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CONQUES (Aveyron)

Publié le 10 septembre 2015 par Aelezig

Ca fait très longtemps que j'entends parler de ce beau village que je n'ai toujours pas vu ! Dire que j'ai pourtant passé des vacances dans l'Aveyron...

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Le village est situé au confluent du Dourdou et de l'Ouche, qui forme à cet endroit une sorte de coquille (Concha en latin Conca en occitan), qui aurait donné son nom au village. Au nord de Rodez, au fond d'un cirque apparaît le village médiéval tassé autour de l'abbatiale Sainte-Foy, à mi-pente sur le versant ensoleillé. Les maisons disposées en espalier tournent leurs façades principales vers le midi. Le schiste règne ici en maître et fournit non seulement la pierre à bâtir mais aussi le pavé des rues et les lauzes des toits. Il cède la place à la pierre de taille et au grès rose ou gris, plus rarement au granite, pour les encadrements des portes et des fenêtres. C'est l'association de ces pierres et du sable du Dourdou, issu de la désagrégation de roches de même origine, qui donne au patrimoine bâti de Conques ses teintes ocres aux nuances rosées en parfaite harmonie avec son environnement.

On pense que, dès le Ve siècle, aurait existé à cet endroit une petite agglomération autour d'un oratoire consacré au Saint-Sauveur. Cet oratoire, après le passage des Sarrasins vers 730, aurait été reconstruit par les soins de Pépin le Bref, puis par Charlemagne. Vers la même époque, l'ermite Dadon y fonde un monastère qui adopte la règle de Saint Benoît avant 801, sous la direction du successeur de Dadon, l'abbé Madrald. Ainsi structurée, cette abbaye va progressivement réunir d'importants domaines fonciers et constituer un îlot de prospérité dans la détresse économique du IXe siècle.

Entre 864 et 875, événement capital, un moine de Conques, Ariviscus, parvient à soustraire les reliques de Sainte Foy dans une église abbatiale, située aux environs d’Agen, où sainte Foy avait subi le martyre à l'âge de douze ans en 303. Ce vol pieux aurait immédiatement déclenché des miracles ce qui provoqua le venue de nombreux pèlerins.

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Pendant la même période, un tombeau attribué à l'apôtre Saint Jacques,est découvert à Compostelle. Vers 955-960, le comte de Rouergue est l'un des premiers pèlerins qui se rendent en Galice pour vénérer l'apôtre. Trente ans plus tard, son fils Raimond a un enfant et vainc des musulmans, aux environs de Barcelone ; en signe de reconnaissance, il fait cadeau à Conques d'une magnifique prise de guerre, une selle garnie de parements d'argent ciselé, avec lesquels les moines fabriquent une grande croix qui deviendra le symbole des chrétiens.

Tout au long du XIe siècle, sainte Foy, au nom symbolique, patronne la croisade de la Reconquista espagnole. Deux moines de Conques deviennent évêques en Navarre et en Aragon : Pierre d'Andoque, à Pampelune, vers 1077, et, en 1100, un certain Pons, dans la ville de Barbastro (Aragon), où, l'année suivante, le roi Pierre Ier d'Aragon fonde un monastère dédié à sainte Foy. Les deux évêques assistent à la donation de Roncevaux à l'abbaye de Conques entre 1100 et 1104.

Au XIIIe siècle, l'abbaye se renforce et atteint l'apogée de sa puissance économique, mais elle décline aux XIVe et XVe siècles, et passe finalement dans le domaine public le 22 décembre 1424.

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Abandonnée depuis la Révolution, Conques est redécouverte en 1837 par Prosper Mérimée, alors inspecteur des Monuments historiques. Le trésor et le grand portail avaient été conservés intacts par les habitants, mais l'église doit subir des consolidations.

En 1873, Mgr Bourret, évêque de Rodez, s'adresse au père Edmond Boulbon, restaurateur de l'ordre canonial de Prémontré en France à Saint-Michel-de-Frigolet, en Provence, pour le renouveau du culte de sainte Foy et du pèlerinage. C'est ainsi que le 21 juin 1873, une petite colonie de six chanoines réguliers, vêtus de l'habit blanc de l'ordre, est installée solennellement dans l'antique abbaye par l'évêque de Rodez. Les habitants de Conques, en ce printemps de la jeune Troisième République, voient refleurir une époque dont ils avaient perdu jusqu'au souvenir : les cloches de l'abbatiale vont sonner de nouveau matines, laudes, vêpres et complies…

En 1911, un musée est construit par les Monuments Historiques pour abriter le plus fameux trésor du Moyen Age qui soit parvenu jusqu'à nous. Les reliques de sainte Foy, retrouvées en 1875, ont été reconnues, et, depuis 1878, le pèlerinage a été remis en honneur.

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A voir un jour !

D'après Wikipédia


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