The Team // Saison 1. Episodes 1 et 2. Pilot / Episode Deux.
Alors que l’on attend sur TF1 la saison 3 de Crossing Lines, Arte nous dégote une autre co-production européenne se concentrant sur un groupe chargé d’enquêter sur des crimes qui se déroulent en Europe. Une équipe d’Europol (l’Interpol européen pour ceux qui ne sauraient pas) tentent donc de combattre le crime au travers d’enquêtes diverses et variées. Deux ans après Crossing Lines, est-ce qu’une série comme The Team était nécessaire ? Je n’en suis pas si sûr. Au fond, cette série n’est pas mauvaise et s’inscrit parfaitement dans le rapprochement des pays européens en termes de production. La série a aussi un casting assez séduisant mais globalement, il manque un petit truc qui aurait pu permettre à The Team d’être plus originale. Ce n’est pas la première fois que Arte tente la co-production européenne. On avait déjà pu voir ça il y a quelques années avec la très sympathique The Spiral. Pas brillante mais intéressante dans sa façon d’utiliser les liens entre les pays et donc les différents lieux, différentes langues, etc. Afin de s’assurer une certaine visibilité européenne et internationale, The Team s’est payée en tête d’affiche Lars Mikkelsen (The Killing, Borgen, et House of Cards).
Une équipe d'enquêteurs d'Europol parcourt l'Europe de long en large pour combattre le crime organisé : du trafic d'êtres humains aux fraudes multiples et variées.
Au travers de ces deux premiers épisodes, on nous présente le crime et les enquêteurs. C’est ce qu’il y a de plus important. Mais The Team ne fonctionne pas comme Crossing Lines et son côté procédural qui évolue à chaque épisode. Non, The Team se rapproche beaucoup plus des polars scandinaves, notamment de The Killing mais en beaucoup moins anxiogène étant donné que l’on donne ici l’opportunité aux personnages de voyager aux quatre coins de l’Europe afin de faire évoluer leur enquête. Dommage tout de même qu’il y ait beaucoup moins de surprises dans cette série que dans une The Killing. On a l’impression que tout est déjà un peu trop sous notre nez sans que l’on ne s’en rende véritablement compte. Au delà du fait que la série veuille parler de meurtres de prostituées, il est aussi question de tout un tas d’autres choses et notamment de celle de la femme dans la société. Les femmes sont au coeur de la série et pas seulement dans l’enquête, aussi parmi les enquêteurs alors qu’elles cherchent plus ou moins leur place et d’un point de vue des cibles. C’est intéressant de questionner une telle série, presque balisée, sur des questions très modernes comme celle de la femme et de la façon dont elle est parfois traité comme une marchandise par certains malfrats.
The Team n’hésite pas non plus à montrer la violence dont font preuve les malfrats : noyade, trancheur à jambon, découpage de doigts, etc. Tout est permis dans ces deux premiers épisodes et mon petit doigt (sans mauvais jeu de mots) me dit que tout est possible. Par ailleurs, l’une des choses assez étonnante dans The Team ce sont les cliffanghers. A chaque épisode il y a une bonne surprise qui donne instantanément envie de revenir. C’est une très bonne nouvelle que d’avoir voulu utiliser les us et coutumes de ce qui se fait de bon dans le registre des thrillers et polars ces dernières années et c’est là que j’ai l’impression de retrouver les polars scandinaves. La série repose sur tout un tas de choses que l’on a déjà pu voir précédemment créant une certaine forme de rythme soutenu du début à la fin. On est tout de même loin de Crossing Lines même si cette dernière reste honorable (pour sa saison 2 plus que sa première saison bien entendu). Finalement, The Team s’avère être une agréable surprise qui, au fil des épisodes semblent épaissir son intrigue et donne constamment envie de revenir. Dommage cependant qu’elle ne veuille pas vraiment nous plonger un peu plus dans la culture de chaque pays même si elle utilise à merveille certains décors (notamment les Alpes dans l’épisode 2).
Note : 6.5/10. En bref, c’est efficace et assez intelligent. On en redemande.