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Critiques Séries : The Strain. Saison 2. Episode 7.

Publié le 25 août 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

The Strain // Saison 2. Episode 7. The Born.


Nous sommes maintenant à plus de la moitié de la seconde saison de The Strain et la série semble perdre parfois un peu le fil. Entre les nouveaux personnages et le changement constant des priorités de la série (développement des intrigues, de la mythologie, des personnages, etc.) donne l’impression que le tout reste encore assez brouillon. Je me demande si le fait que Carlton Cuse, showrunner de la série, s’occupe aussi de tout un tas d’autres projets en parallèle n’aide pas vraiment. Pendant un temps, The Strain se muait et devenait une série différente, plus axée sur sa propre mythologie et sur ses influences, notamment la culture gothique. Mais la série continue de retomber aussi dans ses pires travers, ceux de ses intrigues secondaires ennuyeuses qui n’ont pas vraiment de sens et de certains de ses personnages dont l’histoire personnelle reste plus que discutable. Le voyage d’Eph à Washington était intéressant, mais seulement le voyage puisque la suite n’a été que péripéties ennuyeuses sur mauvaises idées narratives. Du coup, l’arc final de la saison sera Eph qui va tenter de mettre fin aux agissements de Palmer. Tout cela dans le but de potentiellement le tuer mais pour que cela puisse enfin se passer, tout un tas de choses doivent être mis en place et des personnages doivent se retrouver ici et là en travers de son chemin (ou au contraire, pour l’aider).

Structurellement parlant, cette saison 2 est un bordel monstrueux. De toute façon, la série sait pertinemment que tout ne peut pas se jouer dans « Eph va tuer Palmer » sinon ce serait trop facile et il n’y aura pas besoin de 13 épisodes par saisons. Cependant, la série ne cherche pas à véritablement engager le téléspectateur dans la quête de son « héros ». Le but de ce voyage à Washington reste encore assez léger dans le sens où créer un conflit entre Eph et le Stoneheart Group n’est pas ce qu’il y a de plus percutant pour le moment et cela ne va pas en s’arrangeant. Pourtant, la quête d’Eph et ce pourquoi il va évoluer tout au long de la saison a du sens. En effet, qu’il veuille tuer Palmer est assez logique puisque ce dernier fait tout pour que Eph ne puisse pas avoir ce qu’il veut et éradiquer le virus qui se propage comme une vilaine trainée de poudre. Sauf que cet épisode ne parvient pas à injecter de la nouveauté dans le conflit et se contente des bases déjà prédéfinies de ce qui prépare plus ou moins ce face à face final déjà prévu dès le début de la saison (il ne faut pas se leurrer, on sait très bien ce que nous attend depuis le début). Mais le début était original, dans sa manière d’aborder la mythologie de la série (notamment). De plus, cet épisode a énormément de mal à générer un attachement émotionnelle entre la série et le téléspectateur.

On a l’impression que rien ne se passe de ce point de vue là et l’on s’ennui donc terriblement. Même Fet et Dutch retrouvant Nikki n’a pas vraiment d’intérêt. C’est presque comme si tout évoluait de façon trop mécanique, sans nous permettre de cerner quel est le plus fort là dedans. La série a donc énormément de problèmes et cela vient en grande partie des émotions qu’elle ne sait pas faire passer. Pour une série abordant la perte des êtres chers, la mort, etc. c’est tout de même dramatique de voir qu’elle ne peut même pas émouvoir le téléspectateur. Je suis quelqu’un qui a tendance a être facilement ému mais je crois que je n’ai pas réussi à verser une seule larme sur aucune scène sensée être un minimum touchant dans cette série. Heureusement cependant qu’il y a de l’espoir dans cette série et celui-ci vient de Quinlan. C’est clairement le genre de personnage dont l’influence est forte et rappelle à la fois celles de Guillermo del Toro (qui a écrit les livres dont est adapté la série) mais également ce que The Strain doit être. Les flashbacks de l’épisode nous permettant de le connaître sous le nom de The Barbarian Gladiator sont eux aussi intéressants. Je dirais même passionnants. C’est dans ce genre de choses que The Strain trouve son intérêt.

Le fait que Quinlan chasse le Master depuis un sacré bout de temps, ce qu’un flashback en Albanie en 1873 vient confirmer, me plaît. Rupert Penry-Jones, qui incarne Quinlan, apporte donc un plus à la série qui est non négligeable et qui permet de voir les choses sont un angle légèrement différent. Il était temps. Finalement, ce nouvel épisode de The Strain fonctionne assez bien et sort du lot sur certains aspects pendant qu’il fait ronronner de trop le reste, malheureusement.

Note : 4.5/10. En bref, on cherche à nous berner d’un côté et à nous intriguer de l’autre.


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