Le leader de l’aile gauche du parti au pouvoir grec Syriza, Panagiotis
Lafazanis s'est prononcé contre la signature du troisième accord avec
les créanciers, accusant le gouvernement grec de violer la Constitution
et ses promesses électorales.
L'aile gauche du parti grec Syriza a refusé de soutenir le
mémorandum sur un troisième plan d'aide d'un montant de 86 milliards
d'euros. Néanmoins, le projet de loi a été adopté par l'opposition.
"Le nouveau mémorandum, que le gouvernement grec soumet au vote lors
de la session plénière du parlement, viole le règlement du parlement et
la Constitution, et est lourd de nouvelles conséquences pour l'économie
en crise et pour la société, dont une grande partie est embourbée dans
la pauvreté, le chômage et le désespoir", a déclaré Panagiotis
Lafazanis.
Toujours selon lui, le gouvernement a bafoué les résultats du
référendum du 5 juillet, lors duquel le peuple grec s'était prononcé
contre le projet des réformes imposées par les créanciers, et oublié la
lutte menée par Syriza contre "les mémorandums, l'esclavage et
l'austérité".
"C'est le résultat d'un chantage des créanciers. L'Union européenne a
fait preuve d'un nouveau despotisme en exerçant des attaques sans
précédent sur la démocratie et la souveraineté de la Grèce", estime le
membre du Comité central de Syriza, Yannis Albanis.
Après l'accord trouvé mardi entre Athènes et ses créanciers pour un
troisième plan d'aide sur trois ans, le parlement grec, qui interrompra
ses vacances pour l'occasion, devra adopter, probablement jeudi 13 août,
des nouvelles réformes et des coupes budgétaires.
"La gravité de la situation exige la convocation immédiate d'une
session plénière du parlement afin d'entamer des procédures appropriées
sur la ratification de l'accord et la réception de la première tranche
envisagé par les créanciers. Par conséquent, je demande de convoquer une
réunion plénière du parlement grec afin de soumettre à la discussion et
au vote le projet de la loi ad hoc", a déclaré Alexis Tsipras.
Le gouvernement grec espère que le nouveau programme d'aide entrera
en vigueur avant le 20 août, quand la Grèce devra verser 3,2 milliards
d'euros à la Banque centrale européenne.
Source : SputnikNews