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Critiques Séries : Ray Donovan. Saison 3. Episode 7.

Publié le 24 août 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Ray Donovan // Saison 3. Episode 7. All Must Be Loved.


Sacré épisode encore une fois pour Ray Donovan. J’ai tendance à trouver cette saison 3 beaucoup plus réussie que les deux précédentes et pour cause, la série sait clairement de quoi elle parle et maîtrise à merveille ses personnages. Surtout son héros. Ray se retrouve à l’issue de cet épisode pris dans des filets dont il va être assez difficile de se dépêtrer. Les choses avec le père Romero ne se sont pas du tout déroulées dans le sens que j’aurais espéré et je pense que c’est une très bonne nouvelle. La série prouve qu’elle sait et qu’elle veut nous surprendre, reste à voir maintenant si cela va durer ou non. Mais cet épisode se concentre aussi sur d’autres intrigues, comme celle de Mickey et Daryll par exemple. Ils se retrouvent de plus en plus pris au coeur de ce conflit arménien et tout cela va pour le mieux. Je pense que Mickey se fourvoie s’il pense qu’il va réussir à séduire tout le monde avec ses histoires et surtout, s’il va pouvoir aller au bout. Il est dans de sales draps, tout le monde le sait pas besoin d’aller plus loin. Je me demande cependant comment il va s’en sortir car Mickey s’en sort toujours et c’est ça ce qui fait aussi l’intérêt de ce personnage. Son instinct de survie est proche de la perfection, reste à voir comment la seconde partie de la saison compte faire évoluer son histoire. Car cet épisode veut clairement redistribuer les cartes.

Les personnages se retrouvent tous plus ou moins dans des situations assez complexe. Si le père Romero est une de ces situations complexes, la série utilise aussi à merveille l’histoire de Ray avec Paige notamment. J’ai adoré la scène finale où Paige Finney se retrouve face à Ray et lui annonce à quel point elle est fascinée par le personnage de Ray. Pour elle, il n’est pas motivé par l’argent ou d’autres choses superflues comme les autres. C’est ce qui rend aussi ce personnage unique et qui fait sa force. Son mojo ce n’est pas l’argent (même s’il en gagne et qu’il en a besoin pour subvenir aux besoins de sa famille). Katie Holmes est un atout depuis le début de la saison et encore plus avec la scène finale de cet épisode. Je suppose que cela suggère une affaire extra conjugale entre les deux personnages. Pourquoi pas après tout, d’autant plus que le mariage de Ray et Abby bat plus que jamais de l’aile, même si à un moment j’ai cru qu’ils s’étaient enfin rabibochés. Tout cela n’enlève en rien à l’intérêt de la famille Donovan mais plus la famille de Ray que la famille Donovan en entier. Les enfants de Ray, la femme de ce dernier, etc. tout cela participe aussi à donner à Ray le besoin de se protéger contre les conneries que chacun des membres de sa famille peut faire.

Je pense notamment à Bunch qui s’était retrouvé avec le père Romero. Sauf que ce dernier n’en avait rien à faire de lui, ce qu’il voulait atteindre, son but ultime, c’était Ray. L’idée de demander à Ray de se confesser est quelque chose d’intéressant, d’autant plus que cela permet aussi d’ajouter un poil de religion dans une série qui en a bien besoin. Elle a besoin de ce parallèle car il fait sens. Mais d’un autre côté, j’aime bien le traitement que tente de faire Ray Donovan de la foi. C’est un élément très important dans la culture américaine, la foi, ce sentiment d’appartenance à une religion. Et la série tente de traduire cela de façon à mettre en scène son héros. Car Ray a besoin de ça à ce moment précis de sa vie afin de s’en sortir. Si je trouve dommage que les histoires ne soient pas aller dans la direction que je voulais vis-à-vis du père Romero (et c’est bien dommage), je me demande ce que cela prépare malgré tout pour la suite de la saison. La seconde partie, entamée avec cet épisode, fait ici de belles promesses, teintées à la fois d’une note d’espoir mais aussi de point de non retour. La famille Finney, les arméniens, tout cela participe à nous conditionner au fait que les Donovan ne peuvent pas s’en sortir, qu’ils sont condamnés à rester dans leur petite vie où tout un tas de choses terribles arrivent et c’est Ray qui derrière doit ramasser les pots cassés et tenter de réparer les erreurs commises. Ray peut presque faire office de nettoyeur finalement.

Note : 9/10. En bref, l’un des meilleurs épisodes de la saison, entre tension, émotion et foi.


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