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Critiques Séries : Minority Report. Saison 1. Pilot.

Publié le 10 août 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Minority Report // Saison 1. Episode 1. Pilot.


Le brillant film de SF de Steven Spielberg n’avait probablement pas besoin d’être massacré par une adaptation en série télévisée. FOX a fait appel à Max Borenstein, à qui l’on doit le dernier volet des aventures de Godzilla (avec ses défauts comme ses qualités) et le pilote a été mis en scène par Mark Mylod (The Affair, Ali G), pas un réalisateur connu mais qui a réalisé des choses très sympathiques pour la télévision dans sa carrière. Quoi qu’il en soit, Minority Report partait avec ces deux noms sur de bonnes bases. Puis est arrivée le casting et notamment Meagan Good. Je me demande encore comment on peut avoir envie de caster cette actrice qui est pour moi très mauvaise dans son registre. On retrouve à ses côtés Wilmer Valderrama, pas non plus ce qui se fait de mieux à la télévision actuelle et Stark Sands (NYC 22), loin d’être un garçon mémorable. Quoi qu’il en soit, je suis rapidement devenu septique quant à l’idée de voir de nouvelles aventures de Precrime, après que le programme ait été arrêté et repris en sous-marin. Le premier élément perturbant avec cette adaptation, c’est qu’il manque les clés qui faisait le succès du film de Steven Spielberg. Rapidement, Minority Report revient une sorte de référence à notre société actuelle (on parle de Tinder comme d’un vieux truc de rencontre, les Simpsons sont en pleine saison 75… oui 75 !), etc.

En 2040, Agatha et ses deux frères jumeaux Dash et Arthur ont la capacité unique de prédire le futur, notamment de prévoir les meurtres avant qu'ils ne soient perpétués. Des scientifiques surveillent tous leurs faits et gestes. En 2054, maintenant dans leurs trentaines, Arthur a été séparé de son frère et sa soeur. Dash pense qu'il n'est pas loin et est déterminé à le retrouver...

Si ces références ne sont pas nécessairement bêtes, elles n’en reste pas moins inutiles dans un premier épisode qui s’éloigne clairement de ce qui aurait pu faire son succès : le fun. On ne s’amuse pas devant cette série, entre les expressions de merlan frit de Stark Sands sous les traits de Dash ou encore le jeu plus que discutable de Megan Good sous les traits de Lara Vega. Il y a une scène qui est absolument ridicule et je crois que c’est la première scène de crime. C’est une scène où Minority Report tente de nous montrer tout ce dont ils sont capables désormais avec la technologie de cette époque là. C’est bête car je suis persuadé qu’en faisant les choses plus calmement, la série aurait pu au moins être intelligent. Là elle oscille entre sa propre connerie et ses idées douteuses (références, humour bazardé au détour de répliques qui tombent à plat, etc.). Je me demande ce que FOX veut avec cette série ou alors un mélange de tout un tas d’ingrédients histoire d’être sûr de toucher tous les publics. Sauf que ce n’est pas vraiment ce dont j’avais besoin. Pour le coup, j’aurais largement préféré que la série se concentre sur des aspects un peu moins denses de son histoire pour prendre son temps et poser les bases dans une ambiance plus détendue. Tout de suite Minority Report tente de nous assommer de tout un tas de choses, sans parvenir à réellement nous agripper.

D’un point de vue du cas de la semaine, cette histoire de pigeon a été la goutte d’eau qui a fait déborder de vase. C’est certes original mais c’est présenté de façon tellement superficiel que l’on a l’impression que l’idée sort tout droit d’une imagination assez peu débordante. Accessoirement, on sent aussi que la série veut entrer dans la mythologie de Minority Report. C’est particulièrement ambitieux, d’autant plus que d’un point de vue rythme, l’épisode a énormément de mal à gérer le passage entre mythologie, cas de la semaine, présentation des personnages. Certains personnages sont même particulièrement mauvais comme Will Blake. Je trouve que ce personnage est probablement le pire de l’épisode, à la fois car il ne sert strictement à rien mais aussi car son rôle dans l’histoire est plus que minimaliste. Finalement, ce premier épisode de Minority Report est une grande déception. Je ne dis pas que j’étais très excité à l’idée de découvrir la série mais disons que j’avais envie de lui laisser une chance, celle de nous surprendre avec des idées qui auraient pu être complémentaire au film ou bien partir dans une directement plus du registre du fun-tainment. Mais non, rien de tout ça au menu, juste l’ennui d’un téléspectateur qui regarde constamment son horloge.

Note : 3/10. En bref, une introduction raté à ce qui doit être la suite du chef d’oeuvre de SF de Spielberg.


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