« La CGT est résolument contre cette évolution du code du travail. Le gouvernement veut accentuer le nombre de dérogations possibles au code du travail, qui permet aux citoyens d’être égaux devant la loi », a déclaré le leader cégétiste lors d’un point de presse avant le meeting à la Maison des mutualités à Paris. Le Premier ministre Manuel Valls a tracé mercredi les grandes lignes d’une réforme voulue avant 2016 pour, selon lui, « apporter plus de souplesse » sur le marché du travail en faisant une plus grande place aux négociations d’entreprise, mais « pas moins de protection » pour les salariés. Il a repris l’essentiel des propositions d’un rapport qui lui a été remis par le haut fonctionnaire Jean-Denis Combrexelle. Mais il a écarté la piste du seuil de déclenchement des heures supplémentaires (au-delà de 35H).
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Le secrétaire général de la CGT a néanmoins mis en doute la préservation de la durée légale du travail: « c’est un mensonge », a-t-il lancé. « Il n’y aura plus de 35 heures dans les petites entreprises », où les syndicats ne sont pas présents, a-t-il poursuivi. La nouvelle ministre du Travail Myriam El Khomri doit mener une concertation approfondie avec les organisations syndicales et patronales, avant la conférence sociale des 19 et 20 octobre. Tout en précisant ne pas encore connaître les thèmes de cette conférence sociale — « on va en discuter avec Mme El Khomry » — Philippe Martinez a toutefois laissé planer la menace d’un boycott de ce rendez-vous. « Si l’objet de la conférence sociale, c’est la déréglementation du code du travail, je suis convaincu qu’on n’ira pas (la CGT, ndlr) », a-t-il affirmé.