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Incident nucléaire à Krskö

Publié le 06 juin 2008 par Anne-Sophie

On commence avec un peu d’humour via Hervé le Tellier (Check List du Monde):

“Incident nucléaire en Slovénie, à Krskö. Une fuite mineure, et il faut s’en féliciter : si l’incident avait été majeur, ç’eût été bien plus imprononçable que Tchernobyl.”

On poursuit avec un peu de coup de gueule en compagnie de Laure Nouahat :

“D’accord, pas de fuite dans l’environnement. On nous avait bien dit la même chose le 12 juillet 2007, au lendemain du tremblement de terre japonais qui avait secoué la centrale de Kashiwazaki-Kariwa, située en bord de mer à seulement 10 km de l’épicentre. Je me souviens encore des dépêches rassurantes qui tombaient en rafale sur le fil des agences de presse. Quelques jours plus tard, la société Tokyo Electric Power Co (TEPCO), propriétaire de la centrale, annonçait que la radioactivité alentour avait augmenté, passant de 0 et des poussières à 60000 Becquerels, puis à 90000 Bq. «Il y a eu une erreur dans le calcul de la radioactivité de l’eau qui s’est échappée dans la mer», avait alors justifié Tepco dans un communiqué.

Mais il paraît que ce sont les écolos qui font les paranos. Pour en revenir à Krsko, conformément à l’alarme émise par Bruxelles, les capitales doivent maintenant mesurer la radioactivité dans l’air avant de transmettre leurs résultats en direct à Bruxelles, là où les instances européennes et les Etats doivent convenir de procédures à mettre en œuvre en cas de danger de contamination pour l’environnement et/ou les humains.

Que dire? Rien, sauf, comme l’a signalé Greenpeace dans un communiqué, que le nucléaire ne constitue pas une énergie comme les autres. Contrairement aux autres modes de production d’électricité, il implique des risques extrêmement élevés. L’ONG a envoyé une équipe pour mesurer aussi ce qu’il en est.”

AP/Denis Sarkic krskoPuis on s’aperçoit que Phil, plutôt pour le nucléaire, reconnaît que cela fait flipper… Ben oui, comme l’explique Greenpeace “une fuite au niveau du circuit de refroidissement primaire constitue l’incident le plus grave qui puisse arriver sur un réacteur. Selon l’importance de la fuite, il est possible de perdre le contrôle du réacteur qui surchauffe, voire entre en fusion, ce qui entraîne ensuite un rejet important de radioactivité”…

Naturellement, la communication autour d’un tel incident est cruciale et les slovènes n’ont pas été très pro sur ce coup… Comme le suggère cet article du Monde, il s’agit surtout d’un arbitrage entre minimisation de l’aspect sécuritaire ou transparence… Cela n’enlève rien au problème néanmoins: cette technologie est dangereuse. Les fabricants de réacteurs auront bon anticiper leur communication en cas de pépin et payer cher des cabinets pour travailler sur cette stratégie, les risques n’en seront pas éliminés pour autant… Ces derniers ont beau être minimes, ils existent et il suffit d’une fois pour être face à une catastrophe… Alors la com, entre nous…

Photo: AP/Denis Sarkic


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