The Brink // Saison 1. Episode 7. Sticky Wicket.
Quand The Brink décolle, cela se voit. La série peut démontrer qu’elle est douée mais à de très rares occasions et c’est bien dommage car justement, je trouve qu’elle est capable de faire des choses bien plus intéressantes avec ses aspects les plus comiques. Cet épisode est tout ce qu’il y a de plus décent dans sa façon de gérer l’univers et les personnages, tout en créant des situations assez cocasses. L’épisode suit la ligne de conduite de la saison d’un point de vue émotionnel et narratif. C’est donc très fluide, surtout quand on a vu attentivement les épisodes précédents. Mais je n’ai rien contre The Brink. Depuis le début, je suis même là à défendre la série. Le seul problème c’est que tout n’est pas réussi dans cette série et c’est vraiment dommage. Il y a donc des tas de jolis moments drôle ici alors que cet épisode est peut-être aussi l’occasion pour la série de prouver qu’elle peut être autre chose que ce qu’elle a été jusqu’à présent. Il y a aussi une sorte d’introspection assez générale autour des motivations d’un personnage important ce qui est, pour le moment, une bonne chose. Cet épisode tente d’être bien plus que tout ce que la série a pu être jusqu’à présent. La série a eu du mal avec le feuilletonnant mais cela semble enfin payer.
Le problème que The Brink avait au début, c’était sa volonté de suivre de façon très scolaire tout ce qu’il faut pour une série de ce genre là. La série oublie cependant de développer ses personnages, mais ce n’est peut-être pas le plus important ici alors que l’intrigue prend enfin un coup de pied dans les fesses. Au fond, cette série est une comédie et elle ne devrait donc pas avoir besoin de suivre ce protocole à la lettre, mais d’un autre côté, The Brink adore ça. Elle a envie de feuilletonnant, elle a envie de suivre tout à la lettre sans trop déborder mais heureusement que des épisodes comme celui-ci sont là tout de même. Aasif Mandvi, aux manettes scénaristiques de cet épisode, tente de faire de son mieux afin de gérer la tension dramatique et la narration de la saison tout en explorant aussi un peu plus les personnages. Et la plupart du temps dans cet épisode, c’est une petite réussite. Larsen et ses recherches pour retrouver Raja fonctionnent mais ce n’est qu’un exemple parmi d’autres. Larsen est clairement un solide personnage que la série tente d’exploiter de façon judicieuse. Quand Larsen retourne à Washington, il va se rendre compte que le Président et le Secrétaire Pierce ont bombardé la maison de Zaman en pensant qu’il était à l’intérieur. Seulement, ce n’est pas Zaman qui est dans la maison mais Raja.
C’est une fin intéressante mais cela ne veut pas pour autant dire que l’histoire de Larsen est complètement sauvée. The Brink a encore un peu de chemin à parcourir pour parvenir à complètement nous impliquer dans son univers et ses personnages. J’en demandais peut-être un peu trop de la part de la série, mais on est sur HBO, je me demande s’ils ont conscience de ça ou bien s’ils se moquent complètement de tout tant que le chèque tombe. La scène entre Robbins et Raja est peut-être l’une des plus étranges que j’ai pu voir depuis le début de la saison. Disons qu’elle n’a pas l’impact nécessaire mais cela ne veut pas pour autant dire que tout est à jeter. Cela permet aussi de se rendre compte que The Brink peut faire des erreurs dans sa façon de gérer ses thématiques. Tout ce dont elle parle n’est pas nécessairement simple à aborder. Talbot et Rafiq continuent quant à eux d’être des éléments comiques important pour la série, surtout que ces deux là vont vraiment se retrouver dans de sales situations. Sans parler de Zeke et Glenn qui gagnent une sous intrigue pas nécessairement brillante. Mais finalement, cet épisode m’a laissé un vrai goût de réussite. Comme si finalement les personnages et l’univers étaient sur le bon chemin.
Note : 7.5/10. En bref, la saison se réveille dans un épisode assez sympathique mais surtout cocasse.