Vive les Vacances // De John Francis Daley et Jonathan M. Goldstein. Avec Ed Helms et Christina Applegate.
John Francis Daley et Jonathan M. Goldstein, scénaristes de Comment tuer son Boss premier et deuxième du nom volent en solo ici en écrivant et réalisant leur premier long métrage. Ceux à qui l’on doit également le très fun L’incroyable Burt Wonderstone, prouve ici qu’ils ont plus d’un tour dans leur sac. Ce qui aurait pu être la comédie familiale estivale balisée s’avère être une comédie beaucoup plus subtile puisqu’il s’agit d’une « suite » ou reboot de Bonjour les vacances (1983). On retrouve d’ailleurs Chevy Chase et Beverly d’Angelo, les parents Griswold de Rusty et Audrey, Rusty devenant maintenant le héros de l’histoire dans une version beaucoup plus moderne de cette aventure estivale originale. C’est assez fun de voir une suite de ce film (qui a également connu un second volet en 1985), d’autant plus que cela fonctionne assez bien. Ed Helms et Christina Applegate, stars de la comédie américaine, prouvent ici qu’ils sont trop peu présents sur les écrans américains et que ces derniers avaient besoin d’eux. L’alchimie est là, permettant de rappeler celle de Chevy Chase et Beverly d’Angelo dans les premiers films Vacation. On retrouve aussi dans ce film moderne de Miller, une famille en herbe (avec Adam Sandler et Jennifer Aniston) mais ce n’est pas non plus une mauvaise référence.
Suivant l'exemple de son père, dans l'espoir de renouer des liens familiaux longtemps distendus, Rusty Griswold père fait une surprise à sa femme Debbie et à leurs deux fils, en leur proposant de repartir à Walley World, réputé comme "le parc d'attraction préféré des familles américaines". Mais pour y parvenir, ils devront traverser le pays tout entier.
Le film n’est pas brillant mais il parvient à faire rire honnêtement son spectateur pour qu’il en ait pour son argent. C’est vrai après tout, si Vive les Vacances n’est pas aussi mémorable que Bonjour les vacances, il fallait au moins que le film sache nous faire rire et c’est ce qui se passe. Il y a de belles trouvailles (ce qui aurait pu être une référence à Une virée en enfer et qui se termine en idée assez perverse) mais aussi de jolis clins d’oeil nostalgiques (la film avec les retrouvailles Griswold). Vive les Vacances fait dans l’humour familial mais aussi plus pipi caca (le lieu de convergence des 4 Etats américains, le vomi à une fête de sororité sans parler du kiki de Chris Hemsworth qui serait démesuré). On ne peut pas en vouloir à Vive les Vacances de tenter ce type d’humour dans le sens où c’est le lot de beaucoup de films aujourd’hui et notamment de Les Miller, la référence que j’ai cité plus haut. Mais s’il fallait être toujours outré dès que l’on voit un kiki en érection à l’écran dans une comédie familiale, ou un brin de trucs aussi dégueulasses pas que nécessairement tout public, alors on va pouvoir en citer des films. Cependant, je peux comprendre que l’on ne soit pas du tout sensible à ça. Le tout est que l’on peut regarder ce film sans s’ennuyer.
Disons que la durée de Vive les Vacances est suffisamment bonne pour ne pas ressentir de trop les effets qui tirent en longueur. Dès que le film pourrit tomber dans ce piège, il trouve toujours une échappatoire (un routier sur le retour, les retrouvailles avec la famille Griswold) mais ce qui est assez sympathique dans ce film c’est aussi son accumulation de gags pour ne pas raconter grand chose. En effet, si l’idée est de faire une sorte de road trip familial alors oui, cela fonctionne assez bien, comme Les Miller ou Camping Car (avec Robin Williams) en leur temps mais ce n’est pas suffisant. J’aurais aimé que l’on creuse un peu plus les relations dans cette famille (le couple « héros » bat de l’aile et tout est plus ou moins réglé dans une scène avec une histoire de livre qui permet à l’autre de réaliser ce qui se passe, les enfants qui ne s’entendent pas et le tout qui est réglé lors d’une scène assez ridicule de face à face). Reste alors Ed Helms (Bienvenue à Cedar Rapids, The Office) qui permet rapidement au film d’installer son climat familial. Il vaut largement Chevy Chase à son époque. Il en va de même du choix de Christina Applegate. Derrière ses apparences de nanar de l’été, il y a suffisamment de quoi manger pour passer un agréable moment en famille ou entre amis.
Note : 5/10. En bref, c’est fainéant comme tout comme remake/reboot et pas utile mais cela reste drôle et presque rafraichissant dans un été pauvre en comédies américaines familiales.