10/09/2015
(Crédits : EDF)Qualifié d’ « hautement stratégique » par la France en 2013, le marché mondial du stockage de l’énergie pourrait représenter 100 milliards de dollars sur la prochaine décennie. Le but : disposer d’un outil de sécurité et de flexibilité énergétique tout en verdissant un secteur central dans la mise en œuvre du développement durable.Le système énergétique français est mondialement reconnu pour sa fiabilité et sa sécurité d'approvisionnement. Et c'est pour sauvegarder cet atout que la France s'est largement investie dans la recherche sur le stockage de l'énergie.Car la pénétration de plus en plus importante des énergies renouvelables (EnR), un choix réaffirmé dans le projet de loi de transition pour une croissance verte, nécessiterait à moyen et long termes de faire évoluer ses outils de pilotage.« Le stockage de l'énergie s'impose comme une des réponses à des besoins grandissants de flexibilité ; la diversité des technologies permettra de faciliter l'exploitation des systèmes énergétiques (par exemple en participant à l'équilibre offre/demande d'énergie) et de limiter les risques de coupure, explique Nicolas Tonnet, animateur de recherche dans le service « Recherche et Technologies Avancées » de l'ADEME. Et plus le taux de pénétration des EnR sera fort, plus ce besoin de flexibilité sera important ».En effet, si toutes les énergies renouvelables ne sont pas fluctuantes, à l'image des centrales biomasse ou de la géothermie, les productions photovoltaïques et éoliennes évoluent dans le temps selon les conditions climatiques. Des solutions de stockage permettraient donc par exemple d'absorber le surplus d'énergie produite à une heure d'intense ensoleillement ou de vents forts pour le restituer ensuite en période de forte demande, par exemple le soir en rentrant du travail.