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Dur dur d’être papa

Publié le 03 septembre 2015 par Emmanuel S. @auxangesetc

Ma princesse a déjà 8 mois. Incroyable comme le temps passe vite. Incroyable de voir comme elle a changé. Elle m’étonne chaque jour.

En toute subjectivité paternelle, je trouve qu’elle est la plus belle du monde. En plus d’être la plus maligne. Bon, c’est surtout qu’en quelques jours elle a appris à se retourner dans tous les sens et depuis mardi à se tracter vers l’avant avec ses petits bras tout potelés. Que de progrès en si peu de temps! J’imagine que c’est normal à cet âge, mais je ne peux m’empêcher de m’émerveiller et de penser qu’elle est trop forte ma fille!

Mais bon, quels que soient ses progrès, elle restera toujours mon bébé.

En toute objectivité, elle demande déjà beaucoup à son papa. Le pire, c’est que j’adore ça! Je dois être 100% disponible pour elle dès mon retour à la  maison. Le chat et maman devront attendre leur tour. C’est ainsi. C’est décidé (par bébé). C’est définitif. C’est non-négociable. Il faut dire que je l’encourage sans le vouloir: j’aime la prendre dans mes bras dès mon retour à la maison, jouer avec elle, la laisser me regarder avant d’éclater de rire. Oui, ma tête la fait marrer. Je ne peux pas lui donner tort, elle n’est pas la seule à trouver que j’ai une tronche de cake. Après tout, elle éclate de rire aussi devant les ours en peluche. Moralité: je dois ressembler à un gros nounours. Sympa…

Ma routine est maintenant bien installé: le matin, c’est plutôt maman qui gère, papa nage ou part bosser tôt pour rentrer tôt (mais sans gagner plus, tout en payant plus d’impôts, sinon, ce ne serait pas drôle). Ensuite, à mon retour à la maison le soir, c’est au tour du 100% papa: câlin, jeux, bain, biberon, re-câlin, tentative de calmer bébé en prévision de la nuit, puis coucher. Selon mon humeur, j’arrive à l’endormir ou je m’énerve parce qu’elle réclame trop (ou parce qu’il y a Top Chef qui commence et après je ne comprendrais plus rien à l’émission si je rate le début). Alors maman prend le relais pendant que je peux faire la vaisselle et le repas du soir + le repas du lendemain midi pour maman. Du moins le temps que maman reprenne elle aussi le boulot… Je troquerai bientôt mon tablier de cuisiner pour ma tenue de cycliste et une session de home trainer le soir (pas tous les soirs, faut pas trop faire de sport non plus, hein!).

Donner le bain est MA mission depuis la naissance. L’allaitement m’étant refusé par une nature décidément ingrate avec moi depuis toujours, il me restait donc: changer les couches ou donner le bain. J’ai choisi le bain. Et, à son tour, ma femme m’a confié la mission des couches. J’ai l’impression que je me suis fait avoir sur ce coup là…

Au-delà d’une routine, la réalité du moment est plus compliquée: l’adaptation à la crèche et son âge fait qu’elle comprend maintenant la notion d’absence. Du coup, dès qu’elle me voit rentrer, j’ai à peine le temps d’enlever mon casque que je dois être présent pour elle. J’ai alors 15 secondes pour la prendre et la serrer dans mes bras sinon c’est une crise de larmes assurée que même les bras de maman ne pourront consoler. Je m’exécute donc bien volontiers. Car, toujours en toute objectivité, je suis complètement gâteux. Le cadeau de quelques collègues fort sympathiques le reflète: un pyjama (rose, inutile de le préciser) où il est écrit « fille à papa ». Autant que ces prétendants soient prévenus sur ce point!

Ma femme ne s’y est pas trompé d’ailleurs. Morceaux choisis:

Moi: si tu veux, je pose des demi-journées pour t’aider à l’adaptation à la crèche.

Elle: non merci, ça va aller.

Moi: Pourquoi?

Elle: parce que je ne veux pas que tu la déposes et que tu la reprennes dans la minute qui suit parce qu’elle te regarde et qu’elle commence à pleurer…

Ma femme tient à me faire préciser ici que ce dialogue n’a pas eu lieu. C’est presque vrai: il a eu lieu en blaguant, mais elle comme moi savons que cela se serait passé de cette manière. Je dois avouer que c’est sans l’ombre d’un doute ce que j’aurais fait, sûrement en accusant l’auxiliaire de la crèche de faire peur à ma fille. Parce qu’il faut toujours un coupable. Je suis donc le héros de ma fille, et le boulet de ma femme. Je vais travailler prochainement sur un juste milieu.

Finalement, on sera complémentaire avec ma femme sur les limites à poser. Moi sur l’éducation (et les garçons), elle sur les caprices où papa cèdera trop facilement. J’avais mon idée bien arrêtée sur l’éducation. Les yeux et les sourires de ma fille ont fait éclater mes convictions et j’apprends donc à essayer d’appliquer ce que je dis. Avec plus ou moins de succès…

Et puis bientôt arrivent les bébés nageurs. Je suis impatient pour elle! Je crois même que c’est moi le gosse en fait et que je serai encore plus content qu’elle.

Bref, tout un programme dans ma nouvelle vie de papa! Je vous raconterai :)


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