Paul De Grauwe : J’ai reçu une éducation économique. J’avais donc pleinement conscience des limites du marché et du fait qu’il faille une instance pour le réguler. Je savais également que la politique peine souvent à s’imposer devant des raisons économiques. Mais en étant moi-même politique, j’ai pu comprendre à quel point, il peut être difficile d’imposer une réglementation au marché. Comme parlementaire belge j’ai travaillé avec quelques collègues pour améliorer la gouvernance d’entreprise. Nous avions fait des propositions afin qu’elles soient adoptées au Parlement. Malheureusement, les grandes entreprises, qui étaient en contact direct avec le premier ministre, ont fait pression pour que ce sujet ne soit pas débattu.
P. D. G. : En économie, la notion d’équilibre est très complexe et souvent difficile à trouver. Néanmoins, c’est quelque chose vers laquelle nous devons chercher à tendre. La situation est d’autant plus complexe que cet équilibre varie en fonction des secteurs : certains ont moins besoin de régulation que d’autres.
Paul de Grauwe
P. D. G. : La fiscalité est le seul outil dont dispose les gouvernements. En mettant en place des impôts progressifs, il contribue à une meilleure répartition du capital. Si au niveau théorique cela paraît simple, sa mise en place divise beaucoup. « Le scénario de Grexit refera surface à moyen terme »
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