je me souviens d’une critique de ce glorieux animateur de shows médiatiques (dont on me dit qu’il a repris le service d’information d’Europe 1 à l’heure du déjeuner (il y de la chance pour les crapules) pour qui Cash Investigation, ce n’était pas du journalisme. Le même pour qui Médiapart, ce n’en est pas non plus. Pourtant, et encore plus après l’émission d’hier, on sait tous ici que parmi ces médias là, s’il y a un journaliste, ce n’est pas lui. Car en plus de ses nombreuses erreurs d’analyse sur des événements importants, comme on a pu le voir à l’occasion de l’affaire Cahuzac, où il s’est magistralement planté, et refuse de le reconnaitre malgré l’évidence, une formule le résume : journalisme de complaisance. Ce n’est franchement en effet pas grâce à ce genre d’individus qui sait si bien se vendre au plus offrant (ce n’est pas le seul, il y en a d’autres, et de pires) qu’on aurait pu apprendre ce que l’émission d’Elise Lucet nous à montré, et démontré hier soir, dans l’émission intitulée « Mon président est en voyage d’affaires », de Cash investigation. Ce président de la république abaissé qui, en Azerbaïdjan, se montre si soumis aux moindres désirs de son hôte, qui se ridiculise la pelle et l’arrosoir à la main, et qui loin des ses promesses de respectabilité, accueille sans honte, à plusieurs reprises, le dictateur Ilham Aliev. Le site de l’émission nous apprend que 3 autres ont été également accueillis à bras ouverts à l’Élysée. « Les élans éthiques du Bourget sont bien loin. » Cet autre, à Paris (je ne sais plus quel arrondissement), élu si abject (républicain, vraiment ?), qui va jusqu’à justifier les dictatures car selon lui elles seraient préférables au désordre… Cet ignoble Mariani, qui nie sans le moindre scrupule, pris la main dans le sac, tout conflit d’intérêt, et pour qui seul l’argent compte, bien loin de toute préoccupation des droits humains, qui ne l’effleure même pas. Et bien sûr, clou du spectacle, ce que tout le monde attendait (effet buzz garanti..), le moment Rachida :
Elise Lucet a cherché à obtenir des réponses sur un éventuel conflit d’intérêts entre Rachida Dati et la société Engie, l’ancien GDF-Suez. La journaliste court après l’élue dans les couloirs du parlement. Agacée, la députée lui répond que ce sont «des accusations à la con», la qualifie de «pauvre fille» et juge sa carrière «pathétique». Aujourd’hui, elle plaide le fameux « choc émotionnel« . On ne rit pas, ça excuse bien évidemment toutes les compromissions, de même que de fermer les yeux sur les nombreuses exactions du Président de ce pays… Ami, vraiment ? Il faut dire à sa décharge que Madame Dati a de gros besoins matériels à satisfaire, elle qui s’est habituée aux ors des palais de la république…
Après l’Azerbaïdjan, on se retrouve dans le dossier, encore plus problématique cette fois pour l’ancien président Sarkozy, du Kazakhgate. Il s’agit un contrat pour la vente d’une cinquantaine d’hélicoptères, signé en 2009 sous la présidence de Nicolas Sarkozy, » Certains éléments laissent penser que, afin de conclure la vente, l’Élysée serait intervenu pour aider un proche du président kazakh aux prises avec la justice belge. »
Et donc, Monsieur Aphatie, si Madame Lucet n’avait pas fait le job que vous dédaignez tant, aurions-nous appris tout cela ? Nous serions nous retrouvés confortés (sic) dans notre idée que nos élus ont un comportement qui déshonore les principes républicains ? Qu’il est urgent de retrouver des pratiques un peu plus conformes à ce que les français attendent de leurs représentants ? Si ça, ce n’est pas du journalisme, qu’est-ce donc ? Les français veulent savoir ! ¹
¹ ah zut, c’est pas de lui, mais d’un autre…