Un nouveau réseau urbain pour La Rochelle en 2017

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7 septembre 2015 | par Christine Cabiron © Frédéric Le Lan/Communauté d'agglomération de La RochelleEn juillet 2017, Yélo, le réseau urbain de la Rochelle, sera déployé dans les 28 communes de l'agglomération, contre 18 jusque-là. Les élus communautaires souhaitent qu'il soit plus attractif, plus performant, plus intermodal, mais qu'il coûte autant qu'actuellement : 26 millions d'euros par an. D'où une réflexion menée en parallèle sur son mode gestion

 Pour préparer le futur réseau urbain, programmé pour juillet 2017, les élus rochelais ont fait établir un état des lieux. "Le diagnostic est sévère : non seulement il coûte cher, mais en plus la fréquentation est en dessous de celle enregistrée par les agglomérations de notre taille", explique Brigitte Desveaux, vice-présidente en charge des transports.
Actuellement, la fréquentation est de 9 millions de voyageurs par an et trois des 22 lignes concentrent 50% de la clientèle.
Le 1er janvier 2014, cette collectivité a étendu le périmètre des transports urbains de 18 à 28 communes portant sa population à 163 000 habitants, mais "Les nouvelles communes ne sont pas desservies par le réseau Yélo ou alors à la marge suite au prolongement de quelques lignes, mais ce service n'est pas satisfaisant, c'est pour cela que nous l'étendons et que nous le restructerons à cette occasion".
Quatre axes structurants
Le souhait des élus est de "diamétraliser" l'organisation des lignes et de limiter leur nombre sur le Vieux port, piétonnisé en partie cet été.
Les élus souhaitent également développer le concept du service Illico : un axe partiellement en site propre, doté de la priorité aux carrefours et disposant d'une fréquence de 10 minutes. "L'idée est qu'il y ait quatre lignes de ce type, assorties de parcs-relais implantés au-delà de la rocade".
Autre impératif : développer l'intermodalité. Tant avec les modes de déplacement intégrés au réseau Yélo (vélos, bateaux, voitures en autopartage), qu'avec les cars départementaux et les TER. "Nous avons un partenariat avec la région pour développer des haltes ferroviaires dans le PTU. Il faut donc que le transport urbain soit organisé vers et à partir de ces pôles d'échanges".
Budget constant
Cette restructuration s'effectuera à budget constant. Aujourd'hui, la communauté d'agglomération consacre 32 millions d'euros à la mobilité. Ce montant inclut la subvention versée à la SNCF pour la ligne TER cadencée entre Rochefort et La Rochelle, ainsi que les DSP pour l'exploitation des navettes maritimes, les vélos en location et les véhicules électriques en autopartage.
Dans ce budget, le transport urbain se taille la part du lion avec 26 millions d'euros. "Il va falloir faire mieux avec autant d'argent, car nous n'irons pas au delà de cette somme", affirme Brigitte Desveaux. "Nous ne souhaitons pas augmenter la part payée par les usagers, les contribuables et les entreprises. C'est notamment pour cela que j'ai actuellement des discussions un peu dures avec la RTCR".
Les transports urbains rochelais sont financés par le versement transport à hauteur de 20 millions d'euros, par les clients (6 millions) et une subvention d'équilibre de l'agglomération (3 millions). Le conseil départemental de Charente-Maritime et la région Poitou-Charentes abondent ce budget pour 3 millions d'euros.
Préférence au biométhane
Parallèlement à cette restructuration, la collectivité souhaite "sortir du diesel" et opter pour des bus propres. Elle est actuellement en train de travailler sur un cahier des charges portant sur l'achat de 8 ou 9 bus hybrides, dont la livraison est prévue en 2016.
"Nous avons opté pour cette solution de transition en attendant de voir comment se développe la filiale locale de méthanisation", précise la présidente de la RTCR.
Christine Cabiron http://www.mobilicites.com/011-4082-A-La-Rochelle-un-nouveau-reseau-est-prevu-en-2017.html