

Nous avions effectué une partie de ce voyage trois ou quatre fois, et nous avons déjà nos habitudes (par exemple, nous prévoyons assez de boissons fraîches (et des bananes ...), consultons les propositions d’itinéraires sur internet, et partons très tôt le matin en essayant de garder notre bonne humeur - ce qui me semble primordial pour tout long trajet …)
Cette fois, nous sommes partis même un peu plus tôt que d’habitude, car la canicule venait de s’abattre sur toutes les régions que nous devrions traverser, et nous voulions faire de plus longues pauses pendant les heures les plus chaudes. Pendant toute la matinée, les paysages sont restés enveloppés d’un brouillard épais à cause des températures élevées au cours de la nuit, à nous demander est-ce que nous longeons la côte méditerranéenne ou bien celle de la mer du Nord …

Après un premier bref arrêt, nous sommes restés un peu plus longtemps sur l’aire de Beau Soleil. C’est la dernière aire sur l’autoroute du côté français, ainsi que la dernière station service française : c’est le moment de faire le plein, car les prix des carburants sont plus élevés en Italie. D’ici - quand il fait beau – il y a une très belle vue sur Monte Carlo et son port sur la Méditerranée, et on peut même voir les joueurs de football au loin.

Nous nous sommes arrêtés au début de cette étape pour déjeuner (je prévois toujours des sandwichs « maison » pour midi, ils sont meilleurs de tout ce qu’on peut trouver sur les aires de l’autoroute, et nous assurent une certaine indépendance des conditions du trafic et de la météo). J’espérais qu’on pourrait s’abriter à l’ombre, ce qui pouvait faire beaucoup de bien aussi à la voiture, mais aucune aire ne prévoyait de tel luxe, et nous avons continué le voyage encore plus fatigués qu’avant.

Pour notre prochain arrêt, nous avions prévu de quitter l’autoroute A4 peu avant la ville de Vérone. Notre but était de voir le plus grand lac italien, Lago di Garda (le lac de Garde), ainsi que la ville qui se trouve dans son point situé le plus au sud, Peschiera del Garda.








Après avoir acheté des cartes postales en bons touristes, regretté le fait que nous n’avons pas le temps de voir l’exposition consacrée à Andy Warhol dans le musée local, et jeté un coup d’œil sur les ruelles bordées de belles maisons aux couleurs chaudes et vives et à son port d’où partaient de nombreux yachts, nous nous sommes assis dans un café situé au bord d’un des canaux qui la traversent de part en part à l’instar d’une petite Venise.

C’est l’un de nos rituels obligatoires : en Italie, nous prenons toujours le plaisir de déguster le cappuccino et le café locaux, et nous n’avons jamais été déçus. Ici, les nappes portaient des traces de cigarettes et la serveuse a mis plus d’un quart d’heure avant de prendre notre commande (et encore autant pour l’exécuter), mais la vue était délicieuse et nos boissons, merveilleuses comme toujours.


