Expulsions à Saint-Ouen, ça suffit !
Relogement immédiat des roms
de Saint-Ouen
et de tous les expulsés !
Rassemblement Jeudi 10 septembre 18h30
Place de la Mairie de Saint-Ouen
Cet été, une vague d'expulsions a touché l'Ile-de-France : les campements se multiplient, ceux d'expulsés mais aussi de réfugiés. La Seine-Saint-Denis a été durement frappée : 20% des expulsions en France ont été réalisées dans le département. A Saint-Ouen, la municipalité mène une politique d'expulsion scandaleuse en cohérence avec l'intensification des mesures d'expulsions prises par le Préfet Galli. De nombreux locataires en difficulté, souvent avec leurs enfants, se sont alors retrouvés à la rue après avoir été expulsés de leur logement social. D'autres, subissent les exactions des marchands de sommeil, les loyers chers du privé, les habitats exigus et insalubres comme au 17/19 rue Jules Vallès ou au foyer CARA où les résidents vivent également sous la menace d'expulsion. Cette politique antisociale ne peut plus durer !
Participer au soutien des familles roms de Saint-Ouen
C'est dans ce contexte que le 24 juillet dernier, quatorze familles roms audoniennes de l'ancien village d'insertion ont été expulsées par la Préfecture sur demande de la Séquano-Aménagement, propriétaire du terrain qui aménage les Docks à la demande de la municipalité. Le maire de Saint-Ouen, alors qu'il en a les moyens, n'a rien fait pour en empêcher l'évacuation. Réfugiées sous des tentes depuis plus d'un mois et demi, ces familles survivent avec l'aide d'associations locales et de citoyens mobilisés.
Pourtant, ces familles, présentes sur Saint-Ouen depuis de nombreuses années, s'inscrivent depuis 2008 dans un processus d'insertion et ont respecté leurs engagements : les adultes travaillent, sont en formation ou inscrits à Pôle Emploi, les enfants sont scolarisés à Saint-Ouen, toutes les familles ont effectué une demande de logement en règle. Comme tant d'autres, elles auraient dû accéder à un logement pérenne qui puisse leur permettre de vivre dignement. Or, elles continuent d'être discriminées, rejetées, bafouées dans leurs droits fondamentaux au mépris de la législation européenne. Pourquoi ?
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Aujourd'hui, elles dorment dans la rue, harcelées quotidiennement par les forces de l'ordre. Le maire de Saint-Ouen, William Delannoy, refuse tout dialogue avec les familles. " Prenez-les chez vous " nous a-t-il répondu lorsque nous l'avons interpellé par surprise à la sortie de la mairie. Pourtant, il avait promis l'organisation d'une table ronde en présence des acteurs publics compétents (Mairie de Saint-Ouen, Préfet, Séquano, ...), des familles expulsées et de leurs soutiens avant l'expulsion dans l'esprit que seul un travail mutuel pourrait permettre de trouver une véritable issue. Sans suite.
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Les premiers touchés par cette situation inhumaine sont évidemment les enfants, âgés de 4 mois à 17 ans, qui dorment sous les tentes, sans eau, ni sanitaire. Malgré les tentatives illégales de barrage administratif mises en place par la ville de Saint-Ouen, les enfants pour qui une première inscription scolaire était nécessaire ont tous pu être inscrits. Comment imaginer qu'ils puissent suivre leur parcours scolaire dans ces conditions de vie indignes ? Qu'ils puissent conserver un état de santé satisfaisant avec l'arrivée des premières nuits froides ? Seize d'entre eux sont scolarisés dans les écoles Victor Hugo et Nelson Mandela, au collège Jean Jaurès de Saint-Ouen et au lycée professionnel d'Aubervilliers. Le droit à l'éducation, comme à la santé, doivent s'appliquer à tous les enfants !
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Il y a donc urgence : plus personne, plus un enfant ne doit être à la rue. Nous demandons au maire de Saint-Ouen de sortir de son silence, de cesser sa politique d'expulsion et de prendre les mesures nécessaires pour le relogement de toutes les familles Roms expulsées de l'ancien village d'insertion de Saint-Ouen. A cette fin, nous demandons un rendez-vous avec le maire ainsi que l'organisation d'une table ronde (familles, soutiens, Mairie, Préfecture, ...) afin qu'une solution de relogement pérenne soit trouvée et que plus aucune expulsion sans relogement ne soit menée.
Nous exigeons l'arrêt immédiat des expulsions et le relogement de tous, que tous les enfants puissent enfin dignement suivre leur scolarité, et nous demandons un rendez-vous avec le maire de Saint-Ouen et l'organisation d'une table ronde !
Un toit pour tous !
Non aux expulsions !
Mercredi 9 septembre RV 16h à Stalingrad
Départ 17h vers Place Clichy et St Augustin
MARCHE de solidarité avec les expulsés et les sans toit
Un toit pour tous !
Réfugiés, sans papier, immigrés, français,... personnes ne doit être laissé à la rue. Un toit pour toute personne à la rue en principe c'est la loi, sous la responsabilité du Préfet (article L 345-2-2 et 2-3 du code de l'action sociale).
L'État la bafoue, alors même que 2 640 000 logements sont vacants, qu'il détient 11 millions de m2 de locaux vacants, que la France n'a jamais été aussi riche, que les politiques du logement encouragent la spéculation et le logement cher, au détriment du logement social et des classes populaires !
Non aux expulsions !
Tout l'été le Gouvernement et les préfets ont envoyé la police expulser les habitants de bidonvilles, de campements, de locaux et de logements vides, et des locataires de HLM, de marchands de sommeil, de bailleur privé...
Le plus souvent, les expulsés tout comme les milliers de réfugiés, ont été abandonnés à la rue, sur le trottoir, sans même un hébergement car il n'y a plus de place, alors même que des milliers de réfugiés arrivent !
Certains résistent et s'organisent malgré la répression : des collectifs sont créés, des campements sont installés, des immeubles vides sont occupés...
Tous ensemble marchons :
Collectifs en lutte et leurs soutiens, sans logis isolés, occupants des trottoirs, des places, des parcs publics, des quais, des immeubles vides, à Paris, St Ouen, La Courneuve, Pantin, Montreuil, Bagnolet, Vitry, et ailleurs, avec ceux et celles qui refusent cette violence sociale... tous ensemble marchons vers le Ministère de l'Intérieur et l'Élysée....
Premiers signataires :
Collectifs - Collectif des Barras, Collectif migrants Austerlitz, Collectif Attiéké, Collectif DAL des Expulsé(e)s de la République, Expulsé(e)s du village d'insertion St Ouen, Collectif DAL des Expulsé(e)s chemin des vignes Pantin, Collectif DAL des Expulsé(e)s bd pasteur La Courneuve ... Associations/syndicats/comités de soutien- DAL, Droits Devant !, Syndicat de la Magistrature, Union syndicale Solidaires, Assemblée citoyenne du 14e, Collectif de solidarité avec les Rroms de St Ouen en danger, Echange, Entraides-Citoyennes...
Avec le soutien de: CGA, NPA