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Critiques Séries : Hannibal. Saison 3. Episodes 11 et 12.

Publié le 21 août 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Hannibal // Saison 3. Episodes 11 et 12. … And the Beast from the Sea / The Number of the Beast is 666.


On approche à grands pas de la fin de la série et c’est tout de même assez impressionnant de se dire que NBC ait laissé la chance à la série de pouvoir aller au bout de son histoire. Hannibal a une façon bien à lui de faire les choses et j’aime bien tout ce que ces deux épisodes font. Le premier épisode des deux montre avant tout les conséquences. Molly et Walter sont espionnés dans leur maison après que Hannibal ait donné à Francis l’adresse de Will. Cependant, quand je repense au film Dragon Rouge, j’ai l’impression que l’histoire qui est racontée ici est très différente de celle qui avait été faite précédemment. On n’a moins l’impression de ressentir la stratégie qu’il y a derrière, surtout dans la façon dont Hannibal et Francis restent en contact. L’histoire du téléphone dans l’épisode de la semaine prochaine été une bonne façon de rappeler ces stratagèmes, ici il n’y a plus grand chose. Après, je comprends aussi que Hannibal ait besoin de temps qu’elle n’a pas pour faire ce genre de choses. La saison 3 est la dernière de la série et à l’issue de la saison devrait donc plus ou moins nous emmener un peu plus vers le roman et sa conclusion. Enfin, c’est ce que je suppose. Hannibal est un être supérieur et cela va être renforcé encore une fois dans cet épisode quand Hannibal va gagner une nouvelle bataille face à Will. Car Will va rater un élément essentiel, malgré le fait que Hannibal lui ait donné une clé.

Cette clé, pour résoudre l’histoire, il aurait très bien pu l’utiliser. En mettant de côté la psychologie des personnages, l’attaque de Red Dragon envers la famille de Will est quelque chose de particulièrement efficace. D’un point de vue narratif mais aussi d’un point de vue de tout un tas d’autres choses. Cela permet aussi de rappeler les éléments fondamentaux de l’histoire. Le but de ces deux épisodes et surtout du premier des deux est avant tout de nous préparer au chaos qui arrive, à ce point de non retour où tout le monde va pouvoir mourir ou vivre, au bon vouloir du scénario sans qu’il n’y ait véritablement besoin de survivant (en dehors d’Hannibal bien entendu). Il y a énormément de faces à faces dans ces deux épisodes, entre Hannibal et Will, entre Hannibal et Jack. Les deux faces à faces que je cite sont très différents. Celui entre Hannibal et Will est basé sur le désespoir du second. Will est en train de tout perdre d’un seul coup et de se rendre compte qu’il a perdu la partie. C’est terrible et je crois que Will est pour la première fois aussi vrai dans sa façon d’aborder l’émotion. On a voulu faire de lui un être sans émotions au fil des saisons et là, tout d’un coup, son humanité la plus profonde, ressort, comme s’il avait enfin réussi à s’extirper des filets d’Hannibal et donc de sa perversité qui l’avait rongé depuis le début.

A côté de ça, il y a le face à face entre Hannibal et Jack. C’est un face à face d’un tout autre genre, celui du défit. Jack n’est pas du genre à baisser les bras et cela se voit. Le fait qu’il ait battu Hannibal une fois lui donne une force supplémentaire face à son adversaire. Jack est résolument l’un de mes personnages préférés et Laurence Fishburne y est probablement pour quelque chose. Cet acteur a un tel charisme qu’il parvient à inscrire face à un Mads Mikkelsen tout aussi charismatique pour des raisons qui lui sont propres. La relation entre Hannibal et Will a pourtant toujours été le centre de la série, ce qui faisait avancer les saisons. Car il y avait entre ces deux personnages un véritable sens du défit. Cependant, Jack a aussi la faiblesse, celle de l’homme qui a gagné une bataille mais pas la guerre, pensant qu’il peut contrôler Hannibal alors qu’au fond, ce dernier est très perfide, capable de se jouer de tout le monde, même de ceux qui pensent l’avoir dupé. La façon dont Hannibal joue avec tout le monde est l’une des choses les plus fascinantes de l’histoire, capable de donner des indices pour jouer et ensuite de terminer ce jeu à sa façon, car c’est plus ou moins lui qui contrôle les pions. C’est aussi pour cela que la confrontation entre Hannibal et Will à la fin de l’épisode 3.11 est parfaite.

Alors que la fin de la saison 3 approche, l’avant dernier épisode de la saison, se concentre sur Will et le FBI qui tentent une dernière fois de mettre un terme aux agissements de Francis. Ils veulent alors le coincer et c’est ce qu’il y a de plus intéressant ici. La façon dont le plan évolue et la manière dont l’épisode permet aux choses de prendre forme me plaît énormément. En tout cas, je ne m’attendais pas du tout à ce que Hannibal prenne cette forme là et le dernier épisode est avant tout la réponse que j’attendais à l’avant dernier épisode de cette saison (sans savoir qu’il n’y aura pas de saison 4). Francis prend une place prépondérante dans cet épisode, peut-être encore plus que dans les précédents. C’est là que le pauvre Chilton se retrouve encore une fois entre les mailles du filet. C’est assez drôle de voir que ce sont souvent les mêmes personnages à qui il arrive les pires choses dans cette série et Chilton n’est pas au bout de ses surprises. Raul Esparza est toujours aussi bon dans le registre de l’homme effrayé et de l’homme torturé par les cinglés qui l’entoure. A côté de ça, Bedelia est elle aussi dans les parages afin de donner un conseil à Will alors que ce dernier semble encore une fois être doté d’une certaine forme d’empathie.

C’est ce qui lui avait permis de se rapprocher d’Hannibal lors des débuts de la série alors que ce dernier tentait simplement d’en faire un disciple. Bedelia a beau donner des conseils à Will, ce dernier n’en a que faire, surtout qu’il n’est pas vraiment sur le chemin d’une certaine forme de rédemption (ou quelque chose dans ce genre là). L’empathie qu’il peut donc avoir pour Francis n’est pas sans rappeler le schéma déjà poursuivi par la série lors de la saison 1 avec Hannibal. Cela ne fait qu’impacter sa psychologie, déjà plus que fragile. Hannibal poursuit donc son histoire et l’idée de voir la série se terminer a beau me faire du mal, je trouve qu’elle pourrait connaître une bien belle conclusion ici.

Note : 8/10. En bref, fin de saison intéressante qui se profile.


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