Wuthering High // De Anthony DiBlasi. Avec Paloma Kwiatkowski et Andrew Jacobs.
Le roman d’Emily Bronte date de 1847 et adapté aujourd’hui, cela donne l’impression que Wuthering High tente de mélanger tout un tas de choses. On a parfois l’impression que ce film est une adaptation ultra libre du roman, accessoirement une resucée de Newport Beach et tout un tas d’autres choses sauf que le film force, encore et encore. Lifetime n’est pas connue pour produite la crème de la crème des téléfilms mais je m’attendais à un minimum tout de même, d’autant plus que l’idée était de transposer cette histoire au 21ème siècle. Le livre d’origine n’est pas forcément le meilleur du monde et pourtant, le nombre d’adaptations diverses et variées au fil des épisodes pullulent. L’intrigue est parfaite pour un téléfilm Lifetime, dans le sens où le côté fleur bleue n’a de cesse de se montrer. C’est peut-être un peu too-much par moment mais ne serait-ce pas le but premier d’un tel film ? Quoi qu’il en soit, le résultat est extrêmement décevant, tentant constamment de venir séduire le sectateur avec de la soupe adolescente sans jamais véritablement donner de personnalité à ses personnages ou bien même de fond à son idée. Car il y a une envie de parler d’autres choses au delà de l’histoire d’amour, sauf que rien ne fonctionne.
Une version modernité du roman d’Emily Bronte se déroulant dans le Malibu d’aujourd’hui où la riche famille Earnshaw adopte Heath, un adolescent à ennuis. La jeune fille Earnshaw tombe amoureux de lui.
Au milieu de cette dynastie complexe ne se cache que très peu de complexité. Delondra Williams s’est occupée du scénario. Elle a écrit des horribles navets comme Blood Lake : Attack of the Killer Lampreys. En somme, rien de bien palpitant, juste des choses que l’on a déjà envie d’oublier. Est-ce vraiment elle dont on avait besoin pour écrire une adaptation modere de Wuthering Heights ou Les Hauts de Hurlevent en français. Rapidement, l’histoire est passée au hachoir. Si l’histoire tente d’évoluer, elle reste constamment statique, sans parvenir à nous intéresser à ce qui se passe. Rien que la voix off de Cathy, sensée donner ce sentiment de racontars littéraire ne fonctionne pas non plus et l’on s’ennui donc très rapidement. Le scénario ne réussi malheureusement rien du tout, alors que j’aurais vraiment envie de voir cette nouvelle adaptation comme une façon de voir ce roman pompeux autrement. Car oui, il n’y a rien de bien passionnant dans cette aventure. Pour avoir déjà lu le livre et vu plisseurs adaptations, Wuthering High est probablement ce que j’ai vu de plus mauvais. Massacré en long et en large par un scénario qui s’embourbe très rapidement dans ses pensées et ne semble jamais vraiment comprendre la façon dont tout doit évoluer pour nous intéresser un minimum.
S’en suit alors la mise en scène de Anthony DiBlasi. Lui aussi c’est un réalisateur de choix car même dans le registre du téléfilm à l’eau de rose, il y a de bien meilleurs candidats que ça. On se retrouve alors avec un réalisateur qui a plus mis en scène des thrillers horrifiques qu’autre chose et Wuthering High correspond bien à son CV, c’est terrifiant de voir qu’un tel film a pu être produit. Le casting est tout aussi mauvais avec Paloma Kwiatkowski, plutôt pas mal dans Bates Motel sous les traits de Cody qui perd ici tout son intérêt d’actrice. Il ne se passe rien dans le script mais son jeu est clairement celui d’une statue de cire. Elle n’est pas aidée par son co-équipier Andrew Jacobs (Paranormal Activity : The Marked Ones) qui n’a jamais brillé au cinéma non plus. Si adapter Wuthering Heights avec une vision plus moderne n’était pas bête, je pense que la mode de ces films pour adolescents sur des aventures romanesques ridicules et dépassées c’est fini. Maintenant ce que les adolescentes veulent c’est du sexe et un peu plus de violence, comme dans 50 Nuances de Grey en somme. Wuthering High est trop gentillet aussi, trop poli, pas assez passionné par ce qu’il raconte et souffrant d’un manque cruellement d’ambition tant dans l’écriture, que dans le casting ou encore dans la mise en scène. Rien à sauver, tout à zapper, dommage.
Note : 0/10. En bref, peut-on faire plus mauvais ?
Date de sortie : Directement en DVD