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Tiré à quatre épingles

Publié le 17 août 2015 par Jacquesmercier @JacquesMercier

Si vous hésitez à lire un roman policier, pour une quelconque raison, n’en lisez qu’un ! Celui de Pascal Marmet : « Tiré à quatre épingles », un titre qui est un joli jeu de mots sur l’expression et sur une statuette africaine ensorcelée, que l’on voit en couverture.  
L’auteur m’a vraiment attiré de page en page, de séquence en séquence, avec des rebondissements, des coups de théâtre ; un sens intelligent de la composition et du suspens incroyable ! Depuis la première page, on a envie de connaître la clé de l’énigme : c’est bien le but d’un roman policier.

Celui-ci a vraiment tout pour nous plaire : l’actualité, les descriptions, les dialogues et des personnages ! Quels personnages ! Du commandant Chanel à l’enivrante et sulfureuse Albane, de l’elfe aux chaussures vertes jusqu’à l’ado paumée Salomé ! Tous sont à leur place, arrivent au bon moment dans l’histoire, sont une pièce d’un puzzle fantastique !

Dès le premier paragraphe, le ton est donné : « Qu’ils soient soporifiques ou percutants, le commandant Chanel abhorrait les discours. Il préférait le murmure des aveux et le bruit intense de la respiration du présumé coupable. »

Pour notre plaisir littéraire, Pascal Marmet (à la manière d’une Amélie Nothomb) nous jette en pâture un mot ou deux, dont il faut chercher le sens (même si le contexte nous l’indique). Ainsi de « banche », un moule en béton dans les chantiers ; ainsi de « oriel », une fenêtre en encorbellement ; ainsi enfin de « thérémine », instrument de musique quasi électronique !

Je ne vous dirai rien de l’histoire haletante, ni de l’ambiance des gares, ni de celle des musées africains ou du 36 quai des orfèvres, appelé à être déménagé. Mais je vous conseille, par exemple, de savourer le chapitre appelé « Gevéteraconter », une superbe rencontre avec une petite fille dans le train, Milène, qui ne dessinera pas un mouton mais jouera au jeu des sept familles…

Un polar, un vrai de vrai, un bon de bon (pour utiliser un phrasé branché : un bon de chez bon !)

J’avais déjà apprécié « le roman du parfum » et « le roman du café », cette fois, Pascal Marmet nous entraîne dans un parfum de sorcellerie et une saveur de mystère.

Tiré à quatre épingles, roman policier, Pascal Marmet, édition Michalon, 18 euros, 272 pages. http://www.michalon.fr

Tiré à quatre épingles
 



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