Notre industrie est en train de tendre vers une compétition sur les prix, et seulement sur les prix. Avec pour conséquence dramatique…d’énormes risques sur la qualité des traductions fournies. Et une traduction approximative ou à multiples “coquilles” dessert l’ensemble de la profession. Et cela, en demandant des prix toujours plus faibles et des délais toujours plus réduits, nos clients ne se rendent pas compte de l’importance d’une traduction de qualité. Les conséquences d’une maladresse peuvent être “dramatiques, au sens anglais du terme”….
Il semble que la très fameuse légende de Sainte Ursule et des 11.000 vierges soit une conséquence directe de la maladresse d’un traducteur. Traduit du latin, le maladroit s’est heurté à un texte où Sainte Ursule et son amie Undecimille avaient été martyrisées au cours de la même journée. Le traducteur ne connaissait pas ce prénom latin (à sa décharge, ce nom était très peu répandu) et a supposé qu’il y avait une erreur d’impression et qu’il fallait en fait lire undecim millia, soit en fait 10.000. “L’amie Undecimille” devint donc pour la postérité “les 10.000 vierges”.
Et dire qu’il arrive parfois, comme il y a deux jours, qu’une entreprise nous demande de traduire un texte de 14.000 mots en 24h….(un traducteur peut traduire confortablement entre 2500 et 3500 mots par jour, en fonction de la difficulté…et la relecture/révision doit venir en plus…). Le seul moyen…partager le texte en plusieurs traducteurs…et là…la catastrophe n’est pas loin, regardez le cas de Facebook…(1300 traducteurs sur la version française).