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Netflix sur le point de révolutionner le cinéma ?

Publié le 27 août 2015 par Pascal Iakovou @luxsure

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Netflix a débarqué en France il y a presque 1 an maintenant ; et n’ aurait pas obtenu le succès escompté. Nombre d’abonnés en dessous des estimations, le groupe prévoit de revoir sa gamme de prix à la hausse. Les chiffres ne sont pas vraiment clairs : le cabinet d’études britanniques Future Source Consulting compte 750.000 utilisateurs en France, alors que le ministère de la culture en annonce 250 000. Le flou demeure. 

Trop attaché à nos repères télévisuels, un peu vieux jeu, disposant déjà de services de vidéos à la demande satisfaisant : toutes les suppositions sont lancées. Une chose est sûre, Netflix cartonne toujours outre-manche et continue de produire des séries de qualités et de proposer un programme diversifié (mais il est vrai que les propositions faites par le groupe pour son marché français sont moins riches- les lois établissants un temps minimal entre le temps de diffusion en salle et sur les réseaux télévisuels ne sont pas innocentes.._)

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Le groupe qui a crée House of cards, ou Orange is the New black, nous a encore livré de belles productions cette année :

-Bloodline, des créateurs de la série Damages, aborde les liens familiaux et les secrets qui les entourent, au coeur d’une Floride au paysage paradisiaque mais dont l’air est étouffant.

-La Sitcom de Tina Fey : Unbreakable Kimmy Schmidt. Une série marquée par l’humour de l’actrice américaine. On adhère ou pas : certaines blagues sont assez grosses, assez pour devenir culte!

-Le remake Us des Revenants : The Returned. Un copier-coller qui peut sembler sans aucuns intérêts pour les téléspectateurs français, mais il faut cependant reconnaître la qualité du jeu des acteurs ou encore le soin apporté à la mise en scène.

J’aurais pu également parler de Marvel’s Daredevil, Marco-Polo ou Sense8 mais les capacités de Netflix ne se bornent pas au format sérielle: le groupe manie également le documentaire et s’attaque maintenant au cinéma.  Ce n’est pas moins de sept films qui seront produit et diffusé par Netflix avant avril 2016. Les réalisateurs et acteurs de renom sont annoncés : Brad Pitt, Adam Sandler ou le réalisateur Cary Fukunaga.

Netflix continue d’accès son image de marque autour du pari d’un contenu original, de la  proposition d’une gamme de programme visible uniquement sur sa plate-forme. Ainsi les films  Netflix seront diffusés au cinéma mais également de manière simultané en ligne. Une proposition que Netflix peut se permettre à partir du moment ou le géant est également producteur du contenu. Une nouvelle manière de faire du cinéma ? Surtout une nouvelle chronologie, ou le grand écran ne prime plus sur les autres canaux pour diffuser les films. Il sont disponibles sur la plate-forme et au cinéma dans un même temps  : une stratégie qui va à l’encontre des délais de diffusions traditionnels ( environ 3 mois au Etats- unis et 1 an en France). Un glas sonne pour l’économie du cinéma ? L’arrêt de mort des petites salles ?

Certains se braqueront sans doute face à ces nouvelles remises en causes des temporalités de diffusions (Pas en ce qui concerne Paramount Picture qui suit le chemin Netflix), mais le cinéma reste et restera. Si le piratage, qui permet un accès rapide aux films les plus récents ; le Blue Ray et les écrans plats aux images relevant d’une qualités de plus en plus fine; n’ont pas signé l’arrêt de mort du cinéma, c’est qu’il reste un lieu sacré. Comme un temple au sein duquel le spectateur se rend religieusement, et apprécie le rite du pop-corn, des sièges rouges, et des pubs avant le film. Rien ne peut remplacer tout cela.

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Le 16 octobre prochain, Netflix diffusera sur sa plateforme le film  Beast of no nation. Un film inspiré par le livre du nigérian Uzodinma Iwela, retraçant l’itinéraire d’un enfant soldat. De sa séparation forcée avec sa famille, aux conflits civils en Afrique, le personnage se confronte à l’art de la guerre. Le portrait d’un enfant soldat déchiré ; un enfant partagé entre peur et fascination. Réalisé par un grand nom, Cary Fukunaga -à qui l’on doit la première saison de True Detective- le film sera présenté au prochain festival de Venise et sera projeté au festival de Toronto en septembre.


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