Après sa tentative de renégociation contre les créanciers européens et internationaux, puis un référendum le 5 juillet dernier, et un accord qui s'apparente à un Diktat sous peine de faillite bancaire généralisée le 13 suivant, Alexis Tsipras aura fait preuve d'une intelligence démocratique que l'on peine à retrouver ailleurs en Europe, et notamment en France.
Tsipras démissionne parce qu'il pense qu'il pense qu'il n'a plus la majorité nécessaire et suffisante. Lors du vote du troisième accord avec l'Union européenne, et de son volet austéritaire, un tiers de sa majorité l'a abandonné, et il n'a du son salut qu'au soutien de son opposition. En France par exemple, la Vème République permet à François Hollande de passer en force avec l'artifice du 49-3 pour des lois sans majorité comme l'ineffable texte "Macron".
Tsipras démissionne parce qu'il sait, reconnait et assume avoir été contraint de dévier du mandat que les électeurs lui avaient donné en janvier dernier: "le mandat que j’ai reçu le 25 janvier a atteint ses limites". Quand avons-nous entendu cela en France depuis 40 ans ? Une seule fois, et le résultat fut funeste pour son auteur. En 1997, quand Jacques Chirac décida de dissoudre une assemblée trublionne. En France, le président Hollande a dévié de sa trajectoire initiale, personne même chez lui ne le conteste. Pourtant, il n'y eu aucune remise en jeu du mandat législatif.
Merci Alexis Tsipras.
In these difficult times, we must hold on to - and champion- what matters most: our country and #democracy. Thank you. #Greece
— Alexis Tsipras (@tsipras_eu) 20 Août 2015