The Face of an Angel // De Michael Winterbottom. Avec Daniel Brühl, Kate Beckinsale et Cara Delevingne.
Le tâcheron Michael Winterbottom, à qui l’on doit déjà tout un tas de navets comme The Killer Inside Me (avec Jessica Alba) continue de nous dégoter des idées de films particulièrement étranges. The Face of an Angel n’est pas un bon film c’est certain mais derrière se film complètement foiré se cache pourtant une histoire vraie. En effet, l’histoire de l’affaire Amanda Knox, reprise par le roman de Barbie Latza Nadeau est maintenant adaptée au cinéma. Je ne peux pas parler du fait que le film est fidèle ou non à la réalité étant donné que je n’ai jamais lu le livre de Barbie mais le résultat à l’écran fait froid dans le peau. A mi chemin entre des références douteuses à la littéraire des polars en tout genre sans parvenir à réellement quelque chose pour autant. On se retrouve alors dans une fiction bas de gamme, mélangeant trop de choses et se perdant malheureusement dans les problèmes du scénario. Paul Viragh (Pénélope, Secrets de Famille), plus connu pour les comédies un peu british se retrouvent ici coincé au milieu d’un sujet qui maîtrise très mal et c’est dommage car je suis persuadé qu’il aurait pu écrire quelque chose de différent et le film aurait pu être bien meilleur s’il n’était pas spécialisé autant dans la comédie lumineuse. Là on se retrouve avec un film dépressif à souhait.
Une adaptation du roman de Barbie Latza Nadeau sur l'affaire Amanda Knox, une femme accusée d'avoir participé au meurtre de sa colocataire Meredith Kercher.
Le plus gros problème de The Face of an Angel c’est de tenter de plonger dans quelque chose d’à la fois réaliste avec une pointe un peu onirique. C’est peut-être aussi pour cela que Michael Winterbottom (dont le nom me fait drôlement rire, comprendra qui pourra) n’a pas réussi à en faire grand chose et pourtant, il avait tout pour réussir. A commencer par le lieu. On peut avoir pire que la Toscane pour tourner un film non ? Sauf que voilà, même avec de très beaux décors, rien n’est mis en valeur et tout donne l’impression d’être un reportage terne sur une enquête qui manque cruellement de surprises. Tout est déroulé de façon monotone avec un Daniel Brühl (Goodbye Lenin) particulièrement ennuyeux. Ce n’est pas que je n’aime pas cet acteur, juste qu’ici il est vraiment tout sauf passionnant. C’est probablement un problème de direction d’acteur avec toute la lenteur qu’un tel film semble demander. J’aime beaucoup les films contemplatifs, je ne m’en suis jamais caché. Le genre policier est même parfait pour ce genre de films (voire de séries) et malheureusement ici on se retrouve avec ce qu’il y a de pire. C’est long, on s’ennui terriblement et l’on attend à chaque fois qu’une surprise vienne nous surprendre. Sauf que cela n’arrive jamais. JAMAIS. Et au bout d’une bonne heure de film, on se demande ce que l’on fait là.
Qui a eu l’idée de donner cette adaptation à ce réalisateur ? Je me le demande bien. Mais ce n’est pas ce qu’il y a de plus problématique, dans le sens où il aurait probablement pu faire un bon film mais ce n’est malheureusement pas du tout le cas. A chaque fois qu’il tente quelque chose d’un peu différent, cela se casse complètement la figure. Parfois j’ai l’impression que l’on a derrière tout ça les scénaristes de la série policière française la plus chiante de toute l’histoire avec un acteur mono-expressif (car c’est bien ce que l’on peut reprocher à Daniel Brühl ici) qui donne l’impression qu’il a perdu foi en ce qu’il joue avant même de commencer le tournage. A ses côtés, qui de mieux qu’une actrice qui a elle aussi perdu foi, Kate Beckinsale. Cette dernière était déjà terriblement médiocre dans Absolutely Anything il y a peu alors la retrouver dans The Face of an Angel avec aussi peu d’expressions sur son visage, je me demande si elle va pouvoir un jour être bonne dans un film (autrement que par son physique). Enfin, la petite Cara Delevingne, vu récemment dans La Face Cachée de Margo, est peut-être le seul rayon de lumière d’un film qui ne sait faire qu’une seule chose : nous donne envie de quitter notre canapé et brûler le DVD du film une bonne fois pour toute.
Note : 1/10. En bref, exaspéré par l’ennui, la bêtise et tout ce qui s’en suit.
Date de sortie : Directement en DVD