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Une vie de merde

Par Francis Lo @FrancisLO_ecolo

" Notre civilisation : une jolie fille, pomponnée et maquillée, assise sur un tas de merde. "

Derrière cette image nauséabonde de François Cavanna , se cache une réalité : la jolie fille ne cesse d'enfanter, s'accumule la merde que la couche ne peut contenir. C'est une couche d'ozone qui n'en peut plus d'essuyer les nombreuses déjections qui font déborder le vase trop petit pour sept milliards d'arrière-trains que l'on suit à la trace à travers le monde.

" Vie de merde " chez les français, " F My Life " chez les anglais, les gens s'en prennent à la vie, or fort de constater que partout, la terre souffre de la merde répandue par eux.

Selon Helen Fielding " la vie est de la merde, la vie est une histoire racontée par un cynique ... ", et l'abandon cynique des individus affranchis de scrupules mène le monde vers une ruine indubitable.

Si la Terre avait l'a possibilité d'écrire son site internet, le nom serait " Planète de merde " ou " Planet of shit " et sur son serveur les anecdotes que l'on y trouverait se déverseraient en flot continu. On pourrait y lire en rouge c'est inscription de Guillaume Vissio : " J'ai envie de vous dire merde pour me sentir exister ; je suis trop gentil avec vous. "

Pendant vos vacances de rêves ou de merde, les rejets des activités humaines alimentent la nature : Tianjin Chine, 750 tonnes de cyanure d'une usine chimique, Ouest de l'Amérique du Nord, 11 millions de litres de déchets liquides dans les rivières. Plus proche de lieux de villégiature, comme à Gardanne France, les boues rouges coulent vers les Calanques car l'état français autorise l'industrie à le faire pendant trente nouvelles années.

Une vie de merde

Michèle Blouin a compris que la vie, c'est la merde :" La vie, c'est une tartine de merde et il faut que tu en manges une bouchée tous les jours. "

Sur l'assiette de l'humanité, tandis que quelques uns y trouvent une tartine de caviar, la plupart des autres se contentent d'une portion de merde servie par une société qui ordure aux quatre coins du monde.

Roland Topor rappelle qu' " il suffit d'un gramme de merde pour gâcher un kilo de caviar ", et qu' " un gramme de caviar n'améliore en rien un kilo de merde ", or les hommes persistent à semer ici et là leur gramme de merde qui gâche la vie, en souille le berceau.

Alors qu'il faudrait dispenser sans compter des soins immédiats, drastiques, l'on berce l'enfant prodigue avec de bonnes intentions pour engager de futures actions entonnées sur la scène d'une prochaine conférence sur le réchauffement climatique. Pendant ce temps, la température du patient fait fondre la glace ; l'on se contente de lui administrer un remède à dose homéopathique. Il fait beau, il fait chaud, les parents indignes se prélassent sur les plages, sucent leur cornet de crème glacée tout en jetant négligemment l'emballage emporté par la mer sur laquelle surnage ... un étron. Au même moment de cette très véridique anecdote du sud de la France, les athlètes s'entraînent à Rio sur une base nautique dans des eaux presque aussi sales que les égouts, plusieurs sont tombés malades.

Une vie de merde

Dans la fable de Jean de la Fontaine, celle de la cigale et de la fourmi, la fourmi, est l'homme. La cigale, qui est la raison, l'interroge en lui demandant " que faisiez-vous au temps chaud ? " ... la suite est connue du public.

Et " Quand on est dans la merde jusqu'au cou, il ne reste plus qu'à chanter. "

Dans le lisier de l'humanité des gens s'enfoncent jusqu'au cou, disparaissent dans une totale indifférence, asphyxiés par les flatulences des hommes.

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