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e-santé - newsletter n° 11 - septembre 2015

Publié le 05 septembre 2015 par Anne Onyme

La structure de la e-santé se dessine sous nos yeux...

La e-santé évolue beaucoup plus vite à mon sens que ne l'a été en son temps le commerce électronique.

Google ne s'y est pas trompé en se réorganisant avec sa nouvelle entité Alphabet, qui devient la holding chapeautant les activités traditionnelles du moteur de recherche, et de nouvelles entités correspondant à des activités au préalable noyées dans celle du moteur. 

Il se prépare ainsi pour les 15 prochaines années.. Dans la e-santé avec Life Sciences et Calico qui deviennent ainsi des entités à part entière, qui, un jour, pourront de ce fait entrer au Nasdaq. On notera aussi la mise en entité distinct : Google Fiber (une trentaine de territoires qui sont et seront fibrées avec des débits à 1G - on croit rêver !), Nest (domotique), Sidewalk (smart city), X (dans lequel sont logés des débuts d'activité pas encore considérées comme mature, comme le driveless car, etc)..

Mais les fondateurs de Google ont une vision du Futur que n'ont pas les élites françaises actuelles.. ni la plupart des Français d'ailleurs..

En ce qui me concerne, je suis débordé par toutes les news qui paraissent chaque jour dans le domaine de la e-santé. Que l'on commence à appeler outre Atlantique "precision medecine" - expression popularisée par le Président Obama - ou encore "médecine 4P". "Nouvelle médecine" qui selon certains, va réduire dans le futur les activités - et donc le chiffre d'affaires - de la médecine curative que l'on connaît depuis Hippocrate... Laquelle coûte de plus en plus cher.. 

Difficile de faire une synthèse.. D'autant plus que le "curatif pur" évolue lui aussi, et que tout cela s'inter-pénètre joyeusement.

C'est un peu comme les taxis traditionnels versus Uber/Blablacar.. C'est toujours du transport de personnes dont il s'agit, mais c'est organisé de façon différente et pas avec les mêmes acteurs. Et c'est moins cher, avec en plus, un meilleur service.. Mais jusqu'à présent, les 2 coexistent..Et les premiers (les 1.0) ont d'abord bloquer Paris de rage, puis, se rendant à l'évidence que cela se poursuivrait (sauf pour UberPop), ils ont essayé de s'adapter, en publiant eux aussi une app, et en incitant les chauffeurs traditionnels à rendre un meilleur service (il y a même des inspecteurs qui les inspectent !)..

Dans le domaine qui nous occupe, c'est toujours de la santé dont il est question, mais il se peut que cela s'organise autrement comme pour le transport de personnes : d'une médecine curative (on tente de réparer l'Etre Humain quand il est malade) vers une médecine prédictive - on devrait dire d'ailleurs "santé prédictive" - où l'on évite que l'Etre Humain tombe malade grâce à de nouvelles technologies... Et certains de penser que le prédictif à terme (10 ans ?) coûtera nettement moins cher que le curatif d'aujourd'hui.. Et que son "business model" sera de type Netflix (on paye un abonnement mensuel pour être suivi en mode prédictif au jour le jour ou au mois le mois).. Si cela se passe comme cela, le système de Sécurité Sociale des Français va être fortement impacté, ainsi d'ailleurs que celui des "big pharmas" et les non moins "big compagnies d'assurance"..

Mais ne préjugeons pas... L'affaire sera à suivre de prés.

Ce genre de réflexion a toutefois de quoi interpeller chez nous, que cela soit chez nos aimables politiques 1.0 de droite comme de gauche, que cela soit chez les professionnels de santé traditionnels (il me semble qu'ils ne sont pas très informés dans l'ensemble). Ou encore chez les Français de base qui, comme chacun sait, sont reluctants à aller loger leur données de santé dans un cloud, fût-il sécurisé, etc ..

Principe de précaution oblige..

Mais pour faire du prédictif, il faudra probablement s'y plier et mettre en commun toutes nos données de santé de façon à farfouiller dedans avec le big data et l'intelligence artificielle pour trouver pourquoi telle cellule dans notre corps commence à déconner .. Et naturellement qu'elle en est la cause.. De façon précise.. Pas d'à peu prés comme aujourd'hui.

Si on ne le fait pas, le Français "normal" continuera de mourir en mode "éthiquement correct".Ce qui est naturellement son droit.

Certains pensent en effet qu'il faudrait au bas mot rassembler TOUTES nos données de santé - séquençage génétique compris - d'au moins 10 millions d'Etres Humains réparti dans toute la Planète, pour commencer à y voir clair ! On comprend pourquoi Google et les autres, qui ont les capacités techniques pour faire, se lancent dans ces nouveaux marchés, qui seront très lucratifs pour eux, et probablement très peu cher pour le commun des mortels.. Car d'un côté ils nous feront payer un abonnement à la Netflix, et de l'autre ils vendront toute ou partie de dites données de façon anonymisées, probablement même avec notre accord... Et même en nous rétribuant pour cela.. Mais ne rêvons pas trop.

En tout cas, il y au moins un Français qui a bien compris la "precision medecine", et le passage de la médecine curative à la santé prédictive.... Je vous propose de voir sa vidéo qui ne dure que 4 minutes !.. De plus, il est très pédagogique... Voir: ici.. Vous l'avez reconnu : c'est notre Joël national..

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Questions :

1/ Y'a-t-il d'autres Joel de Rosnay dans ce pays pour faire comprendre aux mandarins, aux silos médicaux divers, à nos aimables politiques et élus 1.0 français, qu'il serait temps de s'y mettre ? Sinon notre système de santé risque de se faire disrupter ? 

2/ Joël explique, mais qui va mettre en musique ? Google ? Apple ? IBM ? Ou la foultitude de startups, qui seront peut-être à terme des Google like ? Ou même des pays comme l'Angleterre, les USA, la Chine, qui au plus haut niveau politique ont lancé de telles initiatives ? (Mais que font nos Hollande et autres Vals ?).

3/ Question subsidiaire : Joël va-t-il mettre ses données de santé chez Apple ? Google ? (il n'est pas obligé de répondre). Moi oui.

En tout cas, son discours est DEJA mis en musique : la partition se dessine sous nos yeux ... Séquençage génomique (qu'il faudra probablement faire plusieurs fois par an), analyse du comportement (gestion de votre stress, de votre qualité de sommeil, exercices physiques, analyse de sang, d'urine à la maison, etc...). Données qui seront remontées par des internet d'objets de santé, pour être analyser par le big data et l'intelligence artificielle qui seront toujours à l'oeuvre sur le cloud pour alimenter votre dossier de santé (évitons de l'appeler dossier médical personnalisé pour ne froisser personne)... Dossier qui nous proposera des conseils, et que l'on pourra consulter, comme aujourd'hui on relève nos mails..

Et la nourriture allez-vous me dire ? Qui est un élément très important du comportement comme le souligne Joël ? Hé bien rassurez-vous il y aura ce qu'il faut : voir à la fin de cette newsletter..

Bref tout est prêt... Il va maintenant falloir écrire la partition, et la jouer..

Petite revue des hordes de nouveaux barbares qui déboulent dans le traintrain médical 1.0... 

Le mouvement startups "e-santé", qui a démarré vers 2011 aux USA (voir mes précédentes newsletters), est loin de se tarir. C'est même le contraire : il s'accélère ! (pour télécharger le très intéressant rapport de Startup Health : https://www.startuphealth.com/content/insights-2015q2). Et la chose devient même mature, au bout de 4 ans seulement !

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Et il y en a de plus en plus de ces "barbares" qui s'attaquent à présent à de nouveaux domaines.

Facilité les transferts d'informations ... Certains se proposent d'installer des "beacons" (à la sauce Apple cela s'appelle iBeacon) dans les hôpitaux - comme cela existe dans les magasins ou les aéroports - pour augmenter la productivité du "curatif pur" en facilitant les transferts d'information à l'intérieur des établissements (le médecin entre dans la chambre d'un malade avec son iPad, le beacon de la chambre du malade réagit et fait envoyer automatiquement le dossier du malade sur l'iPad du médecin..).

J'ai passé 6 mois dans un hôpital français. Chaque mercredi matin : revue de détail.. Je voyais débarquer dans ma chambre le médecin chef, accompagné de l'infirmière, de l'assistante sociale, etc.. Chacun avec de gros classeurs... Et on faisait le point et chacun de noter ce qu'il avait à faire... Autre point intéressant : on était toujours à la recherche d'un brancardier...pour les transferts.. Et on ne savait pas où il était: les personnels soignants perdaient un temps fou à le chercher.

Dans le même ordre d'idée, l'installation de beacons dans les blocs opératoires permettraient de savoir rapidement quels sont blocs qui sont occupés dans un rayon de.. x kms, quand il y en aura un de disponible..  etc.. On devine l'intérêt que cela peut avoir pour améliorer les services du SAMU.. (une telle organisation m'aurait certainement permis de ne pas être amputé d'une jambe : le Samu de Versailles aurait pu savoir rapidement où il y avait en Région Parisienne un bloc opératoire vasculaire disponible, ce qui m'aurait évité de "tourner" alors qu'il fallait aller vite)

Voir : http://miipharos.com/ibeacon-deployment-hospitals-healthcare-industry/

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Voir aussi : http://blog.hedgehoglab.com/five-ways-in-which-ibeacons-can-boost-productivity-in-hospitals

Même les Grecs s'y mettraient  !

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L'hôpital de Lausanne en Suisse.. s'y met aussi.. Ci-aprés une copie d'écran de la première page du dossier médical d'Elisabeth Meyer, qui s'affiche quand le médecin entre dans la chambre de Madame Meyer..

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Il y aurait aussi dans ce domaine quelques réflexions avancées en Hollande..

On notera enfin l'arrivée sur le marché du beacon de.. Google avec Eddystone. Ce qui va certainement booster ce marché en général.. et dans la santé en particulier.. Voilà pour le beacon.. et l'augmentation de la productivité dans les hôpitaux.. A suivre..

En tout cas, on peut inciter les quelques startups françaises spécialisées dans ce domaine pour les magasins, de s'intéresser aussi aux hôpitaux, cliniques, etc..

Autres barbares qui à l'aide d'imprimantes 3D bio printing commencent à fabriquer de la peau, des os, des glandes thyroïdes, des bouts de foie humain, etc...

Une bonne dizaine sont déjà présents sur ce marché .. La startup la plus connue étant Organovo à San Diego en Californie. Mais le Russes s'y mettent(fabriquent des glandes thyroïdes), les Coréens du Sud, etc..

Vous trouverez une liste ici

C'est naturellement le tout début de ce marché.. Mais il est on ne peut plus probable que cela va se développer et certainement modifier le marché traditionnel de la transplantation d'organes (qui connaît quelques dérives mafieuses semble-t-il).. Beaucoup d'Etres Humains attendent en effet une transplantation, mais s'il n'y a pas de donneur disponible en temps et en heure ... Le 3D bio printing va y remédier.. Et va complétement modifier ce marché. La France a paraît-il une offre intéressante en transplantation 1.0... Mais nous n'avons à ma connaissance aucune startup en 3D Bio printing.

Au fait, vous pourriez aussi acheter une imprimante 3D bioprinting pour chez vous, si cela vous tente ...

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Autres hordes de barbares qui vont s'abattre sur le secteur de la santé (et là, les pharmaciens devraient se méfier !)...

Ces derniers proposent tout simplement de télécharger dans une imprimante 3D, les formules d'un médicament, de pilules (donc des fichiers informatiques), et de les faire "imprimer" là où se trouve le malade ! On reste là dans le 3D printing.. mais avec une différence de taille.. Ce n'est plus un médicament "pour tout le monde" comme le font aujourd'hui les "big pharmas".. C'est un médicament personnalisé ! Pour l'instant je ne connais qu'une startup anglaise qui le propose : FabRx.

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Voir aussi : http://www.3ders.org/articles/20150510-pharmaceutical-researchers-create-new-shapes-for-medicine-tablets-using-3d-printing.html

Inutile de dire que les Google - pardon Life Sciences - et autres doivent regarder cela de très prés.. Life Sciences a certes passé un accord avec un big pharma 1.0 français (Sanofi).. Mais je pense que c'est pour mieux observer ce secteur traditionnel.. pour mieux le terrasser à terme..

Autre barbare intéressant, et là ce sont les ophtalmologistes 1.0, qui risquent de se faire disrupter ! (par Afflelou ?) 

Une startup de New York Smart Vision Labs a en effet mis au point un petit matériel que l'on accole à un iPhone (un simple iPhone 5s fait l'affaire)..  

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Ce matériel a la forme et la taille d'un livre.. avec un oculaire d'un côté, et l'iPhone de l'autre... Le tout permet de faire un examen approfondi de l'oeil... Mieux qu'avec les imposants matériels dont disposent les ophtalmogistes traditionnels.. 

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En fait, la chose est beaucoup plus évoluée qu'un simple "autorefracteur" dont dispose l'ophtalmologiste traditionnel ... Elle intègre en effet un laser très précis (technologie dite du "wavefront aberrometer")... Le SVOne (c'est le nom du matériel) scanne la rétine du patient en projettant une centaine de points rouges sur la rétine du patient. L'appareil photo de l'iPhone prend un cliché de chaque point avec la lumière du laser qui est renvoyé par les points touchés sur la rétine. S'il y a divergence entre la lumière renvoyée et le point rouge de référence.. il y a problème..

Le matériel traditionnel d'un ophtalmologiste coûte entre 20 et 40.000 $. Le SVOne, lui, ne coûte que 4.000 $ ! (prix de l'iPhone inclu).

Et nec plus ultra, Smart Vision a ouvert une plateforme en mode cloud, les clichés de la rétine peuvent y être uploadés et analysés ensuite par un spécialiste.. s'il y a lieu.. On pourrait très bien concevoir que des chaînes de distribution physique de lunettes (Affelou et autres) utilisent cette technologie, et de ce fait, disruptent les ophtalmologistes traditionnels. Le magasin local s'équipe du SVOne et envoie les clichés sur la plateforme Affelou pour un éventuel examen plus poussé par un "vrai ophtalmologiste" qui peut délivrer une ordonnace. Quand on sait qu'en France il faut 3 à 4 mois pour obtenir un rendez-vous avec un ophtalmologiste 1.0... ! Si cela se passe, je me demande bien ce qu'en pensera notre aimable Ministre de la Santé, et tout le Saint Frusquin curatif français... (politiques, hauts fonctionnaires du secteur, mandarins, etc.).

Autre barbare dans l'assurance santé ici : Oscar. Oscar (une startup de New-York) va-t-il devenir le Uber des compagnies d'assurances santé/mutuelles ? 

Aux USA comme en France, l'assurance maladie "it's a little bit confusing"'... Oscar casse le modèle traditionnel de l'assurance santé aux USA en se basant sur la technologie. Mais nous y reviendront dans une prochaine newsletter "e-santé"

De plus en plus de "Festival of genomics" de part le Monde (sauf en France)..

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Surf the Genome in Sunny California

 

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Un éclairage sur le génome (certains me l'ont demandé)..

(en partie tiré de http://join-the-biocluster.genopole.fr/Genomique-et-sequencage.html#.VcxmQlPtlBf)

La génomique est une branche de la génétique qui s’intéresse à l’information génétique (ADN) totale d’un organisme à savoir son « génome ».

Le même ADN est contenu dans pratiquement chacune des cellules d’un organisme (les cellules sanguines par exemple, n'ont pas d'ADN). Cet ADN est organisé en chromosomes, dont le nombre varie selon les espèces (23 paires chez les Etres Humains). L’ADN porte toutes les informations indispensables au bon fonctionnement d’un organisme et le caractérise entièrement. La génomique consiste en premier lieu à étudier la structure des génomes, c’est le « séquençage », puis à explorer cette structure pour y repérer des gènes, déterminer leurs fonctions, comprendre ce qui régit leur expression...

Le séquençage d’un génome consiste donc à déterminer, pour chacun des chromosomes, l’enchaînement spécifique des quatre molécules qui composent l’ADN, nommées A, T, G et C (pour Adénine, Thymine, Guanine et Cytosine). Qui sont appairés 2 à 2. Toujours A avec T et G avec C.

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C’est la méthode la plus fine pour décrypter l’information génétique d’un organisme. Aujourd’hui, des centaines d’espèces de bactéries, plantes ou animaux ont vu leur génome séquencé. Lorsque le programme de séquençage du génome humain a été initié en 1990, ce n’était pas une mince affaire car l’ADN d’une cellule humaine mesure environ 2 m et compte plus de 3 milliards de paires de bases ! Le projet a abouti au séquençage complet du génome humain en 2003, avec un coût total supérieur à 3 milliards de $. Depuis, les techniques ont fait des progrès remarquables : en 2010, il ne fallait plus que quelques jours et moins de 2.000 $ pour séquencer un génome humain, une durée et un coût qui baissent encore régulièrement. 
Le séquençage d’un génome caractérise l’espèce séquencée (la majeure partie de l’ADN des individus d’une même espèce est identique), mais aussi l’individu (la petite fraction restante fait de chaque individu un être unique).

Or les cellules se divisent.. C'est pour cela que l'on grandi à partir de l'embryon (et c'est aussi pour cela que l'on meurt). Le noyau de chaque cellule avec son contenu se divise aussi.. En moyenne cette opération de fait toutes les 6 semaines. Et chaque jour il y a environ 2 trillions de divisions cellulaires.. (sur environ 37 trillions de cellules chez un adulte). Et malheureusement (ou heureusement) il y a des millions d'erreurs qui se font par jour dans notre corps.. La plupart sont a priori sans danger (mais on ne sait pas encore tout), mais certaines sont dramatiques (cela on le sait).. Sans compter ceux qui sont nés "non complètement terminé"..

Nous aurons l'occasion de reparler de tout cela.. En tout cas vous avez une excellente vidéothèque sur youtube sur ce sujet.

Quels impacts aura sur votre santé ce que vous allez manger ? Arrivée des spectromètres dans les smartphones..

Joël nous l'a rappelé dans sa petite vidéo ci-dessus : notre génome est fortement impacté par notre comportement en général et par ce que l'on mange..  Mais comment le savoir avec précision ? Car jusqu'à présent, on est toujours dans "l'à peu-prés"..

Votre médecin vous a demandé de faire une analyse de sang pour savoir si.. (il vous a fait une ordonnance sur un bout de papier - généralement très mal écrit)... Avec ce papier, vous allez faire l'analyse dans un laboratoires d'analyses médicales. Vous recevez les résultats quelques jours plus tard - toujours sur un bout de papier, mais là, en caractères d'imprimerie -, papier que vous irez montrer à votre médecin. Il faut donc vous re-déplacez. Et là, parce que lui "sait" (il a fait des années d'études pour... ), il vous dit que vous êtes proche de devenir diabétique 2.0 .. Il vous fait quelques recommandations orales (car il est généralement pressé - il y a du monde dans sa salle d'attente), et si vous suivez les dits conseils (ne plus manger de ..), peut-être que votre taux d'hémoglobine glyquée va diminuer.. Mais pour le savoir, il faudra refaire une même analyse quelques mois plus tard (redemander une ordonnance mal écrite, etc.. ). J'ai expliqué en détail ce processus qui revient très cher à la Sécurité Sociale, car avec les structures de e-santé qui se mettent en place sous nos yeux, cela deviendra de l'Histoire dans quelques années... Peut-être aussi vous enverra-t-il voir un diététicien qui va vous faire quelques recommandations plus circonstanciées.. Mais on reste toujours dans l'à-peu près... Pas de précision.. 

La précision va être possible très prochainement ..

Grâce à quoi ? Grâce au spectromètre de poche, et à une startup française Greentropism, qui est en train de créer la base de données des empreintes infra-rouges de toutes les matières organiques...

Donc, de tout ce que nous avez dans votre assiette.. Il suffit de mettre le spectromètre sur le gros gâteau que vous voudriez manger, d'ouvrir votre smartphone... Et on vous dit qu'il a y quelques restes de pesticides, tant de glucides, etc..  J'ai déjà évoqué dans mes newsletters le SCIO israélien et le Tellspec américain.. Mais si vous voulez tout savoir et comprendre comment cela est possible il suffit de regarder le billautshow de Jean Schmitt de Jolt Capital ici  (Jean nous donne un avis circontancié sur les 2 spectromètres).

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 Et surtout les résultats du spectromètre vont pouvoir être interprétés par votre dossier médical personnel ! En l'on vous donnera des conseils précis et circonstanciés...

Ce n'est certes pas pour tout de suite.. Mais disons que vers 2020 les choses seront pliées... Et la boucle sera bouclée.. 

Dernier point, les spectros de poche seront intégrés dans les smartphones d'ici 2 ou 3 ans..

On voit donc se dessiner complètement la structure de la "precision médecine" du séquençage génomique au spectromètre..

Cela bougicotte quand même en France.. un peu..

Il y a certes pas mal de choses qui se passent dans notre pays dans le curatif 1.0... Mais peu dans le prédictif. J'ai noté :

1/ La BPI lance un concours de startups e-santé (votre humble serviteur est dans le jury - mais c'est un tantinet compliqué : j'ai dû signer une NDA, je devrais ouvrir "un compte chez eux, etc... bref de la grande bureaucratie)..

2/ Ibm va faire son grand show fin septembre à Paris sur son Watson (ordinateur de cognitive computing - intelligence artificielle - qui travaille déjà avec des médecins américains). J'y suis aussi invité en tant que participant. Et figurez-vous qui sera en guest star ? Martin Hirsch himself, le patron des 37 hôpitaux parisiens qui va certainement annoncer l'utilisation du Watson par les toubibs de ses hôpitaux (sinon on ne voit pas pourquoi il serait invité ? ). Autre guest start qui va aussi annoncer des trucs : Boursorama... la Banque française se mettrait-elle à l'intelligence artificielle ? (Boursorama est filiale de la Société Générale - et mon petit doigt me dit que c'est cette banque qui a financé l'apprentissage du français par le Watson.. (et pas le Crédit Agricole qui comme chacun sait a IBM comme partenaire pour ses Villages).. Le Watson comprend ce qu'on lui dit (il appris l'anglais, le portugais, l'espagnol, le japonais, et maintenant le français

PS Mediawen (la startup dont je suis advisor) sera aussi sur scène et fera quelques belles annonces... mais dans un tout autre domaine.. je ne vous dis que cela...

Il y aurait encore beaucoup de choses à dire... Mais cela sera pour la prochaine newsletter..

Vous retrouvez toutes mes newsletters e-santé sur : http://billaut.typepad.com/jm/e-sant%C3%A9/


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