony Brook University, University of California-Davis, New York University Langone Medical Center, Duke University Medical Center, University of Minnesota) ont mené cette étude sur l’alimentation et les symptômes de dépression, à partir des données de 69.954 femmes ménopausées, âgées de 50 à 79 participant à la cohorte The Women’s Health Initiative, suivies durant 3 ans et exemptes de dépression au départ de l’étude. Les participantes ont renseigné par questionnaire alimentaire leur apport de glucides, de fibres alimentaires et d’aliments spécifiques tels que les grains entiers, les légumes, les noix et graines et les légumineuses. Les chercheurs ont ensuite calculé une charge glycémique et ont réparti leurs participantes en 5 groupes en fonction de cet index glycémique (IG) alimentaire global.

Les symptômes de dépression ont été évalués, à la fin de l’étude via l’échelle Burnam eight-item scale for depressive disorders.

L’analyse apporte plusieurs conclusions :

-   les femmes ayant un IG global plus élevé, dans l’ensemble,

·   sont plus jeunes,

·   ont un IMC plus élevé,

·   pratiquent moins d’activité physique,

·   consomment plus d’aliments gras,

·   consomment moins de fruits, légumes, légumineuses, noix, graines et fibres alimentaires,

·   appartiennent plus largement aux minorités ethniques, ont des niveaux d’études inférieurs, des revenus moindres et ont déjà des antécédents d’événements cardiaques.

-   Sur l’association IG élevé et symptômes dépressifs :

·   les femmes ayant un IG global plus élevé ont un risque accru de 23%, à 3 ans, de symptômes de dépression.

·   Consommer régulièrement des fibres et des fruits et légumes est associé à une réduction du risque de dépression.

Il s’agit bien ici d’une association entre charge glycémique et dépression. Il est clair que consommer beaucoup de féculents ou de sucres ajoutés ne suffit pas à rendre déprimé. D’ailleurs l’analyse constate aussi une incidence élevée des symptômes de dépression chez les participantes moins actives physiquement, à IMC plus élevé, qui consomment une alimentation plus riche avec moins de fruits et de légumes. L’étude a néanmoins l’intérêt de rappeler l’influence possible de l’alimentation sur l’humeur et de suggérer une raison supplémentaire pour éviter les régimes à index glycémique élevé qui contribuent au surpoids, au diabète et à la maladie cardiovasculaire.

Source: American Journal of Clinical Nutrition June 24 2015 doi: 10.3945/​ajcn.114.103846 High glycemic index diet as a risk factor for depression: analyses from the Women’s Health Initiative

ALIMENTATION et DÉPRESSION: La charge glycémique pèse aussi sur l'humeur – American Journal of Clinical Nutrition
Lire aussi:SUCRE: Une drôle d’association entre sucres raffinés et risque de dépression

PERTE de POIDS: L’indice glycémique n’est pas pertinent-


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