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[CLASSEMENT] - 6 - Jane the Virgin (Saison 1)

Publié le 23 août 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Vous devez vous demander mais pourquoi Jane the Virgin se retrouve aussi haute dans le classement. La raison est pourtant très simple, la première saison de Jane the Virgin a été un sans faute. Il n’y a pas un seul épisode que j’ai trouvé mauvais dans cette première saison et elle comporte 22 épisodes. Bien entendu, ce n’est pas la seule raison qui m’a donné envie de mettre cette série ici. Au fil des épisodes, la série parvient à être à la fois une telenovela de primetime (un peu comme Desperate Housewives en son temps a pu être un soap de primetime et Dallas et cie encore précédemment). Tout portait pourtant à croire que Jane the Virgin allait être la série dont on se moquerait à la rentrée. En effet, rien que l’idée qu’une jeune femme vierge se fasse inséminée par erreur c’était vraiment la base la moins ragoutante qu’il soit. Et pourtant, dès le premier épisode l’univers de la série parle de lui-même. C’est lumineux, intelligent, soigné tant sur la mise en scène que dans les trouvailles d’écriture. Tout est fait pour que cette série n’ait pas le ridicule de son pitch de départ. Si une fois passé le premier épisode on aurait rapidement pu croire que la série n’allait pas tenir la route, c’est tout le contraire qui va se passer et de semaines en semaines je vais même me demander si je ne suis pas en plein rêve. Car ce n’était pas possible que Jane the Virgin soit une bonne série.

Ce qui va à l’avantage de Jane the Virgin c’est avant tout la construction de la série qui se moque clairement des telenovelas et de leur narration. Le narrateur arrive même à injecter sa vision personnelle de certains rebondissements assommant alors le téléspectateur de quelques répliques particulièrement amusantes qui s’intègrent à merveille dans l’univers de la série. Pourtant, Jane the Virgin repose aussi sur tout un tas de choses déjà vu ailleurs dans l’univers du soap : le triangle amoureux, l’alcoolisme, le meurtre, la drogue et ses trafics, un empire hôtelier avec des gens qui sont à l’abris du besoin et d’autres qui ont besoin de travailler avec leur sueur pour gagner leur croute. En somme, Jane the Virgin n’a pas inventé la poudre et pourtant, rapidement chacune des intrigues de la série parvient à devenir passionnante, d’autant plus que le triangle amoureux qui fait la force de cette série, devient rapidement l’un des atouts de la série. En faisait parfois tout un tas de choses un peu dans l’excès, la série s’amuse et dénote complètement de ce que l’on peut voir actuellement dans le monde des séries. C’est aussi l’une des originalités de Jane the Virgin, avoir su prendre un créneau que personne d’autre n’a actuellement voulu prendre et devenir ce que l’on pourrait appeler une précurseur. Tout est permis dans cette série.

Le fait que tout est possible est une façon de pouvoir injecter à chaque épisode de nouvelles choses et donc de contenir le téléspectateur dans un environnement en constante mutation. Le récit évolue, les personnages aussi, avec des questions de société parfois un peu plus grave (notamment autour de la virginité de son héroïne alors qu’à plusieurs reprises durant la saison elle va se demander si elle doit passer à l’acte, si elle est prête ou bien si elle doit encore attendre) ou même de la grossesse à un âge où l’on ne devrait pas forcément penser aux couches et à la layette (les peurs de Jane de ce point de vue là vont se traduire en moments parfois émouvants, parfois un peu plus drôles mais toujours sincères). Finalement, la première saison de Jane the Virgin est un sans faute, une belle trouvaille qui continue encore et encore de tenter d’être fraîche et nouvelle. Si elle use de choses que l’on a déjà vu ailleurs (peut-être en mieux mais pas nécessairement non plus), l’angle de traitement est ce qui fait aussi l’originalité de la série, consciente de son potentielle qu’elle exploite sans limites. Au travers des 22 épisodes on ne compte plus les retournements de situation que l’on a pu vivre à se demander si la créativité des scénaristes a une limite alors qu’ils ne se reposent même pas sur des épisodes plus légers. Tout est à chaque fois calculé pour que chaque épisode ait quelque chose à dire dont on ait envie de se souvenir.


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