Le gouvernement grec, dirigé par le parti Syriza, lance une vaste campagne de privatisation.
L'opérateur allemand Fraport AG a acheté quatorze aéroports
régionaux grecs situés sur des îles très fréquentées par les touristes,
dont Corfou, Zakynthos, Kefalonia, Mykonos, Rhodes et Santorin, pour un
montant total de 1,23 milliard d'euros.
Ainsi, Berlin a fini par persuader Athènes de vendre des sites
d'infrastructure convoités depuis longtemps par les sociétés allemandes.
La majeure partie des fonds obtenus grâce à la privatisation seront
destinés à rembourser les prêts octroyés à la Grèce par ses créanciers
internationaux. L'Allemagne a quant à elle prêté 60 mds EUR à Athènes.
La mise en place d'un fonds de privatisation des propriétés de
l'Etat grec a été inscrite dans le cadre des récents accords passés
entre la Grèce et l'UE prévoyant l'octroi d'un nouveau plan d'aide de 86
milliards d'euros en échange de la poursuite de réformes économiques
douloureuses. La grande vente d'actifs publics grecs devrait se
poursuivre jusqu'en 2025.
Plusieurs membres du gouvernement grec se sont opposés à cette
mesure, le ministre de l'Infrastructure Christos Spirtzis ayant estimé
qu'elle "convenait plus à une colonie qu'à un pays membre de l'Union
européenne".
L'ex-ministre grec des Finances Yanis Varoufakis, connu pour sa
position ferme dans les négociations avec les créanciers, s'est
auparavant déclaré persuadé que le programme de privatisation imposé à
Athènes par Bruxelles et Berlin risquait d’avoir un effet catastrophique
pour l'ensemble de l'économie nationale.
Source : SputnikNews