« Solidarité, démocratie, écologie » : c’est sous ce slogan prometteur que la Vague Citoyenne annonce sa participation aux élections régionales des 6 et 13 décembre prochains. Au-delà d’un indéniable ancrage à gauche, le mouvement créé mi-avril revendique union et partage, et s’appuie sur une structure interne où la participation de ses membres joue un rôle essentiel. L’idée ? La politique doit se recentrer sur des questions de fond. Questions qui peuvent, et doivent être débattues par le plus grand nombre.
Rencontre avec Alain Bousquet, militant du parti de gauche et membre de la Vague Citoyenne.
« Au-delà des étiquettes qu’on nous colle sur le front, […] nous sommes d’accord sur l’essentiel et nous sommes toutes et tous, en premier lieu, des citoyennes et des citoyens qui voulons agir maintenant et sans attendre pour le changement », explique d’emblée le mouvement, dans sa lettre ouverte envoyée ce lundi. La République des partis a fait beaucoup de mal à la vie démocratique du pays. Le mouvement se propose de ramener le débat vers des sujets qu’il considère comme essentiels.Changer la région en profondeur« Il nous faut gagner cette région dirigée par 30 ans de baronnies », martèle le texte. En Aquitaine, dans le Limousin comme en Poitou-Charentes, citoyens de tout bord sont appelés à signer l’appel citoyen accessible sur le site du mouvement. Le message est sans équivoque : sans sursaut citoyen, les mêmes dirigeants reproduiront, encore et encore les mêmes comportements. Et les dérives qu’ils impliquent. Pour Alain Bousquet, c’est avant tout l’inertie qui est à combattre.L’écologie comme axe majeurLa Vague Citoyenne défend une conception ambitieuse de l’écologie : « Elle ne se contente pas de réparer les dégâts, mais s’attaque à la racine des causes de la catastrophe écologique : culte du profit, libre échange mondialisé, montée des inégalités et fuite en avant productiviste ». Comme le laisse entendre le site du mouvement, elle est inévitablement liée à l’idée de justice sociale. « Aujourd’hui, il y a un triomphe idéologique en même temps qu’une faillite politique de l’écologie. Elle devrait être le centre de la restructuration et des idées de progrès, or elle ne l’est pas » déplore Alain Bousquet.« La Vème République “pourrit” tout, dans le sens où elle a réussi à faire de l’idéologie une marque pour laquelle les gens se battent. Mais l’écologie est une valeur très large, au centre de la pensée partageuse pour une raison très simple : l’écosystème, il n’y en a qu’un, et si nous ne prenons pas conscience qu’il doit être protégé, qu’il est un bien commun, on va tranquillement à son extinction. L’écologie, c’est le centre des choses. »Rassembler pour agir« La vague citoyenne est avant tout un mouvement joyeux, déterminé, et qui vient de la base. On a des militants de toutes espèces, des décroissants, des écologistes, des socialistes, des syndicalistes » explique Alain Bousquet. Le désir de partage et d’union se lit dans la structure du mouvement, articulée autour d’une assemblée représentative et d’un jury paritaire, comme dans sa méthode.Basée sur le volontariat (tout citoyen peut aujourd’hui rejoindre le mouvement et devenir un membre actif de l’association), elle prône l’ouverture à tous des candidatures aux élections et une charte éthique opposée, notamment, au cumul des mandats. L’élaboration d’un programme collectif est prévue, au niveau départemental, par le biais d’une plateforme Internet dont le lancement est annoncé pour les jours à venir. Nouvelle étape dans la croissance du mouvement, un Forum régional de l’unité citoyenne, « manifestation conviviale, festive et ouverte à tous », sera organisé le 12 septembre prochain. Affaire à suivre.Plus d’infos sur : http://lavaguecitoyenne.fr/http://www.aqui.fr/politiques/la-laquo-nbsp-vague-citoyenne-nbsp-raquo-a-l-assaut-des-regionales,12286.html