Nous y revoilà ! Une année de plus sur les planches de Deauville. Désormais habituées, les WAG sont de plus en plus efficaces pour rentabiliser leur Festival… Voici le récit de ces 2 premières journées pleines de Keanu Reeves.
Vendredi
Action, réaction. Ce vendredi 4 septembre au soir, Al et moi avons directement posé nos valises et foncé sur le tapis rouge de Deauville pour mendier sans honte une place pour la cérémonie d’ouverture. Bingo, le précieux sésame en poche, nous voilà à l’intérieur du CID pour l’ouverture, l’hommage à Keanu Reeves et pour la projection d’Everest. Et on est plutôt très bien placées…
En attendant le début de la soirée, on voit du beau monde fouler le tapis rouge. Outre les jurys, on croise Claude Lelouch, Jean-Pierre Jeunet, PPDA, Nelson Montfort, Raphael Mezrahï, Laurent Gerra, Michel Denisot, Clovis Cornillac, Fabrice Eboué et déjà Eli Roth, venu saluer son ami Keanu.
Après un discours du Maire de la ville et de l’ambassadrice américaine (qui a pris le temps de saluer l’héroïsme américain des jeunes sauveurs du Thalys), il est temps de rendre hommage à celui qui ne vieillit jamais : Keanu Reeves. Après un petit film résumant la plupart des rôles de sa carrière, Keanu monte sur scène quelques heures après avoir (re)baptisé sa cabine sur les planches.
Avec une grande classe et un humour qu’on lui connaît moins, il parlera de sa vie, de sa carrière, du nombre de fois où les agents lui ont dit qu’il fallait qu’il change de nom, de ses envies d’acteur et de réalisateur, et de sa passion pour le cinéma, tout simplement.
Puis, c’est au tour de l’équipe d’Everest de monter sur scène. Si Jason Clarke salue la carrière et le discours de Keanu Reeves, le réalisateur, Baltasar Kormakur confie que le tournage du film fut très difficile mais que cette histoire était importante et qu’il fallait la raconter. Ce fut aussi l’occasion d’apprendre qu’un monsieur dans la salle avait déjà réellement escaladé l’Everest. *Applaudissements du CID et respect éternel des WAG*
Enfin, Everest est lancé en 3D Atmos dans la salle incroyable du CID et on en prend alors pour nos yeux et pour nos oreilles. Visuellement impressionnant, avec une aisance de réalisation et mise en scène incroyable, Everest est une expérience à vivre. Toutefois, en bon film « issu d’une histoire vraie » qui se respecte, quelques facilités demeurent, des personnages sont très peu exploités et laissent la place à une Keira Knightley inutile mais présente pour vous faire tirer une petite larme bien forcée. Dommage, car cette histoire folle du dépassement de soi reste un excellent moment de cinéma qu’il faut (je pense) vivre en Atmos pour trembler et frissonner avec votre siège !
Après cela, petit détour par notre pizzeria préférée (la seule ouverte à Deauville le soir en fait…) avec Marine, 3ème WAG qui nous a rejoint, puis direction le dodo car la journée du lendemain s’annonce chargée !
Samedi
Réveil de bonne heure mais pas spécialement de bonne humeur ce samedi pour le 1er vrai jour de festival. Direction à 8h30 la projection de Knock Knock d’Eli Roth avec toujours Keanu Reeves. Alors qu’on pouvait s’attendre à quelque chose de frissonnant ou de gore de la part du réalisateur, Knock Knock est finalement assez léger et même…plutôt très drôle. C’est de l’humour noir certes, mais le message du réalisateur est passé. Les amateurs d’hémoglobine passeront leur chemin car on ne voit rien ici. Le plus dérangeant du film est ailleurs, il est dans sa morale et dans la situation dépeinte (un homme marié de 43 ans qui n’ouvre pas que sa porte à 2 jeunes filles un peu trop jeunes…). Knock Knock est un bon moment, fonctionne très bien même s’il n’est pas inoubliable. Reste que l’actrice Lorenza Izzo (la femme d’Eli Roth) est une jolie découverte, et que vous réfléchirez à 2 fois avant d’ouvrir votre porte à des inconnus après avoir vu le film…
10h30, déjà l’heure du deuxième film avec « 99 homes », premier film de la compétition officielle. Ce face à face entre un magnétique Michael Shannon (présent à Deauville) et un poignant Andrew Garfield ne nous aura pas laissé indifférentes (en tout cas au moins pour 2 WAG sur 3). En flirtant avec les limites de la légalité, difficile de savoir qui a le plus mauvais rôle entre cette critique assez sévère des lois sur le logement aux états-unis et ces deux hommes qui cherchent au final à s’en sortir dans la vie, coûte que coûte. Quelques scènes nous ont d’ailleurs un peu serré la gorge, et cet excellent film d’ouverture pourrait bien figurer au palmarès. On dit ça …
Puis, voilà l’heure de notre première conférence de presse, celle de Knock Knock. En nous rendant vers le CID de Deauville, on croise justement Keanu Reeves qui termine son shopping chez Louis Vuitton et autres boutiques de luxe. Tranquillement, on marche derrière lui jusqu’à retourner s’asseoir et l’attendre pour la conférence. Si l’on y apprendra pas grand chose sur le film (merci les questions bizarres et/ou inutiles des gens en conférence), on aura surtout vu la complicité qui règne entre Eli Roth, Keanu Reeves et Lorenza Izzo, et on aura été bluffés par le franglish d’Eli Roth qui parle également espagnol. Le réalisateur aura par ailleurs confié qu’il était plus difficile pour lui de « tuer » des statues et des œuvres d’art dans Knock Knock que d’éventrer des gens et les manger dans Green Inferno. Tout va bien dans sa tête on vous dit !
Puis s’en était fini de Keanu, parti présenter le film à 17h avec Eli Roth avant de retourner dans son caisson d’immortalité. Toujours pas une ride à l’horizon pour lui, mais pour nous, la fatigue commence déjà à se faire sentir, et ce samedi n’est même pas encore terminé… Il nous reste la projection et la conférence de « Life », au minimum.
Allez, on y retourne, parce qu’on adore ça ! La suite au prochain épisode…