Journées calmes.
- Le service municipal de ravitaillement de la population civile, délivre aux commerçants des denrées diverses, que la ville fournit actuellement aux prix suivants :
Farine : 46 F le quintal
Les prix antérieurs avaient été successivement :
- 41 F le quintal, jusqu'au 19 septembre 1914
- 42 F le quintal, à compter du 20 septembre 1914
- 40 F le quintal, à compter du 15 octobre
- 41 F le quintal, à compter du 30 octobre
- 40 F le quintal à compter du 2 décembre
- 42 F le quintal à compter du 23 mars 1915
- 44 F le quintal à compter du 22 mai
- 46 F le quintal à compter du 24 juin 1915
Le quintal de farine de seigle vaut 40 F et le quintal de gruau ndu 5 F de plus que celui de farine.
Le bois, est compté aux boulangers 16 F le stère ; le bois de chauffage, quand il y en avait, était taxé 20 F (on n'en livre plus).
Le prix fait aux maisons d'alimentation pour le sucre, a été d'abord de 90 F le quintal. Ce prix, après être monté à 92 F - 95 F puis 97 F, a atteint 100 F en avril 1915. Au 3 juin, il était de 102 F ; juin 105 F ; le 5 juillet il devenait 115 F ; le 21 juillet, il était à 147 F ; au 23 août, il est 120 F.
Pour le pétrole et l'essence, les prix de 30 et 50 F l'hectolitre, but, sont devenus 33 et 52 F, après avoir été 40 et 60 F.
L'alcool dénaturé, dont le prix était de 75 F l'hectolitre, est 105 F depuis juin ; on en a manqué et il s'est vendu jusqu'à 1.50 F le litre, au détail.
L'huile, de 115 F les 100 k. est passée, en juin, à 121 F.
Le sel est vendu aux boulangers 25 F le quintal ; il a été vendu des oignons 19 F le quintal ; des pommes de terre, de 10 à 18 F le quintal.
Le prix du charbon est fixé, depuis le 3 courant, à 75 F les 1000 k.
La mairie fait délivrer encore à son dépôt de la chaussée Bocquaine ; du plâtre, au prix de 2,50 F les 100 k. le fin et de 2,30 F le ainsi que des bâches vertes à 3 F. le m2 et des bâches goudronnées à 4 F le m2 (auparavant, les bâches étaient remises en location aux entrepreneurs ou particuliers, moyennant le prix de 0.20 : m2 par mois, avec décompte fait par quinzaine. Pour les immeubles découverts sur de grandes surfaces par les bombardements, cette location devenait, avec le temps, assez onéreuse).
Paul Hess dansReims pendant la guerre de 1914-1918, éd. Anthropos