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Vie d’un homme d’hier, aujourd’hui et… juste un peu plus : Christian de Monbrison

Publié le 14 août 2015 par Allo C'Est Fini

Dans la catégorie des petites pépites de l’été, voici un livre surprenant à plus d’un titre. « Vie d’un homme d’hier, aujourd’hui et… juste un peu plus« , c’est le récit autobiographique de Christian de Monbrison, un homme qui symbolise à lui tout seul tout ce que la vie peut comporter de diversité.
vie de christian de monbrisonMonbrison est né entre les deux grandes guerres, au sein d’une famille aisée, du deuxième mariage de son père. Du côté de cleui-ci, il descend d’une vieille famille huguenote, mais a du sang irlandais du côté de sa grand-mère paternelle. Du côté de sa mère, il descend d’une lignée de banquiers juifs ashkénazes, les Cahen d’Anvers. Entre Neuilly et le Cap Ferret, tout va plutôt bien pour le clan Monbrison, qui évolue dans un milieu plutôt favorisé. La seconde guerre mondiale va bien entendu tout bouleverser.

Alors que son père et ses frères aînés, issus d’un premier lit, s’engagent dans le combat puis la résistance, sa mère, ses soeurs, son frère, doivent se cacher; le livre décrit bien les péripéties de cette période, et comment toute la famille s’en sort, miraculeusement.

Monbrison peut reprendre le cours de ses études. Il a la chance de fréquenter un établissement dirigé par André Charlier, où il s’y forge un mental hors du commun. Puis c’est le service militaire, en Afrique du Nord. Car le jeune Monbrison veut voir du pays. Alors il suit son frère dans une autre aventure africaine, et dirige les opérations de l’entreprise de pêche qu’ils créent en Afrique équatoriale. Mais cela ne lui suffit pas, Monbrison aime les défis: il part en Israël, et y passe deux années ou presque. Il participe au développement du Kibboutz Yotvata, et sa description de l’état d’Israël dans sa configuration de la fin des années 50 est passionnante. Il faut lire ses pages sur Jérusalem, et sa visite de Petra, encore risquée à l’époque.

De retour en france, il s’engage auprès de l’abbé Glasberg, qui le pousse à reprendre contact avec son père, ce qui aura une conséquence importante: d’aventurier, Christian de Monbrison se transforme en exploitant agricole. Convaincu de la nécessité de revenir à une agriculture biologique, il se bat également pour le développement d’une espèce particulière, la blonde d’Aquitaine, qu’il ira défendre et promouvoir un peu partout sur la planète, de la Chine à la Bolivie.

Ecrit en 2011, le récit de Monbrison est une plongée rafraîchissante dans une époque révolue, celle de la fin de la France coloniale, du développement de la mondialisation. Véritable globe-trotter, Monbrison était peut-être, sans le savoir, un précurseur de la mondialisation. Il faut lire son livre, pour se souvenir que la France n’a pas toujours été celle des renoncements et des petits compromis.

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