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ALCOOL: Pour un dépistage systématique chez les jeunes – Pediatrics et AAP

Publié le 02 septembre 2015 par Santelog @santelog

ALCOOL: Pour un dépistage systématique chez les jeunes – Pediatrics et AAPL’excès d’alcool touche aujourd’hui un grand nombre de jeunes et est associé aux principales causes de décès et de blessures graves chez l’adolescent comme les accidents de la circulation, la violence, les suicides et les comportements à risques. Ce nouveau rapport de l’American Academy of Pediatrics (AAP) va faire grand bruit : il recommande en effet la détection systématique, par les pédiatres et médecins de la consommation d’alcool chez les jeunes.

Car parmi les jeunes qui boivent, la proportion de ceux qui boivent beaucoup est plus élevée que chez les buveurs adultes, soit environ 50% chez les 12 à 14 ans et jusqu’à 72% chez les 18-20 ans (aux Etats-Unis), révèle le rapport de l’AAP. Ce bilan clinique, épidémiologique et des facteurs de risque de binge dinkingprécise également la neurobiologie de l’intoxication et ses effets indésirables dont la fameuse gueule de bois, les prédispositions ou susceptibilités génétiques et propose des orientations pour le pédiatre. La priorité est mise sur la prévention et, notamment sur le questionnement du pédiatre dans le cadre de son cabinet de tous les adolescents sur leur consommation d’alcool.

Quelques chiffres rappellent l’ampleur du problème et mettent en garde :

·   66% des élèves ont déjà consommé plus de quelques gorgées d’alcool avant la fin du secondaire,

·   Plus de 25% à 13-14 ans.

·   Toujours dans le secondaire, 36 à 50% des élèves du secondaire boivent régulièrement et 28 à 60% ont déjà expérimenté le binge.

·   En 2014, la moitié des élèves de terminale (12è) et plus de 10% des élèves de 4è déclarent avoir déjà connu l’ivresse.

ØLes experts de l’AAP exhortent, avec ces données, les pédiatres comme les parents de discuter des dangers de la consommation d’alcool avec les enfants avant la toute première gorgée. Si 80% des adolescents disent que leurs parents ont l’influence la plus grande sur leur décision de boire ou non, le pédiatre doit également savoir les mettre en garde en amont de l’expérimentation.

Des effets particulièrement nocifs chez l’Enfant et l’adolescent : Le Dr Lorena Siqueira, membre du Comité de l’AAP et co-auteur du rapport clinique, rappelle que la question de l’alcool et du binge drinking doit être abordée différemment avec les enfants et les adolescents, en raison non seulement de leur manque d’expérience avec l’alcool, de leur corps en développement et des risques bien plus élevés associés à l’alcool. Ainsi, alors que les adolescents pèsent moins que les adultes, ils sont susceptibles d’atteindre une concentration dangereuse d’alcool dans le sang plus rapidement :

·   Pour les filles âgés de 9 à 17 ans, 3 verres ou plus en 2 heures sont considérés comme du binge drinking.

·   Pour les garçons âgés de 9 à 13 ans, le seuil est de 3 verres ou plus,

·   pour les garçons âgés de 14 à 15 ans, de 4 verres ou plus,

·   pour les garçons âgés de 16 à 17 ans, 5 verres ou plus.

Les études ont montré qu’une consommation précoce et chronique d’alcool peut interférer avec les aspects importants du développement du cerveau et entraîner des troubles cognitifs, des lésions cérébrales et la toxicomanie plus tard dans la vie. Et c’est sans compter les risques directs : Le binge potable est associé aux comportements à risque, comme une activité sexuelle précoce et des taux plus élevés de grossesse chez les mineures. Un tiers des décès par accidents de la route chez les jeunes sont associés à l’alcool.

La prévention et la détection passent aussi par le pédiatre : Parce que cette consommation d’alcool est aujourd’hui très courante chez les jeunes, les pédiatres devraient  » screener  » chaque adolescent sur sa consommation au cours des visites médicales de routine et transmettre un message de prévention.

Un commentaire d’un expert, Michael McCarthy de Seattle, publié dans le british Medical Journal, soutient un  » dépistage  » systématique par les pédiatres et les médecins chez l’adolescent, pour la consommation d’alcool, tel que recommandé par l’American Academy of Pediatrics dans ce nouveau rapport.

 

Source:

Pediatrics August 31, 2015, doi:10.1542/peds.2015-2337 From the American Academy of Pediatrics Clinical Report: Binge Drinking

BMJ 2015;351:h4666 01 September 2015 All adolescents should be screened for alcohol use, US pediatricians say

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