C’est toujours la piste du tissus adipeux brun, ou » graisse brune« , celle qui brûle l’énergie et protège contre l’obésité, qui est évoquée par cette étude de l’Université de Californie – Berkeley. Il s’agit ici non pas de transformer la mauvaise graisse (blanche) en bonne graisse (brune) mais, à partir d’implants, de favoriser le développement de cette graisse brune pour amener le corps à brûler plus d’énergie. Chez la souris, » ça marche » selon ces conclusions présentées dans la revue Diabetes, ces implants de graisse brune permettent de réduire la prise de poids et la glycémie, chez la souris.
Les scientifiques de l’Université de Californie, Berkeley, ont utilisé un hydrogel spécialement adapté aux échafaudages de cellules souches pour former un tissu adipeux brun fonctionnel. C’est d’ailleurs le premier système capable de fournir de la graisse brune à des fins thérapeutiques et » son astuce » repose sur le fait que l’implant de graisse brune est fabriqué à partir de cellules souches issues de la graisse blanche. Ces implants pourraient donc théoriquement être fabriqués à partir de tissus obtenus par liposuccion. Enfin, ils utilisent ici un gel polymérisé qui, après injection, termine sa transformation chez l’animal.
Le principe est de venir remplacer ce tissu adipeux brun présent en plus grande quantité chez les bébés humains, mais qui disparaît avec l’âge, bien que toujours présent chez les adultes dans le cou, les épaules, et la moelle épinière. C’est la première fois qu’une équipe a recours au principe de la greffe ou transplantation et montre qu’il a les effets escomptés sur la température du corps et le métabolisme.
Chez la souris, cette graisse brune réduit le gain de poids et les niveaux de glucose : L’injection de ces implants, sous forme de gel, entraîne :
· une augmentation de la température centrale du corps des souris à température ambiante normale ou à très faible température,
· dans ces 2 contextes, les souris implantées sont environ ½°C plus chaudes que les souris témoins,
· plus la concentration des implants est élevée, plus l’est l’effet sur la température.
· Et lorsque les souris traitées sont nourries avec un régime riche en matières grasses, à 3 semaines, elles ont pris 2 fois moins de poids et présentent des niveaux inférieurs de la glycémie et d’acides gras vs les souris témoins.
C’est donc une preuve de concept, aux résultats sont très encourageants. Une toute nouvelle thérapie anti-obésité basée sur la graisse brune.
Source: Diabetes August 20, 2015 doi: 10.2337/db15-0728 Matrix assisted transplantation of functional beige adipose tissue (Visuel » Thermographe de la graisse brune implantée chez l’animal « @Kevin Tharp et Andreas Stahl)
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