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Sporto Kantès : 3 At Last.

Publié le 05 juin 2008 par Neil

Après le retour inespérée de Dale Grundle au sein de The Sleeping Years, voici une retrouvaille qui joue bien plus dans la régularité. En effet, Benjamin Sportès et Nicolas Kantorowicz semblent livrer un album tous les 4 ans : Act 1 en 2000, Second Round en 2004 et aujourd'hui 3 At Last. Les pieds nickelés de l'électro sont donc de retour avec un album particulièrement éclectique. L'électro reggae dub, drum & bass, trip hop, funk... (et c'est assez réducteur) des 2 précédent opus se diffuse ici dans des genres très variés. 3 At Last nous emmène dans un voyage musical jubilatoire allant d'un raggae sifflotant au son de Kingston jusqu'à un rocksteady aux riffs de séries TV seventies en passant par de la chanson française malade et des ritournelles italiennes à la sauce jamaïcaine. Et ce n'est pas fini, lorsqu'on croit avoir tout entendu, voilà qu'ils nous balancent du funk... celtique avec un refrain français du plus bel effet suivi d'une rencontre entre la chanson française sixties et le ska oldschool manié avec humour, le tout s'enchaînant sur un ethno trip hop spacial bouclant merveilleusement cette 3eme livraison. 3 At Last élargit la palette sonore de Sporto Kantès pour notre plus grand bonheur, cet album aussi éclectique qu'inattendu nous en met plein les oreilles, avec eux les étiquettes valsent de manière exubérante, l'insolence est de mise, un héritage probable de leur passé musical. En effet, Nicolas Kantorowicz est l'ancien bassiste des Wampas (comme le dit si bien Didier Wampas : "Never trust a guy who after having been a punk, is now playing electro"), Benjamin Sportès faisait dans le Rockabilly avec the Wanderes. Avec cet album, Sporto Kantès secoue les styles les plus divers avec une légèreté déconcertante. Difficile de rester de marbre à son écoute, la tête et les pieds se mettent en mouvement de manière spontanée, et c'est avec un large sourire qu'on passe de morceaux en morceaux accroché par les effets de surprises. Un super remède contre la morosité, un opus au positivisme contagieux, indispensable par les temps qui courent !


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