« Bienvenue chez nous »

#réfugiés

Publié le 10/09/2015 par
Thomas Brosset

Dans l’agglomération rochelaise comme ailleurs, on se prépare à accueillir des réfugiés syriens ou irakiens

Les images de familles avec enfants traversant l’Europe ont ému l’opinion publique. En Charente-Maritime comme ailleurs. D’où cet élan de générosité© KLAUS FISKER / MAXPPPLes premiers réfugiés sont arrivés hier à Champagne-sur-Seine et Cergy-Pontoise à grands renforts de caméras et de déclarations d'intention : « Bienvenue en France. Bienvenue chez nous ». Des Syriens, des Irakiens. La vague humanitaire portée par l'émotion de la photo du petit Aylan ne devrait pas tarder à venir lécher nos côtes.Jean-François Fountaine, le président de la Communauté d'agglomération de La Rochelle s'y prépare, lui qui se fait fort de rappeler que la ville a accueilli déjà les Espagnols qui « fuyaient l'horreur » du franquisme avant-guerre. Il a fait savoir aux instances nationales que La Rochelle serait ville d'accueil et il a pris contact avec les associations susceptibles de servir de relais et avec les principaux maires de l'agglomération. Car c'est La Rochelle au sens large qui se veut terre d'accueil. Et tout le monde sera réuni ce soir, à 18 heures, en Communauté d'agglomération pour mettre en place la stratégie. Combien en accueillir ? Quand, où et avec quels moyens ?La première vague fait état de 24 000 entrées sur le territoire français. Jean-François Fountaine estime que le grand La Rochelle pourrait en héberger une centaine sur deux ans. Les loger, mais aussi les nourrir, les vêtir, leur proposer éventuellement une formation en français en attendant de savoir s'il s'agit d'un accueil provisoire ou définitif.

Aytré, Périgny, Lagord

Une réunion à laquelle tous les présidents d'agglomération sont conviés se tiendra également samedi au ministère de l'Intérieur pour connaître la réalité de cet élan de générosité et les mesures financières de l'État mises en place pour l'accompagner.C'est Marylise Fleuret-Pagnoux qui y représentera Jean-François Fountaine. En attendant, dans les communes satellites de La Rochelle, on a commencé à plancher. « Il y a quinze jours, en bureau municipal, nous avons déjà évoqué la possibilité de rédiger une motion pour venir en aide aux migrants. Mais qu'est-ce qu'une motion si on ne fait rien derrière ? Donc, nous sommes disponibles pour travailler avec la CdA sur la question. J'ai déjà reçu la visite d'un ancien collègue qui veut s'investir à fond dans ce dossier. Je vais tout faire pour qu'il en ait les moyens », explique Alain Tuillière, maire d'Aytré, la grande sœur de La Rochelle.Même son de cloche du côté de Périgny, troisième de l'agglo par la taille : « J'ai justement devant moi une famille qui propose d'accueillir des réfugiés. La solidarité n'est pas un vain mot à Périgny. Oui, on sera dans le coup de cet accueil des gens qui souffrent. Et ce n'est pas une posture, c'est une conviction. J'ai d'ailleurs déjà contacté l'association Périgny Entraide qui peut coordonner les actions dans la commune », précise le maire, Guy Denier.Lagord se prépare aussi à ouvrir ses portes à d'éventuelles familles de réfugiés : « Nous sommes en contact avec la CdA et nous jouerons notre rôle dans l'effort de solidarité. Nous y avions même pensé avant que Jean-François Fountaine m'appelle. Je sais déjà que nous avons deux appartements communaux, un T3 et un T4 que nous pouvons mettre à disposition des réfugiés. Avec le CCAS, nous allons également contacter les familles lagordaises pour avoir des meubles et des vêtements », ajoute Antoine Grau, le maire de Lagord.Le tissu associatif susceptible de se mobiliser ? L'Escale (lire ci-dessous), la Fraternité à Laleu, le Comité des sans-abris, les Secours catholique et populaire, etc.Tout le monde est concerné.http://www.sudouest.fr/2015/09/10/bienvenue-che-z-nous-2119627-1238.php