Grand cartel sur le papier qui avait quasiment garni les places de Vistalegre de Bilbao.
Mais il suffisait de lire le sorteo pour se dire que quelque chose clochait.....Des toros de Juan Pedro Domecq dans les 580 à plus de 600 kg....c'est pad vraiment leur poids de forme. Et sur le ruedo, on l'a vu, une corrida-concours d'agenouillement, des protestations incessantes du public, les boeufs en piste n'étaient, malgré leurs armures dignes de Bilbao.
Passons aux faits:
Enrique Ponce (en gris brouillard matinal ) sait garder le geste noble, même face à un lourdaud. Alors on a vu une faena allurée à son premier, Une pûreté du geste allant a mas, des naturelles de grande facture, eh oui Enrique Ponce se croise, changements de main en marchant. Une gestuelle classieuse. 2 pinchazos avant une demie. Le salut pour le maestro, les sifflets à l'arrastre du bestiaux.
Son second est d'une faiblesse indigne. Protestations virulentes du peuple, mais le président Matias accroché à son règlement plus que le Pape à sa bible reste inflexible. Alors Ponce, qui dans une autre vie a du être infirmier dans un palais royal s'y colle, laissant respirer ce qui devrait être un toro entre chaque passe. Mais à l'impossible, nul n'est tenu et le maestro doit abréger.Pinchazo et épée d'effet rapide. Sillets à la présidence.
On sait queje ne suis pas un idolatre de Morante (en violette de Toulouse). Mais avec sa prestation d'aujourd'hui, je ne risque pas de changer d'avis.Lamentable. Sur la défensive à la cape (où est la fameuse demie), on a eu droit à ses 2 toros à un brouillon de passes accrochées, débutées au large précédant un festival de chasse mouches.A l'épée des séries (4 à chaque toro) de pinchazos, engagés du côté le plus éloigné possible, faisant, par comparaison passer un julipie pour un modèle d'engagement. Sifflets aux 2 toros avant bronca. Grosse peur aux banderilles de son prdmier pour le banderillero jeté à terre.
Manzanares (toujours en noir de deuil) a montré de jolies véroniques à la cape, avant des piques sans poussée. Ensuite cité son premier toro faiblard à distance pour deux belles séries sur la droite. A gauche, il garde la distance. Le toro s'éteint malgré la douceur du maestro. Pinchazo puis 1/3 lame . Silence
Pour son 2eme, le toro prend quelques passes avant de s'agenouiller devant Sainte Véronique. 2 piquettes remerciées par une nouvelle genuflexion. Faible, certes, mais noble et Manzanares en profite. Il cite de loin, et enroule le toro dans sa muldta main droite. Bis, le public commence à vibrer.A gauche ça passe moins, alors nouvelles séries droitières muleta basse avec brio. Pour terminer, une estocade engagėe jusqu'aux phalanges. Oreille. Ouf !
Malgré ce désastre ganadero, un sourire fait du bien, alors voilà celui du jour !
.