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Critiques Séries : Maron. Saison 3. BILAN.

Publié le 31 août 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Maron // Saison 3. 13 épisodes.
BILAN


Ce qui n’a jamais réussi à devenir le Louie de IFC, continue son bout de chemin et étrangement, cette saison 3 est une bien plus belle réussite que la seconde. A son meilleur, Maron est une série qui parvient à nous plonger dans l’espace vital de son personnage, Marc Maron où des tas de choses peuvent se dérouler. L’esprit de son héros, alimenté par les petits problèmes de la vie, un poil de rage et de frustration sans fin avec lui-même et le monde, est généralement ce qui donne aussi à cette série son intérêt. Mais parfois, à son pire, la série traite simplement son héros comme un personnage qui se retrouve dans des situations légèrement rocambolesques sans que cela n’ait vraiment d’intérêt pour autant. Après une première saison médiocre, une seconde parfois meilleure, parfois ratée, je me demande si avec cette saison 3 la série n’a pas enfin trouvé son chemin. La série ne cherche pas ici à faire de l’humour bas de gamme, simplement à raconter des histoires avec l’humour et l’émotion que cela peut apporter. La série s’est ici installée dans une narration assez confortable qui permet de se concentrer sur des histoires plus spécifiques, plus fortes sur le fait de constamment se sentir en marge de ce qui nous entoure. Dans un premier épisode, un couple lesbien demande à Maron d’être leur donneur de sperme afin de les aider à fonder une famille ce qui va nous emmener vers une série scènes maladroites sur la sexualité entre Maron et le couple.

… après qu’ils décident de concevoir l’enfant naturellement. Bien que cela puisse sembler être un élément narratif que tout un tas de sitcoms classiques pourraient utiliser, j’ai trouvé que c’était assez bien utilisé ici. La série utilise dans sa narration quelque chose d’un peu plus touchant et c’est dans ce genre de moments que Maron confirme que cette saison 3 est plus intelligente et plus sûre de ce qu’elle raconte que ce que ne pouvait être la saison précédente par exemple, voire même la première saison ne savait pas trop dans quelle direction aller (Louie ? autre chose ?). Dans un autre épisode, Maron doit gérer sa colère quand cela commence à effectuer négativement sa vie personnelle et professionnelle. C’est un autre épisode qui traite d’un sujet passionnant sous un angle intelligent. La série ne cherche pas à en faire un ressort comique à tout prix pour enchaîner les gags mais à véritablement plonger dans la personnalité de son héros afin d’en faire ressortir quelque chose et rien que pour ça, je pense que la saison 3 vaut le détour. La façon dont cet épisode est exécuté est tout aussi intéressant que l’idée qu’il y avait derrière. Il nous raconte l’histoire d’un jour normal où une seule petite chose va mal (et dans ce cas là, faire du café). La série parvient aussi à s’entourer de caméos et de guests de premier choix, notamment avec le retour de Josh Brener.

Sous les traits de Kyle, l’assistant de Mike, la série continue d’en faire un moteur comique mais aussi dramatique. La saison a beau traiter de tout un tas de choses différentes, elle aime bien raconter aussi d’autres histoires et elle le fait de façon plutôt différente de ce que j’aurais pu imaginer au départ. Surtout cette année. On arrive à un âge où la série a besoin de se renouveler et de proposer des choses nouvelles, ce qu’elle fait cette année. On a aussi Dave Anthony, dans son propre rôle, qui n’a pas peur de froisser son image (ou en tout cas de s’en amuser). C’est drôle car Maron est une série que j’ai énormément de mal à décrire. Elle peut être tellement de choses à la fois et c’est aussi ce qui a pu la perdre par moment. On a aussi d’autres apparitions comme Elliott Gould, également dans son propre rôle et également très drôle, sans parler de Constance Zimmer (celle que l’on voit de partout ces derniers temps, UnREAL, etc.). Finalement, cette saison 3 de Maron change clairement de la saison précédente et surtout de la première. On atteint enfin une certaine forme de maturité, structurellement où la série s’est complètement redéfinit tout en offrant aussi une vision un peu plus salutaire d’un héros qui n’en était pas vraiment un au début. Marc Maron a beau avoir son nom à la tête de Maron, ce n’était pas le personnage le plus intéressant. Parfois il en devenait même antipathique…

Note : 7/10. En bref, une saison de la maturité.


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