Un pas vers la victoire

Par Francis LO dans Végétalité le 11 Septembre 2015 à 21:47

" La raison du plus fort est toujours la meilleure ... ", pas toujours nous dirait Jean de la Fontaine, allons le démonter tout à l'heure.

Le combat entre le faible et le fort est engagé pendant une dizaine d'années. La raison renvoie au mode de penser de l'homme, définit ainsi la faculté de raisonner, de combiner des concepts et des jugements destinés à légitimer un acte. L'acte : un acte de vente où le cédant cherche à obtenir l'avantage moral sur son adversaire ... et ainsi l'absolution de l'horreur. L'idée de raison appelle celle de cause, traiter les cultures pour les protéger, mais aussi d'argument destiné à légitimer l'usage des pesticides quel qu'en soit les effets.

Le faible est un agriculteur charentais du nom de Paul François ; le fort est un géant, faiseur de poisons, du nom de Monsanto. Comme dans cette fameuse fable, " le loup et l'agneau ", un être doué de raison avancerait que le géant a toutes les chances de remporter. Dire que la raison du plus fort est toujours la meilleure où le fort domine, ne désengage pas le fort de sa responsabilité. Pour preuve, la morale a donné raison au faible dont la confiance aveugle dans le remède miracle du monstre, l'a conduit à l'hôpital pour avoir inhalé le pesticide du géant. Voilà qu'il est enfin reconnu publiquement que les flatulences du monstre, un élixir au nom évocateur de " Lasso ", provoque manifestement de graves troubles neurologiques et cérébraux.

Selon Peggy Bouchet, " Lao-tseu, " seule la victoire est belle ", d'autant plus belle quand c'est la vie qui remporte cette victoire. Prudence, le géant plie le genou, mais son échec n'arrêtera pas la course folle du marchand de mort. Comme a dit chaque pas est une victoire ", et dans ce combat pour la vie, c'est un petit pas pour un homme, un pas de géant pour un retour vers la végétalité.

Un homme averti en vaut deux... l'affaire pourrait faire grand bruit dans toutes les campagnes, et plus formidable dans l'histoire, c'est que notre paysan s'est reconverti au bio.