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La fabuleuse histoire du plasma de Quinton

Publié le 07 septembre 2015 par Guy Deridet


Extrait de Wikipédia

René Quinton est né le 15 décembre 1866 dans la ville de Chaumes-en-Brie (Seine-et-Marne), fils de Marie Amyot et de Paul Quinton, médecin et maire de Chaumes.

Il fait ses études au lycée Chaptal à Paris, où il passe ses baccalauréats de sciences et de lettres. Son père le voit polytechnicien ou docteur en médecine (lui-même est issu d'une lignée de médecins). Finalement, René Quinton préfère se consacrer à la littérature. Il écrit pendant de longues années romans et pièces de théâtre, avec Flaubert pour modèle. À 22 ans, il entreprend des voyages dans les pays méditerranéens puis revient à Paris étudier la géologie, la paléontologie et la biologie au Muséum d'histoire naturelle.

En 1895, alors âgé de 29 ans, René Quinton émet, en observant une vipère, une première théorie sur la température des organismes vivants, qui deviendra la loi de constance thermique. Sa démarche de recherche rigoureuse conduit de nombreux scientifiques à s'intéresser à ses hypothèses. Étienne-Jules Marey, président de l'Académie des sciences, se passionne pour ses travaux et lui ouvre les portes de son laboratoire au Collège de France et la voie de l'expérimentation. L'intérêt de ce savant célèbre et respecté lui apporte la considération et la crédibilité que sa jeunesse et son parcours d'autodidacte lui amputent ; Quinton lui dédie quelques années plus tard son ouvrage de référence, L'Eau de mer, milieu organique (1905).

Quinton poursuit ses études de biologie en reprenant le concept de milieu intérieur, élaboré quelques décennies auparavant par Claude Bernard et en le rebaptisant " milieu vital ". Il émet l'hypothèse que le liquide dans lequel baignent les cellules est identique au liquide marin originel. Cette théorie, sans doute la plus importante de son œuvre, aura en son époque un retentissement thérapeutique, philosophique et politique considérable, en France et à l'étranger[réf. nécessaire]. À une époque on l'on pensait que seule une petite quantité des corps atomiques connus composait la matière vivante, Quinton soutient que l'on y retrouve l'ensemble des éléments présents dans l'eau de mer, et fait figure de précurseur en accordant une importance majeure à ces éléments présents en quantité minime dans l'organisme, les oligo-éléments.

Quinton élabore ensuite une troisième loi, dite de constance osmotique, qui traduit la tendance de la matière vivante à conserver la concentration saline des origines, et émet l'hypothèse d'une quatrième loi, dite de constance lumineuse, qui traduirait la capacité des organismes phosphorescents à produire de la lumière pour maintenir la haute activité cellulaire de certaines espèces[Quoi ?]. Ces affirmations ne sont pas vérifiées par les expériences et sont considérées actuellement comme dénuées de tout fondement scientifique.

Le 26 mars 1907, Quinton ouvre à Paris le premier " dispensaire marin ", rue de l'Arrivée. Son succès considérable (300 injections par jour) conduit à la création d'autres dispensaires, à Paris et bientôt dans de nombreuses villes de France et de l'étranger. La princesse Hélène, sœur du roi Édouard VII du Royaume-Uni, vient visiter et observer le travail effectué en dispensaire afin de diriger en personne celui qu'elle compte créer à Londres[1].

René Quinton est alors célèbre et populaire dans toute la France, mais également hors des frontières. Ses travaux sont repris et discutés dans différents domaines, notamment en politique (la gauche comme la droite y trouvent des justifications idéologiques) et en philosophie (dans le domaine de l'évolutionnisme, les théories du savant offrirent un point de vue nouveau qui rencontra l'hostilité des darwinistes).[réf. nécessaire]

Il s'intéressa par la suite à l'aéronautique, domaine dans lequel il est également un pionnier. Il fonde et préside la Ligue nationale aérienne, qui réunit des personnalités comme Henry Deutsch de la Meurthe, Paul Painlevé ou encore Ernest Archdeacon[2]. Sa passion pour le sujet le conduit à sensibiliser l'opinion publique et à convertir industriels et personnalités politiques au rêve aérien. La ligue crée la première école de pilotage au monde à Juvisy, dirigée par Ferdinand Ferber.

En 1914, René Quinton a 48 ans. Capitaine de réserve dans l'artillerie, il est mobilisé dès le mois d'août. Pendant quatre années, ses travaux sont mis de côté. Il est promu chef d'escadron puis lieutenant-colonel d'artillerie de réserve. Chevalier de la Légion d'honneur depuis 1913, il est promu officier en 1917 puis commandeur en 1921[3]. Blessé à plusieurs reprises, il est cité sept fois, portant ainsi la croix de guerre avec cinq palmes et deux étoiles. Ses faits d'armes lui valent les éloges du Maréchal Foch : " Officier de la plus rare intrépidité dont il est impossible d'énumérer les actes de bravoure... S'est affirmé comme un excellent commandant de groupe, ayant la plus grande autorité et sachant obtenir de son personnel le rendement maximum[2]. " Il est aussi chevalier de l'Ordre de Léopold de Belgique[3].

René Quinton meurt le 9 juillet 1925 à Grasse, à l'âge de 58 ans, d'un arrêt cardiaque. Lors de ses funérailles, de nombreux inconnus qu'il a soignés se mêlent aux personnalités du monde scientifique, politique et littéraire[Lesquelles ?].

L'œuvre de René Quinton, dont le succès fut fulgurant de son vivant, est rapidement tombée dans un oubli relatif. Sa méthode thérapeutique reste largement pratiquée en France et à l'étranger[4], dans le cadre des médecines dites " non conventionnelles ".


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