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Choc des techniques: l’art en Bolivie et au Québec

Publié le 22 août 2015 par Raymond Viger

Art thérapie, art engagé«Au Québec, on forme des techniciens en art, explique Margotella. Les artistes peuvent ne pas être conscients de leur processus de création.» Cette nuance entre les 2 pays américains est ce qui interpelle le plus la Québécoise.

Art ou thérapie

Elle, comme d’autres, avait un art dit masculin avant la Bolivie. Un art centré sur une technique et rationnel. À son arrivée en pays andin, Margotella étudie en design de mode et elle réalise rapidement que les couleurs sont primordiales dans le pays, «que là-bas, ils n’ont rien et ils sourient toujours.» Les couleurs et le mélange de textures sont indispensables aux créations locales.

À l’époque, la peinture n’est qu’un défouloir pour l’artiste et parallèlement à ses autres projets, Margotella suit sa passion et prend des cours aux Beaux-arts. Le choc est total, en Bolivie la vision de l’art est inversée: les émotions et le message sont primordiaux. Pendant les cours, ses professeurs ne cessent de la remettre en question: qu’est-ce que ça veut dire pour toi? À quoi va servir ton art?

«C’était presque une thérapie», plaisante l’artiste. Elle note qu’en Amérique latine, les gens n’ont aucune difficulté à faire-part de leurs émotions. Alors, elle aussi, ouvre progressivement son cœur dans ses peintures.

En 1999, lorsque Margotella arrive en Bolivie, elle reprend contact avec ses racines autochtones et avec la nature. Et d’après la Québécoise, c’est de cette dernière que les artistes boliviens tirent leur inspiration: «En Bolivie, il y a une force imposante de la nature, un mélange des couleurs. Il y a un tel potentiel expressif et artistique à son contact. La nature a une influence sur l’artiste.»

Racines d’un peuple

Si la nature influence l’art bolivien, les artistes ont pour mission intrinsèque de faire passer un message. «Tous les artistes ont une cause à porter dans le pays», explique Margotella.

Au moment de son arrivée en Bolivie, les élites blanches sont au pouvoir dans le pays le plus autochtone d’Amérique, et les artistes ont à cœur de porter ses racines. Si aujourd’hui les autochtones ont repris les rênes du pays, Margotella note que «les artistes ont peint le futur d’aujourd’hui. Ils peignaient leur culture.»

Dernier constat de Margotella: «Tout le monde a des œuvres d’art typiques chez soi. Et pas du Ikea.» Les artistes boliviens ont à cœur de représenter leur culture et la réalité du peuple. Résultat, le succès transperce les classes sociales.

L’art bolivien est un art d’émotion, engagé pour son peuple, pour faire vivre ensemble leur culture.

L’artiste

Margotella est une artiste québécoise en arts visuels.

Cette artiste atypique aux couleurs rayonnantes possède plusieurs cordes à son arc.

Elle peint autant des toiles, que des mannequins en plastique ou encore du bois. Ses styles sont nombreux!

Vous pouvez les retrouver sur son site: margotella.com.

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