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Critiques Séries : Defiance. Saison 3. Episodes 9, 10 et 11.

Publié le 28 août 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Defiance // Saison 3. Episodes 9, 10 et 11. Ostinato in White / When Twilight Dims the Sky Above / When Twilight Dims the Sky Above.


Ah, les épisodes indépendants avec des créatures bizarres, on a déjà vu ça des dizaines de fois dans des séries de SF. On a déjà vu ça récemment dans Dark Matter au travers de zombies de l’espace et c’était sacrément mauvais. Comme toujours, et cela ne déroge pas à la règle, Defiance ne réussi pas l’introduction de cette créature qui va tuer tout un tas de personnages. Yawl va aussi être la victime jusqu’à ce qu’elle apparaisse bien en vie. Bien que les Omec prennent le centre de l’épisode, je n’ai pas été aussi passionné que j’aurais probablement aimé l’être. Après l’épisode précédent il fallait donc s’attendre à ce que celui-ci soit de bien moins bonne facture. C’était un épisode qui a tenté de faire diversion mais difficilement. Le but est de remplir un peu la saison, de gagner du temps, jusqu’à ce que l’on se rend compte que finalement cet épisode n’a pas de grand intérêt. L’histoire part dans tous les sens, sans jamais vraiment parvenir à nous donner envie de comprendre le pourquoi du comment. Yewll est un personnage que j’ai beau apprécier, la série ne semble jamais savoir quoi en faire et cet épisode ne déroge clairement pas à la règle. Le problème c’est que l’on s’ennui au milieu de ce qui aurait clairement pu être un épisode beaucoup plus palpitant, centré sur l’action et moins sur les émotions.

Car après les émotions des épisodes précédents, cet épisode aurait justement pu jouer le contre coup sauf que de ce point de vue là cela ne fonctionne pas non plus comme j’aurais probablement aimé l’imaginer. Heureusement que Stahma était là alors que ses scènes les plus touchantes sont justement ce qui m’a intéressé dans cet épisode. Le reste manque cruellement d’intérêt alors que l’on a juste envie de tout oublié une fois l’épisode terminé. C’est un épisode particulièrement mal équilibré que ne cherche pas vraiment à nous donner des indices sur la façon dont Datak pourrait être réintroduit (et ce n’est qu’un exemple). Du coup, la façon dont Stahma tente de s’excuser auprès d’Amanda est une occasion pour les deux personnages de partager l’une des plus belles scènes de la saison. Qui l’eu crut de la part de Julie Benz, souvent habituée aux scènes assez ennuyeuses ces derniers temps. Avec l’épisode suivant, « When Twilight Dims the Sky Above », me rappelle surtout que Defiance a tendance à rater ses fins de saison. Vont-ils le faire pour la troisième fois consécutive ? C’était l’une des grandes questions que l’on pouvait se poser avec cet épisode alors que l’on entre petit à petit dans le dernier acte de la saison.

Dans un premier temps, je vais encore une fois m’indigner face à quelque chose que je ne comprends pas : pourquoi les scénaristes aiment autant les « 12 heures plus tôt », ce twist qui te dit qu’il va falloir attendre la fin de l’épisode pour connaître la suite de ce qui est sensé être un gros rebondissement. Ce n’est pas une bonne façon de commencer un épisode et encore moins dans Defiance. Surtout que la série n’exploite pas le concept de la meilleure façon qu’il soit. J’ai eu l’impression de décuivrer quelque chose de particulièrement confus au sein d’une série qui avait largement plus à faire que de nous intriguer pour pas grand chose. L’arrivée du Voltanis Collective était une occasion de bousculer un peu la dynamique d’une série qui n’avait pas réussi à faire grand chose ces dernières années. Voske (incarnée par Wendy Cresson) est un personnage curieusement intéressant et son arrivée permet aussi le retour de Datak Tarr (plutôt une bonne surprise même s’il ne sert strictement à rien dans l’épisode). Voske est donc le point d’entrée de la fin de la saison et pour le moment, elle parvient à imposer son charme et sa folie au fil des minutes où elle apparaît. Jusqu’à ce que la mort de Voske change la donne et les téléspectateurs se demandent alors ce qu’ils se préparent à voir…

Mais même par les standards de Defiance, cet épisode était très étrange. Il reste trois épisodes après celui-ci et j’ai l’impression encore et encore que tout le monde tente de gagner du temps. Quand Defiance fonctionne, c’est bien, mais quand on regarde les deux saisons précédentes et que l’on voit que le schéma de la série n’a toujours pas changé, les meilleures choses apparaissent toujours au milieu de la saison, entrée par des épisodes ennuyeux voire très mauvais. Enfin, « Of a Demon in My View » et le moins que l’on puisse dire c’est qu’en enchaînant ces trois épisodes et après en avoir vu deux très décevants, je ne m’attendais pas à ce que le troisième soit bon. Kindzi était donc une menace constante de la saison et elle prend enfin forme dans cet épisode. Il était temps qu’elle devienne dangereuse, méchante, sadique, folle, etc. Tout ce que l’on veut pourvu que cela dure comme ça. Pourtant, cet épisode n’avait pas débuté sous les meilleurs hospices alors que la scène d’introduction avec Irisa était assez honteuse. Cet épisode est avant tout la preuve que l’on peut partir de pas grand chose et faire des bonnes choses dans une série qui en avait besoin. On va aussi avoir droit à un flashback au moment où les Omecs ont pour la première fois localisé la Terre en interceptant un signal radio de 1978.

Ils avaient alors entendu « Rockin’ Robin’ de Bobby Day donc ils ont pensé qu’ils étaient à 20 années de la Terre. C’est assez intéressant cette façon de voir l’espace temps qu’a Defiance afin de nous expliquer aussi par la même occasion un peu mieux comment toutes les races se sont rencontrées. Dans une saison qui a eu énormément de mal à accoucher de ce qu’elle voulait faire, ces trois épisodes sont très différents et surtout globalement décevants si l’on ne prend que les deux premiers en compte. Le dernier est peut-être bien l’un des meilleurs de la saison car justement, c’est un épisode qui peut véritablement changer la direction de la série et potentiellement nous offrir (enfin) une fin de saison de bonne facture. Et ce n’était pas gagné d’avance. Tout ce qui se met en place dans cet épisode rappelle aussi que la saison devait être placée sous le signe de la violence. En somme, que demander de mieux qu’une saison qui tient enfin ses promesses à trois épisodes de la fin de la saison…

Note : 2/10, 4/10 et 7/10. En bref, une saison qui a encore du mal à savoir quelle direction prendre. Heureusement, le dernier épisode du lot laisse le téléspectateur espérer une belle fin de saison.


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