De passage au Lac St-Jean, je me suis arrêté une demie-journée dans ma ville natale, Roberval, pour y faire une petite balade. J'ai pu y voir, en cette splendide journée de fin d'été, quelques-uns des plus beaux sites de la ville, mais aussi un délabrement du centre-ville qui m'a particulièrement frappé.
Évidemment, la vedette de Roberval demeure le lac lui-même, un paysage toujours aussi beau par une journée ensoleillée.
À la marina, j'ai découvert l'exposition de ce que je crois être la cabine de l'ancien bateau "Le Roberval" (je n'en suis pas sûr et il n'y avait aucune plaque explicative).
C'est justement ce bateau qui est illustré avec d'autres éléments historiques robervalois sur cette murale qui apparaît sur une dépendance dans le jardin des Ursulines. (Notez la forme de la cabine au centre qui rejoint celle exposée à la marina).
Toujours à la marina, une tour d'observation permet d'avoir une vue panoramique des berges du lac. La vue du côté du lac est particulièrement belle...
Par contre, côté ville, on peut surtout voir à quel point celui-ci est constitué d'aires de stationnement. Il y a quelques années encore, il y avait deux édifices de plus devant la marina; l'un a été déplacé pour faire place à la rue qui mène en ligne droite vers le bord de l'eau; l'autre a été démoli (au centre-droit de la photo) pour faire place... à un stationnement.
Au centre-ville, c'est le délabrement sur la rue principale (St-Joseph). Les commerces semblent, pour la majorité, en déclin ou fermés. Les portes placardés sont nombreuses et une balade sur St-Joseph devient rapidement un parcours déprimant.
Créations Charlot était une boutique qui existait depuis tellement d'années que je n'ai pas souvenir d'un Roberval sans cette boutique...
Les devantures abandonnées s'alignent les unes après les autres... et il n'y a pas que pour les commerces qui ont pignon sur rue: dans la Plaza Roberval, un petit centre commercial du centre-ville, la grande majorité des locaux sont maintenant déserts.
On m'a raconté que la ville envisageait de détruire l'édifice patrimonial de l'ancien couvent des Ursulines, que l'on voit ici en réflexion dans une autre vitrine placardée de panneaux troués du centre-ville. Le gouvernement du Québec (dont le premier ministre est le ministre de la région) envisage aussi de détruire le Clairefontaine, un autre édifice historique et un des édifices les plus reconnaissable de partout en ville.
Malgré ce déclin évident du commerce en ville - et des rumeurs de destructions des rares édifices patrimoniaux qui restent - Roberval est une ville dont le développement résidentiel semble en expansion. La ville souffre d'un étalement urbain qui offre un étonnant contraste avec le délabrement aperçu en ville. Des nouveaux développements de terrains et projets résidentiels poussent en s'éloignant de plus en plus du centre, comme en témoignent ces affiches-ci. (Remarquez que le projet était annoncé au printemps 2012 et qu'on affiche actuellement 5 terrains vendus sur le nombre élevé que comporte le projet).
Enfin, comme c'était le 100e anniversaire de naissance de mon grand-père paternel, je suis passé lui offrir mes respects ainsi qu'à quelques-uns de mes ancêtres et proches parents au cimetière. Sur cette photo, on voit une partie de la plus vieille portion du cimetière, près de la rivière.
Je termine ce photo-reportage de ces impressions sur cet autoportrait, capté en réflexion dans la fenêtre du cinéma Chaplin, qui lui, est toujours en activité au centre-ville de Roberval.
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