


Si vous avez aimé Black Flag, alors vous surkifferez Rogue tant il prolonge l'ambiance aventureuse des aventures du pirate Kenway. Epoque: les années 1750 (entre Black Flag et AC3 donc), l'âge d'or de la piraterie a pris fin, place maintenant à la guerre de 7 ans entre la France et la Grande-Bretagne. Lieux: les territoires du nord canadien (deux maps immenses, des îles en surnombre) et la ville de New-York (plus précisément la péninsule de Manhattan), que l'on visite allègrement à la recherche du moindre trésor à récolter. Un open world chatoyant et fourmillant de vie (de nombreux camps de colons et petites villes y sont disséminés), superbe à regarder (réutilisation du moteur de Black Flag), comportant comme son modèle système de navigation et combats navals. Histoire: le changement de camp de Shay, Assassin tournant le dos à la confrérie suite à un certain événement, collaborant avec l'armée britannique contre les éternels ennemis français, avant d'être recruté par l'Ordre des Templiers. De manière surprenante, on a là un héros très attachant aux convictions fortes - pas un gus qui a changé de camp sur un coup de tête - qui nous montre l'envers du côté obscur; extrêmement plaisant à incarner.

Mais ce n'est pas tout, car Rogue nous met, encore une fois comme dans Black Flag, dans la peau d'un employé d'Abstergo Entertainment en plein travail (revivre la mémoire de Shay, vous suivez). Phases en vue subjective dans les bureaux que l'on connaît désormais bien à la recherche de documents sur la quête des Templiers modernes, et beaucoup d'infos à récolter sur la mythologie de la série.

Avec son univers gigantesque et la possibilité dès le départ d'aller où l'on veut, son rendu visuel magnifique pour le support, son scénario décalé et intéressant, un véritable gameplay d'infiltration, la tonne de choses à y faire (fabrication d'armes, chasse à la baleine, amélioration du navire, jeux dans les saloons, bataille navale, reconstruction de bâtiments, guerre des gangs), Assassin's Creed Rogue est un putain de vrai AC réussi en tous points. Et je ne comprends vraiment pas la stratégie marketing d'Ubisoft qui s'est focalisée sur un titre non-finalisé qui a fait ragé ses premiers acquéreurs, au détriment d'un excellent soft sorti alors sur les "vieilles" PS360.