Magazine Société

Le travail c'est la santé

Publié le 06 juin 2008 par Giher
Vendredi 06 juin 2008 09h02 - LE TRAVAIL C'EST LA SANTÉ - politique Le taux de chômage a été ramené à 7,2% de la population active au premier trimestre 2008. Même Bercy est étonné par l'ampleur de cette baisse. C'est une bonne nouvelle. Le gouvernement s'en félicite, s'en attribue le mérite et c'est de bonne guerre. Mais il fait un peu penser à cette souris qui court dans la savane à côté d'un éléphant ( rien à voir avec le PS) et qui lui dit " qu'est-ce QU'ON fait comme poussière". En effet, la souris fait un peu de poussière, mais beaucoup moins que l'éléphant !
Autrement dit , cette baisse surprise est-elle due à l'intervention de la souris gouvernementale ou de l'éléphant conjoncturel ?
Il faut déjà voir comment sont calculés les chiffres du chômage. On constate un décalage entre ce qu'annonce l'ANPE qui dénombre 7700 demandeurs d'emploi supplémentaires au premier trimestre et qui ne recense que les personnes inscrites dans ses fichiers,dès lors qu'elles ont travaillé moins de 78 heures au cours du dernier mois, et l'INSEE qui se conforme aux règles du B.I.T, procède par sondage et recherche les personnes n'ayant jamais travaillé, ne serait-ce qu'une heure, au cours de la semaine de référence.
Si l'on se réfère à l'ANPE sa statistique peut refléter une hausse des emploi précaires ( moins de 78 heures de travail dans le mois) mais pas sous l'éclairage du BIT ( aucune heure travaillée). De plus le départ à la retraite en masse des "baby boomers" influe favorablement sur les chiffres du chômage, ainsi que le ralentissement de la croissance de la population active. Dans ce sens il est plus facile de réduire le chômage aujourd'hui qu'il y a six ans.
Maintenant considérons les chiffres sous l'angle de la "qualité du travail" on constate ces derniers temps une précarité de plus en plus importante de l'emploi, les CDI devenant des perles rares, beaucoup de travail a temps partiel et un accroissement des travailleurs pauvres, c'est à dire ceux qui travaillent et même ont le plein emploi, mais qui dorment dans leur voiture, par exemple.
Ainsi, on peut très bien imaginer à la fin du quinquennat, le retour au plein emploi ( moins de 5% de la population active) avec un maximum d'emplois précaires ou très mal rémunérés. Dans ce sens, ce succès apparent parfaitement satisfaisant dans une société ultra-libérale serait en fait un cuisant échec sur le plan social.
Quant aux faux chômeurs qui seraient selon le gouvernement un frein à la reprise de l'emploi qui nécessiterait un renforcement du contrôle des chômeurs, ils ne sont que 2% des demandeurs d'emploi selon Une étude publiée hier par le ministère du travail ce qui est totalement contraire à la communication démagogique du gouvernement qui va dans le sens du "sentiment" de l'opinion publique et des idées reçues sur "ces fainéants de chômeurs" . En fait, la plupart des chômeurs sont prêts à de gros sacrifices pour retrouver un emploi.
Au premier trimestre 2008, 2.640 000 personnes se sont trouvées au chômage ou dans une situation proche du chômage. On est loin de l'euphorie gouvernementale. Tout le reste n'est que communication
( sources : les échos du vendredi 6 juin. articles de Lucie Robequain )
http://www.lesechos.fr/info/france/4737228.htm
http://www.lesechos.fr/info/france/4735564.htm [Ajouter] [Inverser ▲] 0 miam  | 1 commentaire [0 TrackBack(s)]

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Giher 1 partage Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazine